lundi 30 mars 2009

L’unité sinon rien ! Les Alternatifs ne seront pas présents aux élections européennes.



Par 55% des suffrages de ses adhérent-e-s, contre 41% pour une alliance avec le NPA et 4% d’abstentions, les Alternatifs ont décidé ce week-end de ne pas s’engager électoralement pour les Européennes du 7 juin prochain. Lors d’un premier tour de scrutin interne aux adhérent-e-s, les Alternatifs s’étaient partagés entre les trois positions soumises au vote : 30% s’étaient prononcé pour rejoindre le Front de Gauche (alliance électorale qui regroupe le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire), 31% pour faire des listes communes avec le NPA et 35% pour ne pas s’engager électoralement du fait de la division des forces de la gauche antilibérale et anticapitaliste.

Les Alternatifs ne présenteront donc pas de candidat-e-s aux Européennes.

Ce résultat traduit le profond attachement des militants alternatifs à une unité telle que celle qui a permis de rejeter le TCE en 2005.

Pour renforcer cette perspective, les Alternatifs vont s’attacher dans les semaines qui viennent à développer les propositions et les actions pour construire une gauche alternative écologique qui porte les aspirations féministes, autogestionnaires et anticapitalistes qui sont les nôtres.

A noter qu’en Loire Atlantique, les adhérent-e-s s’étaient partagé au 1er tour à 44% pour des listes communes avec le NPA, 39% pour rejoindre le Front de Gauche, 5 % pour ne pas participer faute d’unité et 12% pour participer aux élections européennes mais sans être en situation de choisir entre Front de Gauche et NPA. Au second tour, 66% se sont prononcés pour des listes communes avec le NPA, 34% choisissant la position désormais majoritaire au niveau national.

mercredi 25 mars 2009

Port Nantes-Saint Nazaire : le caporalisme libéral aux postes de commande


-Après 10 jours de grève, les salariés des entreprises de manutention et de maintenance du Grand Port Maritime Nantes – Saint-Nazaire ont signé un accord avec les partenaires du port.

Le rejet de cet accord par le Ministre Bussereau constitue un déni de démocratie vis-à-vis des instances portuaires qu’il a lui-même voulues ; la démission des ses dirigeants le confirme.

Les raisons invoquées par le Ministre relatives aux liens trop forts, dans l’accord, du nouveau dispositif avec les parties publiques viennent à contre courant des démarches de lutte contre la crise et qui consistent à resserrer les liens publics plutôt que de laisser libre cours au libéralisme économique.

Ainsi, derrière les annonces du Président Sarkozy et ses grandes déclarations de façade et autres indignations, le caporalisme libéral est toujours au poste de commande.

Les Alternatifs dénoncent ce double langage du gouvernement et demandent le respect des accords conclus avec les organisations syndicales.

Le Grand Port Maritime Nantes – Saint-Nazaire est un élément essentiel sur la façade atlantique. Il contribue à un mode de transport économe en énergie, amené à se développer pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et le transport routier.

Il mérite mieux que des rodomontades d’un gouvernement, sûr de lui et dominateur.

Non à la fermeture de la Compagnie Laitière de Derval !


Les Alternatifs 44 appellent à soutenir la mobilisation syndicale en se réunissant devant l’usine vendredi prochain 27 mars à partir de 12h30.

Le 11 mars dernier le groupe Bongrain présentait ses comptes 2008 : 3 555 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un excédent net de 38 millions d’euros. Une semaine plus tard, il annonçait la fermeture avant octobre prochain de l’usine de Derval de la Compagnie Laitière Européenne qui emploie 83 salarié-e-s et le transfert de la production des 80 millions de litres de lait UHT au groupe Coralis situé à Cesson-Sévigné et de la production de crème au site CLE de Condé/Vire.

L’engagement de Coralis à maintenir une antenne à Derval avec 29 salarié-e-s et de créer 33 postes à Cesson-Sévigné (60 kilomètres de Derval) est sensé calmer la colère ouvrière et celle des 3000 habitants de Derval en ramenant à un peu plus de 30 le nombre de licenciements secs.


