mercredi 29 avril 2009

Notre Dame des Landes : stupéfaction et colère après la condamnation des deux opposants au projet d'aéroport


Les Alternatifs expriment leur stupéfaction et leur colère face la condamnation à 4 mois de prison avec sursis des deux opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

La lourdeur de ces condamnations, totalement disproportionnée au regard des faits, vise à l’évidence à enrayer la mobilisation en cours.

Alors que de jour en jour le cercle des citoyen-ne-s qui s’interrogent sur le bien-fondé de ce projet d’aéroport ne cesse de grandir, ses promoteurs auraient bien tort de considérer cette décision d’(in)justice autrement que comme une victoire à la Pyrrhus.

Pour leur part, les Alternatifs 44 mettront tout en œuvre pour qu’il en soit ainsi.

lundi 27 avril 2009

Nous appelons à un front commun contre la politique de la Droite et du MEDEF


Appel unitaire des partis de gauche de Loire Atlantique à participer aux manifestations du 1er mai.

Ensemble, les partis de gauche de Loire-Atlantique soutiennent et appellent à la participation de toutes et tous aux manifestations organisées le 1er mai à l’occasion de la fête des travailleurs pour que cette journée soit porteuse de résistance à la politique du gouvernement, d’espoir pour les salariés et de changement de cap politique pour les Français.

Nous l’affirmons : la France connaît une crise sociale grave dont les principales victimes sont les salariés, les précaires et les chômeurs. Elle créée une désespérance pour les Français qui subissent une dégradation de leur qualité de vie avec un pouvoir d’achat qui baisse, une augmentation du chômage et de la précarité accentués par les vagues actuelles de licenciements et de suppressions d’emplois, dans le privé comme dans le public.

L’importance des mobilisations sociales des 29 janvier et 19 mars dernier a témoigné d’un rejet massif des choix politiques du gouvernement Sarkozy-Fillon et confirmé l’exigence d’un « bouclier social » à l’opposé du « bouclier fiscal » pour les plus riches, et de mesures en faveur de l’emploi et des salaires à l’opposé des choix du gouvernement qui distribue sans contrepartie sociale des milliards aux banques et aux grands groupes. De plus, pour lutter contre le chômage et le désespoir des jeunes, le Président ressort les mêmes recettes qui ont toujours échoué. Depuis 30 ans, on ne cesse d’accorder contrats aidés, primes et baisses des charges aux entreprises qui embaucheraient des jeunes. Nicolas Sarkozy ne fait aucune rupture avec cette politique qui échoue systématiquement et laisse les jeunes dans la précarité et la dépendance.

En rejetant les revendications formulées à l’occasion de ces manifestations par les organisations syndicales et sociales, Nicolas Sarkozy et son gouvernement démontrent leur incapacité à comprendre l’angoisse des Français et l’ampleur de la crise économique et sociale qui concerne tout le pays.

C’est pourquoi, nous appelons à un front commun contre la politique de la Droite et du MEDEF qui réponde aux difficultés, aux inquiétudes et aux attentes des salariés.

Nous proposons qu’une politique nouvelle soit mise en place autour des choix de justice et de solidarité qui répondent aux inquiétudes et redonnent espoir aux salariés et aux Français : défense des emplois et lutte contre la précarité du travail dans les secteurs privé et public ; augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions de retraite ; défense et développement des services et de l’emploi publics (éducation, santé, etc.) ; réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d’engager notre pays dans un mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques et territoriaux.

Nous réaffirmons notre attachement à un droit du travail protecteur des salariés et à un syndicalisme fort et respecté, nécessaire à la transformation sociale. Nous dénonçons les atteintes aux libertés qui visent à museler la contestation sociale et à entraver le travail des organisations syndicales.

Comme nous l’avons fait lors des précédentes mobilisations sociales, nous appelons à la réussite d’un 1er mai 2009 historique. C’est pourquoi, nous serons aux côtés des organisations syndicales et des salariés pour amplifier cette mobilisation populaire afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires.

