mardi 26 janvier 2010

Notre Dame des Landes : et si on demandait l’avis au peuple ?



Les Alternatifs appellent évidemment à la réunion de Bouguenais au Pianock’tail où l’ACIPA (acipa.free.fr), avec la Coordination des associations opposées au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, nous en sommes partie prenante, le Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport (aeroportnddl.fr) avec une association de pilotes professionnels opposés au projet développeront les arguments contre cette infrastructure, portée par l’Etat mais avec des promoteurs locaux institutionnels qui ont eu, au cour du débat public de 2003, la quasi exclusivité des temps de présentations et le refus d’une étude indépendante.

La polémique soulevée à Bouguenais par la section socialiste et Michèle Gressus, Maire de Bouguenais, sent la mauvaise foi et l’amnésie : nous savons que les têtes politiques, Jean-Marc Ayrault, Patrick Mareschal et Jacques Auxiette sont des fervents partisans de ce projet. Nous avons constaté que le Président du Conseil Général a sorti une étude, vite faite en interne mais plutôt malhonnête, pour dénigrer la proposition alternative de réorientation de la piste actuelle, qu’il n’hésite pas à solliciter de l’argent public pour sortir une communication plus professionnelle afin d’appuyer sa position. Nous avons vu comment, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour douter de l’utilité d’un tel projet, que ce soit au Conseil de Développement, chez les élus de base, parmi les responsables économiques du secteur ou chez les pilotes de ligne, comment les 18 maires socialistes de l’agglomération, convoqués en urgence par le Président, ont répondu, le doigt sur la couture du pantalon dans une unanimité qui rappelle des présentations soviétiques d’un autre âge.

Les promoteurs du projet s’affolent un peu et la réaction à fleur de peau des socialistes bouguenaisiens dissimule mal la gène des tenants du pouvoir local mécontents de se voir disputer et même simplement contester la bonne parole ; pour eux, mettre en cause cet objet du désir qu’est l’aéroport de Notre Dame des Landes est un quasi sacrilège. Et bien, il faudra qu’ils s’y fassent : nous avons d’autres options politiques que la course à la croissance du transport aérien et au gaspillage énergétique avec appel du pied au Low Cost avec délocalisation d’emplois du Sud Loire. Nous opposons à la concurrence entre les territoires les modes de coopération entre collectivités ; nous n’avons pas pour projet de favoriser les compagnies du BTP friandes d’un tel projet dont l’équilibre financier sera compensé par les finances publiques et nous préférons investir dans les services publics, les crèches et les écoles, les transports et les actions culturelles, la réhabilitation énergétique des bâtiments et des logements, tous générateurs d’emplois utiles et écologiquement responsables.

Ces questions seront, à n’en point douter, au centre des débats lors de la campagne des Régionales. Et si on demandait l’avis au peuple ?

Premier meeting de la campagne unitaire Mardi 2 février




Tous ensemble, la Gauche vraiment !

MEETING MARDI 2 FEVRIER A 20H

Salle Bretagne

rue Villebois-Mareuil, NANTES

(Tram ligne 3 arrêt Poitou, puis rue du Maine)


TOUS ENSEMBLE, LA GAUCHE VRAIMENT !

Anti-capitaliste, écologiste, solidaire, féministe et citoyenne Le Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire), les Alternatifs, le Nouveau Parti Anticapitaliste, République et Socialisme et la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) ont conclu samedi 16janvier 2010 un accord pour constituer une liste unitaire pour les élections régionales de mars 2010 en Pays de la Loire, une liste qui sera indépendante du Parti Socialiste et d'Europe Ecologie. Notre volonté est de donner un débouché politique aux luttes. Cette liste s'adresse à tous les citoyen-ne-s de la région pour leur proposer de bâtir ensemble le projet régional et la liste de femmes et d'hommes qui le défendra. Cette liste sera celle de toutes celles et ceux qui aspirent à rendre majoritaire une alternative à la logique du système capitaliste, du libéralisme et des modèles productivistes.

Le programme proposé est un programme de rupture, pour une transformation sociale et écologique de la région.

Il repose sur les quelques principes suivants :

• La région doit être un lieu de résistance aux ravages sociaux et écologiques du capitalisme, et être au service de l'intérêt général et de l'émancipation individuelle et collective.

• Chaque euro dépensé par la région doit être socialement utile et écologiquement responsable (arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes).

• Les citoyens et les citoyennes doivent être associés à l'élaboration des politiques régionales, au contrôle de leur mise en oeuvre et à leur évaluation.

• La région doit substituer à la logique de concurrence, une logique de coopération entre collectivités et entre individus.

• C'est dans la convergence des luttes sociales, d'un mouvement d'ensemble, et des mesures politiques de rupture que nous pourrons ensemble « remettre le monde à l'endroit ».