Pour les Alternatifs 44, il est inacceptable qu’un groupe qui a réalisé de copieux bénéfices en 2006 (112 millions d’euros) et en 2007 (161,7 millions d’euros) et qui reste largement bénéficiaire en 2008 (38 millions d’euros soit le salaire annuel de plus de 1200 salariés) se comporte ainsi en prédateur du pays de Derval.


Les Alternatifs 44 soutiennent la mobilisation syndicale pour le maintien à Derval de l’usine de traitement du lait et de ses 83 salariés.

samedi 21 mars 2009

Après le succès du 19 mars, il faut monter d'un cran !


« Manifestation monstre à Nantes », « Marée humaine sur fond de crise » titre « Presse Océan ». Pour « Ouest-France », « La mobilisation est monté d’un cran » et « Encore plus nombreux contre la crise ». 87 000 personnes a comptabilisé Ouest-France, tandis que l’intersyndicale annonce 75 000 manifestants à Nantes, 20 000 à Saint Nazaire, 5000 à Ancenis et 1500 à Châteaubriant, soit plus de 100 000 manifestant-e-s dans le département. Au-delà de la traditionnelle polémique sur les chiffres, une chose est sure : l’ampleur des manifestations a, en Loire Atlantique, progressé de près de 25% par rapport à ce qu’elle avait été le 29 janvier.

Forte présence du secteur privé et la Guadeloupe dans toutes les têtes.

Dans les quatre villes, les salarié-e-s des entreprises privées représentaient sans conteste la majorité des cortèges. A la mesure de l’explosion du chômage que connaît le département et du mal à boucler les fins de mois qui frappe nombre de familles et beaucoup de jeunes sans travail. Forte présence aussi à Nantes des étudiant-e-s mobilisés depuis plusieurs semaines contre la réforme Pécresse.

Le refus des licenciements - le slogan interdiction des licenciements était massivement repris dans nombre de cortèges – et l’exigence d’une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des retraites de 200 euros par mois, étaient les slogans les plus repris. Et beaucoup des manifestant-e-s avaient en tête la longue grève aux Antilles qui a forcé le gouvernement et le patronat à céder, explicitement revendiquée comme le modèle à suivre par FO et Solidaires.

Répression encore

La fin de la manifestation nazairienne a été marquée par de vifs affrontements entre plusieurs centaines de jeunes ouvriers et les forces de police et par plusieurs interpellations. Cette violence d’une frange de la jeunesse témoigne aussi de son exaspération face au quotidien qui leur est imposé. Comme l’écrit l’un des animateurs du CODELIB – en lien en cliquant sur le titre de cet article –
« 10 comparution immédiates ce vendredi soir, suite à la manif : le procès s'est finalement ouvert à 19H00 pour finir vers minuit 30 ! 1 a pris 8 mois fermes avec mandat de dépôt
- 6 ramassent 4 mois (assortis de 2 mois de sursis pour quelques-uns)
- le plus jeunes (18 ans le 11 mars !) ramasse 6 mois avec sursis !

Tous prolos plutôt jeunes, plutôt avec boulot, et sans antécédents pour la plupart.
Dossiers bien maigres : la parole des policiers prise pour argent comptant jusqu'à la caricature 2 autres ont refusé la comparution immédiate : incarcérés a moins jusqu'à leur procès le 21 avril ! Le tribunal de Saint-Nazaire continue de fusiller pour l'exemple.
Parodie de justice : entre mépris de classe et cynisme judiciaire
».

Monter d’un cran !

C’est évidemment la question qui est posée. A tous, syndicats ouvriers et partis politiques. En aucun cas le rendez-vous aux traditionnelles manifestations du 1er mai ne répond à cette nécessité de monter d’un cran. Dans tout juste deux semaines, l’Académie de Nantes sera en vacances. C’est donc sans délai qu’une nouvelle échéance de mobilisation nationale doit être fixée, en lien avec les grèves actuelles dans l’éducation et dans les entreprises en lutte.

dimanche 15 mars 2009

DECLARATION UNITAIRE DE SOUTIEN DES PARTIS ET ORGANISATIONS DE GAUCHE NAZAIRIENNES A LA MOBILISATION DU 19 MARS



Le vendredi 13 mars, des délégations des organisations nazairiennes des Alternatifs, du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), du Parti communiste Français (PCF), du Parti de Gauche (P.G), du Parti Socialiste (P.S), des Verts, se sont rencontrées pour échanger sur la situation politique et sociale suite à la journée de mobilisation du 29 janvier, et sur la nouvelle journée de grève et de manifestations du 19 mars à l’appel de huit organisations syndicales.