Nantes, le 27 avril 2009

Les signataires : Le Parti Socialiste de Loire-Atlantique (PS) - Le Parti Communiste de Loire-Atlantique (PCF) - Les Verts de Loire-Atlantique – L’Union Démocratique Bretonne (UDB) - Le Parti Radical de Gauche de Loire-Atlantique (PRG) – Le Mouvement Républicain et Citoyen de Loire-Atlantique (MRC) - Les Alternatifs de Loire-Atlantique – Le Parti de Gauche (PG) de Loire-Atlantique - Gauche Unitaire de Loire-Atlantique.

dimanche 26 avril 2009

Elections européennes : le choix des Alternatifs


La coordination générale des Alternatifs qui s'est tenue les 25 et 26 avril a défini la position de notre mouvement pour les Européennes du 7 juin prochain en appelant à voter indistinctement pour les listes du Front de Gauche et celles du NPA. Elle a aussi adopté, à l'unanimité, un texte précisant les engagements des Alternatifs dans la construction de la Fédération, en vue de la réunion des 13 et 14 juin prochain.

Elections Européennes : le choix des Alternatifs

Après une large consultation de ses adhérent-e-s, les Alternatifs ont décidé de ne participer à aucune liste aux élections européennes en raison de l'impossibilité de réaliser un large rassemblement unitaire de la gauche de gauche et de l'écologie radicale. Ce choix est intervenu après plusieurs semaines de rencontres avec les partenaires possibles de notre mouvement, le NPA d'une part et le Front de Gauche ( PCF et PdG) d'autre part qui ont manifesté des convergences importantes en terme de réponses aux exigences sociales, écologiques et démocratiques et de propositions pour une alternative politique au niveau européen. Ceci ne peut que renforcer notre regret qu'une telle unité large n'ait pas pu se réaliser.

En effet seul un tel rassemblement unitaire aurait été en mesure de renouveler l'expérience de 2005 où de larges masses de citoyennes et de citoyens s'étaient emparées de la question de la construction européenne et avaient permis la lutte victorieuse contre le projet de Traité Constitutionnel Européen symbole de l'Europe telle qu'elle se construit actuellement. Celle signée, sans que les peuples aient été consultés, à Lisbonne, et approuvée, quelles que soient les nuances entre eux, par les gouvernements européens et mise en oeuvre par la Commission , celle que mène au Parlement européen depuis le traité de Rome en 1957 les majorités successives basées sur des compromis entre la droite et la sociale-démocratie. En un mot, même si la crise actuelle désavoue les politiques économiques libérales, une politique européenne menée, pour l'essentiel, en faveur d'un « libre marché sans entrave à la concurrence ».

C'est pourquoi lors du vote du 7 juin notre choix en faveur d'une autre construction européenne, sera de battre la droite et toutes les listes qui approuvent le traité de Lisbonne et se portera indistinctement sur les listes présentées par le NPA ou par le Front de gauche.


ALTERNATIFS ET FEDERATION

Lors de leur congrès de Lyon en Novembre 2008, les Alternatifs ont réaffirmé leur volonté d'aller vers la construction d'une nouvelle force politique de la gauche alternative, autogestionnaire, féministe et écologiste. En l'état, la constitution de la Fédération regroupant des organisations et des citoyen-ne-s est une première étape de convergence politique. Les Alternatifs sont pleinement engagés dans le processus en cours.

Pour aller plus loin il est désormais indispensable de travailler au projet politique, à l'orientation stratégique, au rapport aux institutions et à des formes d'organisation qui permettent de concilier débat démocratique et efficacité. Les Alternatifs continueront à faire des propositions pour les échéances à venir de la Fédération sur des questions telles que les adhésions, les cotisations, les modalités de vote, d'élection et de contrôle des exécutifs.

Les Alternatifs poursuivent leur action tant qu'une organisation de transformation sociale, autogestionnaire, écologiste et féministe plus large ne sera pas réellement constituée.

samedi 25 avril 2009

Pour un grand 1er mai de convergence des luttes


A Nantes, Saint Nazaire, Ancenis et Châteaubriant, rendez-vous vendredi 1er mai à 10h30.




