samedi 31 janvier 2009

Beghin-Say ne doit pas fermer !


Sans surprise, l'expert commandité par la Préfecture de Loire Atlantique vient de rendre son rapport. Selon le quotidien Ouest-France du 31 janvier les conclusions de ce rapport "confirment les contraintes liées à l'organisation mondiale et européenne du raffinage et du commerce du sucre qui encadrent l'activité de l'entreprise" et avalisent la fermeture de l'usine nantaise.

Si l'expertise le dit, ce n'est que parce qu'elle est "contrainte par l'organisation mondiale du raffinage et du commerce du sucre" que la direction de Téréos veut fermer l'usine nantaise et donc supprimer 110 emplois directs et près millier d'emplois indirects.

Pourtant Beghin-Say est bien la dernière raffinerie du grand ouest. Et la popuylation qui y vit achète et consomme du sucre qu'il faudrait faire venir d'Espagne - ou de plus loin encore - si l'usine fermait. Gageons que notre expert n'a pas tenu compte des coûts écologiques aggravant le désastre social qu'il a validé.

Mais la logique ouvrière et la logique sociale ne sont, heureusement, pas celles des experts et des tables rondes. La forte participation des salariés de Beghin-Say a la manifestation du 29 janvier a témoigné de leur mobilisation. Et l'accueil qu'ils ont reçus du reste des participants de l'écho de leur lutte contre la fermeture de l'usine.

Pour les Alternatifs une chose est claire : seule la mobilisation associant salarié-e-s et population peut imposer le maintien à Nantes de la raffinerie Beghin-Say.

Et si la direction continue de prôner sa fermeture, c'est la reprise de l'activité par les salariés eux-mêmes sous gestion ouvrière qui est posée pour maintenir l'activité et garantir l'emploi de tous.

C'est le sens de la proposition des Alternatifs 44 pour la mise en place d'une SCOP Beghin-Say avec le soutien des collectivités locales.