L'importance des grèves et des manifestations qui ont marqué la journée du 29 janvier a témoigné d'un rejet grandissant et massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon, et d'une colère légitime face aux vagues actuelles de licenciements et de suppressions d'emplois, dans le privé comme dans le public.

Les violences policières qui ont marqué la manifestation nazairienne et les récentes condamnations disproportionnées de travailleurs, de syndicalistes et d’animateurs du mouvement social sont d’une extrême gravité. La liste des atteintes aux libertés fondamentales s’allonge chaque jour.

Ensemble nous l’affirmons : ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise!

La journée du 29 janvier a porté clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi, des services publics.

Il s'agit donc aujourd'hui d'exiger des augmentations substantielles des salaires, des pensions et des minima sociaux en prenant sur les profits! L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique.

Notre département est particulièrement frappé : premiers touchés les salarié-e-s des entreprises d’intérim et des entreprises sous-traitantes et celles et ceux des usines touchées par des vagues de licenciements collectifs et de recours au chômage partiel : construction navale, Total, Bobcat, Béghin-Say, Goss, Manitou, etc… Ce sont des milliers de travailleurs-ses qui sont ainsi sacrifiés sur l'autel du profit.

Ensemble, nous l’affirmons : cela suffit! C'est socialement intolérable et économiquement inefficace. Nous refusons et nous nous opposons à tous ces licenciements, tout comme nous refusons et nous nous opposons aux dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics.

Ensemble, nous apportons notre soutien aux mobilisations :

- dans l'éducation, dans l'enseignement supérieur et la recherche où le gouvernement doit revenir sur la loi Pécresse et ses décrets d'application

- dans les hôpitaux et la santé, contre le projet de loi Bachelot,

Nous saluons la victoire des Guadeloupéens et des Martiniquais qui ont fait la démonstration qu'on peut gagner sur les salaires et infliger une défaite au gouvernement et au patronat.

Nous saluons la victoire des salariés du chantier naval de Saint-Nazaire qui ont gagné par la lutte le paiement intégral des jours de chômage technique à venir.

Parce que nous savons que l'unité est une force essentielle face à l'obstination du gouvernement Sarkozy-Fillon et du MEDEF, nous appelons à soutenir et à amplifier ces mobilisations et à tout mettre en œuvre pour faire du 19 mars une très grande réussite.

Luttons pour gagner plus !

Engageons notre pays dans un autre mode de développement plus solidaire fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Les organisations locales des Alternatifs, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), du Parti communiste Français (PCF), du Parti de Gauche (P.G), du Parti Socialiste (P.S), des Verts, appellent tous leurs militants, élus, les salariés, les citoyens à participer à la manifestation le jeudi 19 mars place de l’Amérique Latine à Saint-Nazaire à 14h00.


Saint-Nazaire le 13 mars 2009


Philippe Fraix, Rémy Querbouet (Les Alternatifs) – Nelly Angebaud, Nathalie Bruneau (NPA) – Yvon Renévot, Catherine Rougé (PCF) – Lionel Debray, Pierre Jégo (PG) – Annaïg Cotonnec, Olivier Peron (PS) – Jean Marc Bonhomme, Paul-Gaël Simon (Les Verts).

vendredi 13 mars 2009

Face à Sarkozy et au MEDEF, amplifions la mobilisation !



Déclaration des partis de gauche de Loire Atlantique


Les partis et organisations de gauche de Loire Atlantique Alternatifs, Mouvement Républicain et Citoyen, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Union Démocratique Bretonne et Verts apportent leur soutien à la journée de grève et de manifestations du jeudi 19 mars, organisée à l’appel de l’ensemble des syndicats.