Après les mobilisations des 29 janvier et 19 mars, c'est un 1er mai exceptionnel qui se prépare dans toute la France. Pour la première fois depuis longtemps, en effet, toutes les organisations syndicales y appellent ensemble et prévoient plus de manifestations qu'il n'y en a eu le 19 mars. Cela fait maintenant plusieurs mois que la colère sociale grandit dans le pays, multipliant les actions les plus diverses. La défense de l'emploi et le refus des licenciements sont à l’origine de conflits de plus en plus nombreux. Des secteurs comme l'université et l'éducation, la santé ou la Poste sont mobilisés depuis des mois. D'autres comme EDF-GDF intensifient leurs actions. Le 1er Mai peut constituer une étape supplémentaire dans la convergence et la généralisation de mobilisations sociales dont le mouvement des Antilles, notamment, a montré l’efficacité.

Bien que les choix politiques du gouvernement soient de plus en plus largement mis en cause, celui-ci refuse d'entendre les exigences sociales qui se sont exprimées, entre autres, au travers de la plate forme intersyndicale du 5 janvier et dans les journées des 29 janvier et 19 mars. Le gouvernement loin d’apporter une quelconque réponse aux urgences sociales du pays, une quelconque réponse efficace à la crise, laisse faire les plans de licenciement, continue de mettre en œuvre des choix qui font payer aux populations l'addition de la crise et s'enfonce à tous les niveaux dans un autoritarisme et un mépris insupportables. Tous les clignotants de la situation sociale et économique du pays restent au rouge. Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique de Nicolas Sarkozy et du Medef et contribuer à faire grandir l’exigence d’autres choix de justice et de solidarité

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; l’annulation des lois Bachelot et Pécresse, la réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

La réunion du G20 présentée par Nicolas Sarkozy comme un grand succès n’a fait que conforter les choix qui sont à l’origine même de la crise. Aucun des mécanismes d'accumulation financière à l’origine de celle-ci n'est mis en cause, l’essentiel pour N. Sarkozy comme pour les dirigeants des grandes puissances étant la sauvegarde même de ces mécanismes.

De plus en plus en difficulté, le gouvernement semble aujourd'hui tenté par une stratégie de la tension dans laquelle il agite à nouveau le thème de l'insécurité. Il renforce sa volonté de criminaliser l'action sociale et collective, tente d’instrumentaliser les « séquestrations de patrons » que soutient une majorité de la population et lance une nouvelle loi sécuritaire stigmatisant les jeunes. Les enquêtes d'opinion ont montré que l'exaspération sociale était largement partagée. Nous refusons toutes atteintes aux libertés qui visent à museler la contestation sociale et politique.

La question de l'emploi devient cruciale. Face à des groupes qui sacrifient leurs salariés au profit de la rémunération des actionnaires et des plus hauts dirigeants patronaux, il est temps de stopper au plus vite les licenciements et d’éliminer toute conséquence du chômage partiel pour les salarié-e-s. Nous agirons dans ce sens aux côtés de celles et ceux qui sont concerné-e-s.

Nos organisations, comme elles l'ont fait lors des précédents rendez-vous de mobilisation sociale, appellent à la réussite d'un 1er mai 2009 historique. Elles seront aux côtés des salarié-e-s, de tous les travailleurs, de toute la population pour amplifier la mobilisation populaire afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires.


Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PS, La Gauche Unitaire, Le Parti de Gauche, Le MRC, Le PCOF, La Fédération, Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, La Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU).

vendredi 24 avril 2009

Notre Dame des Landes : deux opposants convoqués par la Justice. Rassemblement devant le Tribunal de Saint Nazaire mardi 28 avril.


Deux opposants au projet d’aéroport à Notre Dame des Landes sont traduits devant le Tribunal de Saint Nazaire mardi 28 avril. Pour avoir participé à une mobilisation collective lors des premiers sondages géotechniques le 14 janvier dernier, ils sont mis en examen pour vols de terre et dégradation de véhicule, résistance aux forces de l’ordre et refus de prélèvements ADN.

Les Alternatifs 44 sont solidaires des deux camarades poursuivis au Tribunal de Saint Nazaire et exigent leur relaxe pure et simple. Ils participeront et appellent à participer au rassemblement organisé devant le Tribunal de St Nazaire mardi 28 avril à partir de midi.

Contre toute décence, les porteurs du projet d’aéroport font le forcing pour imposer l’implantation de cette infrastructure inutile, dispendieuse et destructrice de terres agricoles.