Mais remettre le monde à l’endroit passe obligatoirement par un autre partage des richesses, un autre modèle de développement et la défense intransigeante des droits et libertés. Nous exigeons entre autre :

• Une véritable réforme fiscale avec un impôt sur les revenus réellement progressif qui taxe fortement les tranches supérieures. Il faut en finir avec la politique d’exonérations de cotisations sociales et le chômage qui menacent la sécurité sociale et les retraites par répartition. Augmentation de 300€ nette pour tous et le SMIC à 1 500 € net, c’est possible dès maintenant.

• Le développement et la rénovation des services publics, arrêter les privatisations (La Poste par exemple) et créer les centaines de milliers d’emplois publics, qui manquent dans la santé, l’éducation, la petite enfance, le quatrième âge, l’énergie ...

• La maîtrise des flux de capitaux par la mise en place d’un grand service public bancaire et financier.

• De rompre avec les logiques productivistes par la mise en place d’un grand service public de l’énergie qui donne la priorité aux économies d'énergie et aux énergies renouvelables, sortir du nucléaire et mettre en oeuvre un plan conséquent de lutte contre le réchauffement climatique.

• L'interdiction des licenciements, contre l’augmentation du chômage, les licenciements et le "travailler plus", il faut réduire le temps de travail sans diminution de salaire, assurer la continuité du contrat de travail, arrêter de subventionner des entreprises privées qui licencient, délocalisent et font du profit

• De tourner la page des politiques sécuritaires qui stigmatisent particulièrement la jeunesse et les quartiers populaires. De lutter ensemble pour obtenir le droit de vote de tous les résidents et la régularisation administrative de tous les « sans papiers ».

• Imposer un pré-salaire ou allocation d’autonomie de formation pour les jeunes.

samedi 23 janvier 2010

Régionales 2010 : les conditions d'un vote utile !




Dans la région Pays de Loire, l’arc des forces engagées dans la campagne est maintenant connu. Le pari de parvenir à fédérer sur la base de convergences sur les éléments fondamentaux d’un programme de rupture pour une transformation sociale et écologique de la région a été réussi. On le doit à la volonté de chacune des parties de parvenir à un accord, qui ne soit pas simplement de façade, mais discuté de façon approfondie. Chacun, à un moment ou à un autre, a accepté que la formulation finale adoptée ne soit pas celle qu’il aurait spontanément utilisée. Les discussions, passionnées souvent, ont permis de vérifier que nos points d’accord étaient plus nombreux que nos désaccords. Et les différents apports ont été pris en compte.
Aujourd’hui, samedi 23 janvier, nous avons tenu notre première conférence de presse régionale. Des comités par département sont déjà en place. Et chaque liste départementale s’active à constituer des comités de soutien locaux, a programmé son meeting de lancement. Chacun donne les contacts qu’il a pour que le travail en commun s’organise sur tout le territoire autour de la composante qui se porte volontaire pour impulser localement. Des tracts ont été distribués pendant la manifestation des fonctionnaires du 21 janvier pour appeler aux réunions publiques. Après les discussions en interne, vient le temps des discussions avec les citoyens. Nous espérons sincèrement que la liste et les idées que nous portons combleront le vide que chacun-e déplorait hier encore.

Convaincre les déprimé-es par la division, les déçu-es du socialisme ou de l’écologie de retourner vers les urnes, proposer aux pessimistes face au manque de perspectives politiques de rejoindre le mouvement, assurer les forces engagées dans les différents mouvements sociaux de notre présence à leurs côtés, c’est ce que nous allons faire dans le peu de semaines qui nous reste. Nous avons créé les conditions d’un vote utile. C’est à celles et à ceux qui aspirent à une alternative au système capitaliste, au libéralisme et au productivisme de s’en saisir maintenant.

Aline Chitelman

Lors de la conférence de presse, chaque composante a été chargée de présenter une partie des propositions communes. Les Alternatifs se sont proposés pour développer la partie sur l’économie, l’emploi, le social.

Il y a des domaines qui ne dépendent de personne d’autre que nous-mêmes. C’est pourquoi nous nous engageons à :

- être exemplaires en tant qu’employeurs dans nos relations avec les partenaires sociaux, et dans la promotion de l’égalité femmes hommes dans nos services

- mettre en pratique la parité dans toutes nos délégations ainsi qu’au CESR

- intégrer la dimension de genre dans nos politiques, c'est-à-dire nous interroger avant toute prise de décision sur les implications de celles-ci sur la situation des femmes et des hommes dans notre région

- répondre aux besoins spécifiques des femmes en matière de santé, d’accueil et de garde des jeunes enfants, afin de créer les conditions pour qu’elles puissent accéder à l’emploi sans difficulté

- développer les centres d’information, les centres IVG sur l’ensemble des territoires, la gratuité des moyens de contraception

- coordonner une politique de prévention contre les violences faites aux femmes
Enfin, de façon plus générale, nous voulons contribuer à lutter sur le plan régional contre toutes les discriminations, qu’elles soient liées au sexe, à l’origine ethnique ou géographique, à la religion, l’orientation sexuelle, au handicap ou à l’âge.