L'importance des grèves et des manifestations qui ont marqué la journée du 29 janvier a témoigné d'un rejet grandissant et massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon, et d'une colère légitime face aux vagues actuelles de licenciements et de suppressions d'emplois, dans le privé comme dans le public.
Les violences policières qui ont marqué la manifestation nazairienne et les récentes condamnations de travailleurs, de syndicalistes et d’animateurs du mouvement social sont d’une extrême gravité.

Ensemble nous l’affirmons : ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise!

La journée du 29 janvier a porté clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi, des services publics.
Dans les Antilles, le puissant mouvement de grève a montré que la majorité de la population en a assez des bas salaires, de la précarité, du chômage et des prix élevés. Nous saluons la victoire des Guadeloupéens et des Martiniquais qui ont fait la démonstration qu'on peut gagner sur les salaires et infliger une défaite au gouvernement et au patronat.

Il s'agit donc aujourd'hui d'exiger des augmentations substantielles des salaires, des pensions et des minima sociaux en prenant sur les profits! Car de l'argent il y en a : des milliards sont distribués à ceux-là même qui ont provoqué la crise, les firmes du CAC 40 ont engrangé en 2008 des bénéfices records, 54 milliards d'euros ont été distribués aux actionnaires. L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique. TOTAL affiche 14 milliards de bénéfice et prétend licencier 600 salarié-e-s.

Tout pour les financiers et les patrons, et des miettes pour le monde du travail.

Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d'Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l'Elysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier alors que pour l'université et la recherche, l'hôpital et la santé, le logement social, les salaires, ils sont fermés.

90.000 chômeurs de plus le mois dernier, 300.000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l’annonce de nouveaux plans de licenciements...

Notre département est particulièrement frappé : premiers touchés les salarié-e-s des entreprises d’intérim et des entreprises sous-traitantes et celles et ceux des usines touchées par des vagues de licenciements collectifs et de recours au chômage partiel : Trelleborg, MHS, Béghin-Say, Goss, Manitou, etc… Ce sont des milliers de travailleurs-ses qui sont ainsi sacrifiés sur l'autel du profit.

Ensemble, nous l’affirmons : cela suffit! C'est socialement intolérable et politiquement inadmissible.

Nous refusons et nous nous opposons à tous ces licenciements, tout comme nous refusons et nous nous opposons aux dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics.

Ensemble, nous apportons notre soutien aux mobilisations :

- dans l'éducation, dans l'enseignement supérieur et la recherche où le gouvernement doit revenir sur la loi Pécresse et ses décrets d'application

- dans les hôpitaux et la santé, contre le projet de loi Bachelot,

- et dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement.


Parce que nous savons que l'unité est une force essentielle face à l'obstination du gouvernement Sarkozy-Fillon et du MEDEF, nous appelons à soutenir et à amplifier ces mobilisations et à tout mettre en œuvre pour faire du 19 mars une très grande journée de mobilisation pour la défense de l’emploi, des minimas sociaux, des retraites et de tous les salaires, la relance des services et de l'emploi publics, le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

RENDEZ-VOUS DES MANIFESTATIONS ORGANISEES PAR LES UD CGT, CFDT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, CGC ET CFTC DE LOIRE ATLANTIQUE

 NANTES, 14 HEURES, BOULEVARD JEAN PHILIPPOT, ROND POINT DU CHU

 SAINT NAZAIRE, 14 HEURES, BASE SOUS-MARINE, PLACE DE L’AMERIQUE LATINE

 ANCENIS, 14 HEURES, ROND-POINT ESPACE 23

 CHATEAUBRIANT, 14 HEURES PLACE DE LA MAIRIE

NOUS VOUS APPELONS A Y PARTICIPER NOMBREUX !

mercredi 11 mars 2009

Rachel Lafontaine à Nantes : "clairement et obstinément partisans d'une unité large de la gauche et de l'écologie de gauche"


D’abord, merci au Parti de Gauche de Loire-Atlantique d’avoir lancé cette invitation à laquelle nous avons répondu sans hésiter, parce que nous partageons la conviction de l’urgence du rassemblement des énergies.