Si le projet se réalisait, 2000 hectares de terres nourricières seraient occupés par cet équipement :

• tout un bocage, un espace laitier et d’élevage, serait condamné ;

• 1 à 2 milliards d’Euros seraient consacrés aux porteurs de béton et de bitume ;

• et les affairistes du kérosène seraient comblés par la perspective de continuer à gaspiller toujours plus.

Le Conseil Général de Loire Atlantique et son président (Patrick Mareschal, PS), la Communauté Urbaine de Nantes et son président (Jean-Marc Ayrault, PS) et le Conseil Régional des Pays de la Loire et son président (Jacques Auxiette, PS) ont toujours soutenu le projet, côte à côte avec la droite nationale et locale. Droits dans leurs bottes !

Ils rêvent de 9 millions de passagers, comme à Lyon ou Nice. Pourtant, en pleine crise économique, le prix du pétrole tourne aujourd’hui autour de 50 dollars le baril, soit 12 fois plus que son prix au début des années 70. Si reprise il y a, ce prix atteindra rapidement les 150 dollars/baril, comme il y a un an, et même bien davantage avec l’épuisement inéluctable des ressources.

Ils mettent en avant la forte croissance des compagnies aériennes Low Cost sans indiquer qu’elle est principalement le fait des aéroports de seconde zone et, surtout, sans émettre la moindre critique sur les pratiques sociales de ses compagnies ni la moindre réserve sur les questions de sécurité liées à ce dumping social.

Le débat public date de 2003. 6 ans plus tard, malgré les bouleversements économiques et écologiques, et malgré aussi nos demandes répétées, aucun autre débat n’a été mené ni au Conseil Municipal de Nantes, ni au Conseil de la Communauté Urbaine de Nantes. Quel exemple de démocratie !

Les Alternatifs 44 demandent un débat et une remise à plat de ce projet avec notamment la prise en considération des solutions alternatives concernant les nuisances sonores qui, tout comme le survol de Nantes, peuvent être presque complètement évitées par le remplacement de l’actuelle piste Nord-Sud de Nantes-Atlantique par une piste Est-Ouest.

Pour les Alternatifs, les responsables politiques promoteurs du projet trompent les habitants en leur faisant croire que l’aéroport de Notre Dame des Landes est indispensable au devenir économique et à l’aménagement du territoire.

Les opposant-e-s au projet de Notre Dame des Landes refusent le gaspillage et les conséquences définitives sur l’environnement. Nous l’affirmons : les voleurs ne sont pas ceux qui, aujourd’hui, sont accusés de vol de terre, ce sont les promoteurs du projet d’aéroport qui veulent durablement détruire 2000 hectares de terre nourricière.

A Notre Dame des Landes, comme à chaque fois que les citoyen-ne-s se mobilisent pour défendre leurs droits démocratiques, sociaux et écologiques, le gouvernement choisit la force.

Ainsi, il impose un bouclier fiscal taillé dans l’or pour les riches, pour mieux s’opposer à la mise en place d’un bouclier social pour défendre les dizaines de milliers de travailleur-ses victimes de la crise du capitalisme. Face aux mobilisations syndicales, il n’hésite plus à répondre par la violence policière, hélas trop souvent épaulé par une Justice aux ordres comme nous l’avons récemment vu à Saint Nazaire.

De telles pratiques sont révélatrices d’une véritable stratégie de tension mise en avant par Sarkozy et Fillon pour imposer leurs options politiques libérales, en tentant d’enrayer et de casser les mobilisations populaires, alors même que sur tous les terrains leurs propres bilans sont désastreux.

Pour leur faire échec, les Alternatifs appellent à l’unité de la gauche antilibérale et oeuvrent à la convergence des mobilisations sociales, écologiques et démocratiques.

lundi 20 avril 2009

Après la visite d’Eric Besson à Nantes : à quand la publication de chiffres de quotas de naturalisation par Préfecture ?



Les Alternatifs expriment leur totale opposition à la réforme de la procédure de naturalisation, présentée ce lundi à Nantes par le ministre Besson.