Parce que des politiques de gauche ambitieuses doivent s’appuyer sur une vision plus démocratique, plus égalitaire, plus sociale de l’économie nous proposons :

* chaque euro dépensé par la région doit être socialement utile et écologiquement responsable, dans le cadre d’un schéma régional de développement économique, ce qui suppose par exemple :

- avant tout investissement : des choix de développement qui répondent aux besoins de la population, (l’aéroport de Notre Dame des Landes n’en fait pas partie), choix qui seront faits grâce à une démarche citoyenne de démocratie active

- pour la mise en œuvre : des aides régionales qui favorisent les services publiques et les structures de type coopératif, des marchés publics soumis à des règles contraignantes, renforçant les exigences sociales (vérifier que les entreprises ont bien engagé les négociations annuelles obligatoires y compris sur l’égalité professionnelle, que l’entreprise donneuse d’ordre est bien responsable vis-à-vis des entreprises sous-traitantes) et environnementales (impact écologique des matériaux utilisés et de l’énergie dépensée pour les faire venir). A une autre époque on parlait de vivre et travailler au Pays

- ils devront contribuer aux relocalisations plutôt qu’aux délocalisations

- après la réalisation : un contrôle de l’utilisation de ces fonds, renforçant la présence citoyenne, associative et syndicale et permettant une évaluation de leur efficacité ; un remboursement de ces aides doit être prévu si les conditions initiales ne sont pas respectées et en cas de retour aux profits pour les entreprises concernées.

* l’emploi et le social seront au cœur de nos préoccupations :- substituant à la logique de compétition des territoires une logique de coopération : il faut arrêter la course à l’échalote

- développant l’emploi public statutaire pour la réalisation des politiques régionales

- aidant à la reprise des entreprises par les salarié-es sous forme coopérative

- renforçant le secteur de l’économie sociale et solidaire

- des tarifications adaptées (en fonction du quotient familial par exemple), l’aide aux formations qualifiantes, (nous refuserons le simple occupationnel), l’aide aux économies d’énergie, je ne peux pas citer ici toutes les mesures envisagées, participeront à l’amélioration du niveau de vie des citoyennes et des citoyens de la région.

En résumé, le gouvernement a mis en place pour aider les riches à devenir encore plus riches un bouclier fiscal. A travers nos choix, notre engagement pour une démocratie active et nos actions, Tous ensemble, la gauche, vraiment ! , nous voulons contribuer à mettre en place concrètement un bouclier social.

jeudi 21 janvier 2010

TOUS ENSEMBLE, LA GAUCHE VRAIMENT ! Anti-capitaliste, écologiste, solidaire, féministe et citoyenne



Le Front de Gauche (Parti Communiste Français, Gauche Unitaire, Parti de Gauche), le Nouveau Parti Anticapitaliste, les Alternatifs, République et Socialisme et la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) ont conclu, samedi 16 janvier 2010, un accord pour constituer une liste unitaire pour les élections régionales de mars 2010 en Pays de la Loire, une liste qui sera indépendante du Parti Socialiste et d'Europe Ecologie.

L'objectif de la liste "Tous ensemble, la Gauche Vraiment !" est de changer le rapport de force à gauche avec la volonté de donner un débouché politique aux luttes. Cette liste s'adresse à tous les citoyen-ne-s de la région pour leur proposer de bâtir ensemble le projet régional et la liste de femmes et d'hommes qui le défendra. Cette liste sera celle de toutes celles et ceux qui aspirent à rendre majoritaire une alternative à la logique du système capitaliste, du libéralisme et des modèles productivistes.

Le programme proposé est un programme de rupture pour une transformation sociale et écologique de la région. Il repose sur les quelques principes suivants :

• La région doit être un lieu de résistance aux ravages sociaux et écologiques du capitalisme, et être au service de l'intérêt général et de l'émancipation individuelle et collective.

• Chaque euro dépensé par la région doit être socialement utile et écologiquement responsable.

• Les citoyens et les citoyennes doivent être associés à l'élaboration des politiques régionales, au contrôle de leur mise en oeuvre et à leur évaluation.

• La région doit substituer à la logique de concurrence, une logique de coopération entre collectivités et entre individus.

• C'est dans la convergence des luttes sociales, d'un mouvement d'ensemble, et des mesures politiques de rupture que nous pourrons ensemble « remettre le monde à l'endroit ».