Nous sommes a un moment clé : le système est ébranlé profondément et dans la durée par la conjonction de la crise écologique et de l'implosion du capitalisme financiarisé.

Nous ne voulons pas de ce système. Rien ne saurait le moraliser. Dans les luttes comme dans le projet à élaborer, les dimensions écologiques, sociales et féministes ne peuvent pas être dissociées. Les alternatives existent, proposons-les, développons-les. Contre les logiques délégataires, l’auto-organisation peut être l’école du “décider ensemble”, l’outil de développement d’une démocratie active. Pour prendre un exemple local, la proposition de reprise sous forme de SCOP de Béghin Say à Nantes fait pleinement partie de ces alternatives.

Nous sommes au moment où la somme des exploitations, des oppressions, des répressions, des précarisations, des discriminations, des attaques répétées contre les services publiques peut déboucher sur une prise de conscience collective. Une prise de conscience de la nécessité de résister et de construire des alternatives, de l’importance de mobilisations de masse comme celle que nous avons vécue le 29 janvier ou celle que nous amplifierons les 19 mars.

C'est en premier lieu dans les mobilisations que se construit la volonté politique de changer de système, et ces luttes ont d'abord pour débouché leur victoire, comme aux Antilles. Elles se poursuivent par exemple dans les universités, les écoles ou dans les hôpitaux. Mais la construction d'une convergence des gauches de gauche et de l'écologie radicale est un second et puissant levier. C’est ensemble que nous pouvons gagner des combats comme la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes. C’est ensemble que nous pouvons gagner des combats comme celui de la défense des droits des militants de Saint-Nazaire.

Les Alternatifs sont clairement et obstinément partisans d'une unité large de la gauche et de l'écologie de gauche. Cette unité implique une convergence sur une stratégie commune qui se place dans la durée, qui repose sur la volonté de construire une alliance sociale et politique. Il s’agit de bâtir un bloc majoritaire pour une alternative et de refuser l'acceptation de fait du bipartisme. La naissance du Parti de Gauche constitue pour nous un signal positif d’éclaircissement du paysage à gauche en dehors du social-libéralisme.

En ce qui concerne la position des Alternatifs vis-à-vis des Européennes, nous sommes engagés dans un processus certes long mais qui nous semble une expérience constructive de démocratie interne. L’autogestion est une de nos thématiques centrales de réflexion. C’est pourquoi dans notre mouvement, une décision comme cette d’une campagne pour les élections européennes n’est pas prise par un bureau politique composé d’un petit groupe de personnes mais bien par tous ses adhérents. Nous sommes donc en cours de consultation et ce sont nos militants qui s’exprimeront dès la fin mars.

Les Alternatifs, dans le cadre d'une bataille pour l'unité large qu’ils n’ont cessé de réaffirmer, ont débattu d'une part avec le Nouveau Parti Anticapitaliste, d'autre part avec le Front de gauche, et dans ces deux cas ont pu constater que de vraies convergences politiques existent. Quel que soit le cadre de la campagne des élections Européennes de juin prochain, nous ne perdrons pas le fil du combat unitaire. Il est réalisable dans les luttes dès à présent et son succès conditionne l'avenir.

La déroute actuelle du système capitaliste est la preuve que nous avions raison en 2005 de nous unir pour lutter contre la vision d’une Europe libérale. Il est nécessaire de poursuivre cette démarche et de prolonger la lutte pour qu’enfin se mette en place ce projet que nous partageons : une Europe sociale, une Europe démocratique, une Europe écologiste et une Europe féministe.

mardi 10 mars 2009

Loire Atlantique : urgence sociale


Goss Systemes Graphiques Nantes après la raffinerie Beghin Say, l’équipementier automobile Trelleborg, etc… , les licenciements, les plans sociaux et les recours au chômage partiel ne cessent de frapper des centaines de salarié-e-s en Loire Atlantique.