Outre les menaces directes pour le maintien de l’emploi à Rezé pour les 150 salarié-e-s de la sous-direction de « l’accès à la nationalité française », la soi-disant simplification annoncée par Besson entrainera une rupture grave de l’égalité de traitement entre les demandeurs en fonction de la Préfecture qui traitera la demande.

Depuis les premières lois Pasqua, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de complexifier et de durcir les conditions d’accès à la nationalité française. La scandaleuse exigence d’assimilation de l’identité française en est le fleuron. Besson y ajoute maintenant une touche d’arbitraire.

Si la volonté gouvernementale était véritablement de réduire les trop longs délais d’instruction, un constat que les Alternatifs partagent, il lui suffisait de renforcer les effectifs de la sous-direction des naturalisations et, surtout, de simplifier le dédale administratif actuel qui fait désormais de chaque demande d’acquisition de la nationalité française un véritable parcours du combattant.

La volonté de Besson est tout autre : avec son annonce nantaise, le zélateur zélé de Sarkozy qu’il est devenu entend supprimer des effectifs dans la Fonction Publique et renforcer sa politique restrictive en matière d’acquisition de la nationalité française.

Pour les Alternatifs, il n’y a pas d’autre urgence que de s’y opposer.

jeudi 9 avril 2009

L’intégrisme, ça suffit !



Rassemblement sit-in samedi 11 avril 15 heures Place Royale à Nantes

Il y a trois semaines, des militants souhaitant manifester devant la cathédrale Notre Dame de Paris en distribuant des préservatifs se sont fait agresser violemment par des extrémistes.

Attention danger !

Un climat général propice aux régressions de nos droits et libertés s’installe. Celui-ci est dû en partie aux propos du pape et de certaines hiérarchies religieuses sur le préservatif, mais aussi à la réhabilitation d’un évêque négationniste, des intégristes catholiques etc...

Tous ces actes sont dangereux car ils contribuent à décomplexer les ultraconservateurs et intégristes religieux. De plus en plus visibles sur la place publique, ils n'hésitent plus maintenant à exprimer avec haine et violence leurs opinions intolérantes sur la sexualité, l'avortement...

Face à ce constat et à cette campagne de désinformation menée par le Vatican, il est urgent de réagir et de réaffirmer que :

- L'avortement est un droit. Il contribue avec les moyens de contraception à la liberté et à l'émancipation des femmes qui ont le droit de choisir ce qu'elles désirent faire de leur vie et de leur corps. L’avortement et la contraception, pour mettre au monde des enfants désirés, c’est un choix.

- Le préservatif reste le principal moyen de lutte contre la propagation du SIDA. Ce combat contre le préservatif est une stratégie criminelle pour contrôler et « normer » la population : abstinence, homosexualité prohibée, sexualité réservée à la reproduction. Ce genre de position contribue largement à la propagation du VIH, à la haine envers les minorités sexuelles et à la mise au ban des malades.

Il est important de faire comprendre à l'ensemble des forces progressistes que le combat pour l'épanouissement de toutes et tous est loin d'être gagné. Il faut redoubler d'effort à ce sujet et plus particulièrement en période de crise.

Personne ne doit se laisser dicter sa conduite et chacun-e doit être libre d'exister tout simplement comme il est !

Signataires :
Les Jeunes Verts de Nantes, Mix-cité Nantes, I am what I am, Les Alternatifs, Les Insoumis-e-s 44, la Ligue des Droits de l’Homme, les Verts 44, Yannick Jadot tête de liste Europe Ecologie, le Centre LGBT de Nantes, l’Union Syndicale Solidaire, Le GASProm-ASTI de Nantes.

Valorena, 8ème jour de grève : des exigences salariales qui ne sont qu’une poussière pour SUEZ, un début de partage des richesses pour les salariés.


8ème jour de grève à l’usine Valorena de Nantes. Et ce même jour, la presse informe le vice-PDG de SUEZ, M. Cirelli, a perçu une rémunération totale de 1,297 million d'euros en 2008, en hausse de 183 % par rapport à 2007. C’est plus que la masse salariale totale des 41 salariés de l’usine d’incinération Valorena !