Pour le patronat des entreprises les plus importantes, les exigences des actionnaires priment sur la défense de l’emploi. Les salarié-e-s des entreprises sous-traitantes et les intérimaires sont les premiers touchés par ce recul de l’activité industrielle.

Déjà pour le mois de janvier2009, les chiffres du chômage connaissaient, en Loire Atlantique, une hausse supérieure à ce qu'ils étaient dans le reste du pays. Depuis, la situation de ne cesse de se dégrader.

Pour les Alternatifs 44, la Loire Atlantique est aujourd’hui dans une situation d’urgence sociale. Et les concertations à froid comme les recours aux expertises ont montré leur totale inefficacité.

Face à l’explosion des plans sociaux, du chômage partiel et des fermetures d’entreprises, les Alternatifs se prononcent pour un droit de veto des salarié-e-s sur toutes les restructurations et sur les plans sociaux.

Face aux conséquences désastreuses de la crise capitaliste, les Alternatifs 44 appellent toute les composantes de la gauche sociale, politique, syndicale et associative, à unir leurs forces pour développer une mobilisation sociale large et durable et à tout mettre en œuvre pour la réussite de la journée de grève et de manifestations du 19 mars prochain.

samedi 7 mars 2009

Saint Nazaire : succès de la manifestation unitaire contre la répression



A l'appel du Comité pour la défense des libertés, CODELIB, un millier de personnes ont manifesté dans les rues de St Nazaire, ce samedi après-midi 7 mars, contre la répression. Venus pour l’essentiel de St Nazaire et de la Presqu’île, mais aussi de Nantes, les manifestant-e-s entendaient dénoncer les violences policières qui ont marqué la manifestation du 29 janvier dernier à St Nazaire, suivi de fortes condamnations pour plusieurs manifestants, et la systématisation de la répression à l’égard du mouvement social.

Toute la gauche associative, syndicale et politique était présente dans la manifestation qui a sillonné les rues de la ville entre le Tribunal et la sous-préfecture : drapeaux de la LDH, des syndicats CGT, CFDT, SUD-Solidaires et FSU, des partis PS, PCF, Alternatifs, LO, POI, NPA, PG.

Un rendez-vous réussi et un encouragement à poursuivre les mobilisations à quelques jours de la grande journée de grève du 19 mars prochain.

Sondage Ouest-France : d’abord une défiance face Sarkozy et à la droite libérale


Le sondage publié par le quotidien Ouest France sur le redécoupage régional donne une intéressante photographie de l’opinion des habitants de Loire Atlantique face aux débats ouverts par la commission Balladur.

Ils expriment positivement une large défiance à l’égard de Sarkozy, du gouvernement et de la commission Balladur. Empiriquement, très nombreux sont celles et ceux qui s’interrogent sur ce qui se profile derrière cette énième réforme sarkozienne et, à juste titre, ont le sentiment qu’elle signifie, comme toutes les contre-réformes conduites depuis deux ans, moins de démocratie et plus de libéralisme.

Les Alternatifs 44, profondément attachés à la réunification de la Bretagne par le rattachement de la Loire Atlantique à l’actuelle région administrative Bretagne, considèrent que le redécoupage régional préconisé par la droite libérale est le pire adversaire d’une évolution politique nécessaire. Car ce dont les habitants de Loire Atlantique, comme ceux des actuelles régions Pays de Loire et Bretagne, ont besoin, c’est d’une entité politique forte qui unit et qui rassemble autour d’une identité et d’une histoire partagées et d’un projet de développement écologiste et social.

Pour les Alternatifs 44, le débat sur la réunification de la Bretagne est d’abord celui du projet de société. Pas celui du redécoupage. Ce débat, qui ne peut être coupé des mobilisations sociales actuelles contre l’explosion du chômage et des inégalités, devra être tranché par une consultation directe des habitants.

Les Alternatifs 44 proposent que les antilibéraux et écologistes partisans d’une Bretagne enfin réunifiée, - associations, syndicats et partis politiques réunis - se retrouvent pour construire un projet politique pour la Bretagne et, ensemble, mener une large campagne politique pour convaincre une majorité de la population d’y adhérer.

mercredi 4 mars 2009

BEGHIN SAY : le maintien d’une grande raffinerie de sucre à Nantes est socialement, économiquement et écologiquement utile et réaliste


Malgré toute une série de réunions avec experts et responsables de tous bords, la direction du groupe Tereos vient de confirmer la fermeture de la raffinerie Beghin-Say. Seule « concession », l’activité d’emballage serait conservée sur Nantes pendant quelques mois.

Des justificatifs qui n’en sont pas !

La direction de Tereos justifie la mort programmée de l’usine nantaise par :

- les évolutions de l’Organisation Commune des Marchés du sucre (OCM sucre). Issue des accords de Lomé et de Cotonou sur le partenariat entre l’Union Européenne et des pays d’Afrique, Caraïbe et Pacifique (ACP), l’Organisation Commune des Marchés du sucre se caractérise par une baisse importante des quotas de production de betteraves sucrières au bénéfice du sucre de canne en provenance des AC. Ce système de quotas de production, couplé au versement d’un prix garanti, entraine une baisse d’environ 50 euros par tonne des marges de raffinage.

- la rentabilité insuffisante de Béghin-Say,

- la perte du marché du sucre brut de canne en provenance de l’Ile Maurice.

Plusieurs remarques s’imposent :

• l’importation de sucre en provenance pays ACP est positive puisqu’elle assure à ces pays des recettes d’exportations stables et garanties pour une production déterminée.

• L’actuelle volatilité du cours du sucre brut est dopée par le développement des agro-carburants. Fruit de la spéculation, cette flambée des prix déséquilibre fortement les productions agricoles des pays producteurs et renchérit l’alimentation des populations les plus pauvres

• la réduction de la marge de raffinage ne représente que 5 centimes d’euros par kilo de sucre.

• les 150 000 tonnes de sucre de canne produits à Nantes seront désormais produits en Espagne, à Olmedo, c'est-à-dire à 200 Kms d’un port de la côte espagnole atlantique, alors que le sucre arrive actuellement directement au port de Nantes Cheviré,

• Tereos annonce avoir perdu le marché du sucre brut de canne en provenance de l’ile Maurice pour son usine nantaise mais l’avoir gagné pour Olmedo. Cherchez l’erreur !

La décision de Téréos de fermer Béghin-Say répond à la seule logique de la rentabilité financière.

A l’évidence, aucune des conséquences environnementales n’est prise en compte. Quant aux conséquences sociales, la direction de Téreos essaie d’éviter une explosion de colère en maintenant très provisoirement l’activité d’emballage sur Nantes. (Autre parfaite aberration écologique).

Désastreuse pour les salariés de Béghin-Say et des entreprises sous-traitantes, inquiétante pour le devenir du Port de Nantes Cheviré, cette fermeture entrainerait la suppression de plusieurs centaines d’emplois sur l’agglomération nantaise.

Les Alternatifs 44 refusent qu’un trait soit définitivement tiré sur Béghin-Say et ses salariés.

A ce jour, notre proposition de reprise de l’activité de Béghin-Say par les salariés eux-mêmes sous forme de SCOP n’a pas été sérieusement étudiée. Sa mise en œuvre suppose à l’évidence de lever de nombreux obstacles juridiques, économiques et financiers. Elle nécessite sans conteste un engagement volontariste des collectivités locales pour maintenir à Nantes l’activité de raffinage du sucre, avec un niveau d’intervention équivalent à ce qui se fait pour les nouvelles implantations d’entreprises.

Sauf à se résigner à subir la décision de Téréros et à voir fermer définitivement Béghin-Say, ces difficultés ne sont nullement insurmontables. Les Alternatifs ont la conviction que le maintien d’une grande raffinerie de sucre à Nantes est socialement, économiquement et écologiquement utile et réaliste.

Pour débloquer une situation désormais bien sombre, la mobilisation des salariés et le soutien actif de la population sont nécessaires. Les Alternatifs 44 proposent à tous les partis de gauche du département de se retrouver pour défendre le maintien de Béghin-Say et de ses emplois à Nantes. Il y a urgence.