Les Alternatifs 44 rappellent également que le 4 mars dernier, SUEZ Environnement annonçait ses résultats 2008 : avec un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros, en hausse de 5,4% par rapport à 2007, le groupe a enregistré un résultat net de 533 millions d’euros, en hausse de 8,4%. C’est dire que la direction de l’usine d’incinération Valorena de Nantes a tous les moyens de satisfaire les revendications salariales de ses 41 salariés.

Sans conteste, le groupe SUEZ a tous les moyens de répondre aux demandes de revalorisation des salaires des salariés de Valorena. Son acharnement à laisser perdurer la grève des salariés de Valorena n’en est que plus insupportable.

Les Alternatifs 44 appellent également les responsables de Nantes Métropole à intervenir avec plus de force auprès de la direction de SUEZ pour qu’une réponse favorable soit au plus vite donnée aux revendications des salariés.

mercredi 8 avril 2009

500 citoyen-nes mobilisés à Nantes : "la solidarité n'est pas et ne sera jamais un délit !"


Entre 11h30 et 13 heures, ces sont plus de 500 personnes qui se sont rassemblées devant le Palais de Justice de Nantes mercredi 8 avril à l’appel de toute la gauche associative, syndicale et politique. Derrière une large et unique banderole affirmant « Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit ! », les manifestant-e-s ont écouté trois témoignages d’actrices et d’acteurs de la solidarité avant de réaffirmer leur détermination à poursuivre la solidarité avec les sans-papiers.

Le succès de ce rassemblement, au cœur des vacances scolaires et sur une tranche horaire très inhabituelle, témoigne de l’émotion causée par la publication des objectifs du gouvernement en matière d’expulsion d’étrangers et d’interpellations des « aidants ».

Pour les Alternatifs, il constitue un point d’appui pour poursuivre et développer une solidarité active avec les étrangers victimes de la politique de Besson et Sarkozy, pour la régularisation des sans papiers.

mardi 7 avril 2009

VALORENA : les Alternatifs soutiennent la grève des salariés de l’usine d’incinération des déchets.



Les Alternatifs de Nantes et agglo nantaise soutiennent les salariés de l’usine d’incinération des déchets de l’agglomération nantaise Valorena en grève depuis le 2 avril dernier pour imposer la revalorisation de leurs salaires.

Les Alternatifs condamnent l’attitude de la direction de Valorena, et de sa tutelle Suez Environnement, qui volontairement choisissent de prolonger le conflit social plutôt que de répondre positivement aux demandes des grévistes et de leur syndicat CGT.

Les Alternatifs rappellent que le 4 mars dernier, SUEZ Environnement annonçait ses résultats 2008 : avec un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros, en hausse de 5,4% par rapport à 2007, le groupe a enregistré un résultat net de 533 millions d’euros, en hausse de 8,4%. C’est dire que la direction de l’usine d’incinération Valorena de Nantes a tous les moyens de satisfaire les revendications salariales de ses 41 salariés.

Or 150 000 euros/an suffisent pour augmenter égalitairement de 200 euros/mois nets le salaire des 41 salariés de Valorena. 150 000 euros, cela représente moins de 0,03% du bénéfice 2008 de Suez Environnement. Une poussière pour SUEZ Environnement, un début de partage des richesses pour les salariés de Valorena.

jeudi 2 avril 2009

Un Condamné du 29 janvier à Saint-Nazaire libéré après Appel


Par un délibéré rendu le 1er avril, la Cour d’Appel de Rennes vient de réviser la peine de Tony, qui avait été condamné par le Tribunal de Saint-Nazaire à 4 mois de prison ferme avec mandat de dépôt après la manifestation du 29 janvier.

Tony est sorti de la maison d’arrêt de Nantes hier soir, la Cour d’appel de Rennes ayant pondéré le jugement de Saint-Nazaire en ramenant sa peine à 2 mois fermes et 2 mois avec sursis.

Ce délibéré confirme l’iniquité des jugements rendus dans la précipitation des procédures de comparution immédiate, et confirme la justesse des analyses du CODELIB qui combat cette justice d’exception, au nom des libertés fondamentales.

Nous pouvons remarquer que la Cour d’Appel ne pouvait retenir la relaxe, qui pourtant s’imposait de notre point de vue compte tenu du dossier. Car prononcer une peine inférieure au temps de prison effectué aurait permis à Tony d’engager une procédure de réparation contre l’Etat pour le préjudice de l’emprisonnement déjà subi. La Cour d’Appel a donc prononcé la plus petite peine envisageable.

C’est une première victoire sur le terrain juridique, qui en appelle d’autres. Nous ne pouvons que nous en réjouir, et intensifier notre lutte contre l’instrumentalisation de la justice à des fins de politique sécuritaire, et poursuivre les recueils de témoignages pour alimenter la défense des personnes poursuivies.

Saint-Nazaire le 2 avril 2009
CODELIB

mercredi 1 avril 2009

"Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !" Rassemblement mardi 8 avril à Nantes et à Saint Nazaire.


Objectif chiffré de reconduites à la frontière pour 2010 : 28 000
Objectif chiffré d’interpellations d’aidants pour 2010 : 5 500

(source : Loi de finances 2009)

Si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

Aujourd’hui, en France, il est devenu criminel d’accueillir, d’accompagner, ou seulement d’aider une personne en situation irrégulière…..

Le 18 février 2009, à 7 h 45 du matin, la police frappe à la porte une bénévole aux Restos du cœur et à l’association Terre d’errance. Depuis deux ans et demi, cette femme organise les dons de nourriture et d’habits pour les migrants qui errent autour de Calais dans l’espoir de passer en Angleterre. Elle recharge aussi leurs portables. Les policiers lui on dit : "on vient vous chercher pour vous mettre en garde à vue, pour flagrant délit d’aide aux personnes en situation irrégulière".

L'interpellation le 16 février 2009 d'Hamid, un sans-papier accueilli par la communauté Emmaüs de Marseille Pointe-Rouge, s'est transformée le 17 février 2009, en opération policière dans cette communauté. Ainsi, sur décision du parquet de Marseille une perquisition a eu lieu dans la dite communauté Emmaüs aux fins de recenser la présence d'éventuels compagnons sans papiers. Dans le même cadre, Kamel un responsable de la communauté a été mis en garde à vue pendant 6 heures le 17 février.

Le 18 mars 2009, à Nantes, la police pénètre dans le Logis Saint-Jean, foyer d’accueil des personnes françaises ou étrangères, à la rue.

Ces faits s’ajoutent à une liste déjà longue de militants associatifs ou de citoyens ordinaires poursuivis pour avoir manifesté leur solidarité ou agi avec humanité à l’égard de migrants privés du droit au séjour. Alors demain, quels gestes du quotidien seront punis pour remplir les objectifs du Ministère de l’immigration ? Votre médecin sera-t-il interpelé pour avoir soigné un sans-papier malade, ou votre facteur pour lui avoir distribué son courrier ? L’instituteur de vos enfants sera-t-il inquiété pour avoir appris à lire à un enfant dont les parents sont en situation irrégulière ?

Nous sommes tous concernés : parce qu’ avant d’être « sans-papiers », ces hommes, ces femmes et ces enfants sont des personnes en difficulté, isolées et démunies et il est de notre devoir de citoyen de les aider dans la dignité et le respect dû à chaque être humain.

Alors si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit !

Mercredi 8 avril 2009, devant les palais de Justice partout en France, nous serons 5 500 à nous présenter comme prisonniers volontaires, affirmant avoir, un jour, aidé un homme ou une femme sans-papiers en difficulté. Nous serons 5 500 citoyens décidés à rester des « aidants » !

Soyez nombreux à nous rejoindre à Nantes, de 11 h 30 à 13 h devant le Palais de Justice, Quai François Mitterrand

A Saint Nazaire, rendez-vous à 18 heures devant le Palais de Justice.

Organisations signataires : Emmaüs, Acceuil d’Abord, Aides, AC !, CSF, CGT 44, Collectif Uni-es Contre une Immigration Jetable, Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires, CIMADE, DAL 44, , Fraternité Protestante, FSU, GASProm-ASTI, LDH, Logis St Jean, Le PCF, Les Alternatifs, MRAP, NPA, No Pasaran, Pastorale des Migrants, SAF, Secours Catholique, SMG, Sud-Etudiants, Tous Solidaires, UNEF, Unions Syndicales Solidaires…….