MEETING
Lancement de la campagne pour les élections régionales des 14 & 21 mars
"Tous Ensemble, La Gauche Vraiment !"
Mardi 2 février 2010 à 20h
Salle Bretagne, rue Villebois-Mareuil, Nantes
(tram ligne 3 arrêt Poitou, puis rue du Maine)


Défendre et développer les services publics

Nous exigeons le développement et la rénovation des services publics, l'arrêt des privatisations (La Poste par exemple) et la création des centaines de milliers d’emplois publics, qui manquent dans la santé, l’éducation, la petite enfance, l’énergie...

Nous nous opposons aux réformes des collectivités territoriales et de la fiscalité locale avec la suppression de la Taxe Professionnelle qui vise à réduire l'autonomie des collectivités en réduisant leurs ressources, à transférer la fiscalité des entreprises vers les ménages, à offrir aux entreprises de nouveaux marchés par la privatisation des services publics locaux.

Nous refusons aux plans régional et national la politique de réduction des dépenses publiques.

Pour une région au service de l'intérêt général

Nous refusons la directive services de l'Union Européenne et l'AGCS : nous voulons déclarer "hors la loi" les tentatives de mise en oeuvre dans notre région de la logique européenne de la "concurrence libre et non faussée". Nous voulons déclarer la région "zone hors AGCS".

Nous voulons développer de nouveaux services publics : encourager les services publics de l'eau, mettre en place un pôle public régional de l’énergie, créer un service public décentralisé de sécurité d’emploi et de formation professionnelle tout au long de la vie.

Pour les lycées, nous exigeons la création de lycées publics dès que la demande sociale sur un secteur est affirmée. C'est une urgence pour le lycée de Beaupréau.

Nous voulons accorder la priorité à la formation professionnelle initiale sous statut scolaire, soutenir les organismes du service public d’éducation et de formation professionnelle tout au long de la vie qui offre aux salariés les moyens de mener à bien leurs projets professionnels et personnels débouchant sur une reconnaissance des qualifications. Nous voulons sortir la formation professionnelle des logiques marchandes.

Nous exigeons de l'État qu'il assume ses missions dans l’enseignement supérieur et la recherche et ne voulons pas que la région s'y substitue le cas échéant. Nous ne voulons plus de subvention à l'enseignement supérieur privé.

TOUS ENSEMBLE, salarié-e-s, fonctionnaires, usagers, les services publics sont notre bien commun. L'action politique pour les défendre est une NECESSITE. C'est le prolongement naturel des luttes.

ENSEMBLE DANS LA RUE, ENSEMBLE DANS LES URNES !

Comité de campagne unitaire 44 : "TOUS ENSEMBLE, LA GAUCHE VRAIMENT !"
Contact : contact44@tous-ensemble-la-gauche-vraiment.fr

mardi 19 janvier 2010

Recrutement et formation des enseignant-e-s : une contre-réforme inacceptable


Jeudi prochain 21 janvier, les trois syndicats CGT, FSU et Solidaires, appellent les fonctionnaires et agents de l'Etat à faire grève contre les milliers de suppressions de postes et contre la casse des services publics. En Loire Atlantique, ils organisent une manifestation à 10h30 devant la Préfecture.
Les Alternatifs 44 soutiennent cette mobilisation comme une première étape de la construction d'un rapport de force contre la politique de Fillon-Sarkozy.


ci-dessous l'analyse des Alternatifs sur la contre-réforme du recrutement et de la formation des enseignants :

La contre-réforme de la formation des enseignant-e-s s’inscrit dans la politique gouvernementale de casse du service public d’éducation et de sa privatisation rampante : réduction du recrutement des enseignant-e-s diplômés, précarisation du corps enseignant par le recours massif à des contractuels, formation professionnelle saccagée par la délégitimation de la pédagogie.

Cette réforme de la formation des enseignant-e-s s’inscrit dans un cadre européen sur l’Éducation qui est le processus de Bologne et qui vise à libéraliser les services publics d’Éducation à l’échelle européenne (Loi Libertés et Responsabilités des Universités qui annonce la privatisation des Universités…). Cette réforme transfère la formation des maîtres des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (gérés et financés par l’État) aux universités. Ce transfert sonne le glas d’une formation de même niveau à l’échelle nationale. Le semblant de cadrage national proposé par le ministère démontre que la formation dispensée au sein des universités dépendra du bon vouloir et des moyens financiers de celles-ci.

La contre-réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s présentée par Darcos/Chatel obéit à une double logique de réduction des coûts et de sélection sociale :

- Les concours pour devenir enseignant-e sont placés en début d’année de master 2 (Septembre et décembre). Pendant l’été, les officines privées vont pouvoir vendre des préparations intensives de concours.

- L’année de M2 sera très chargée (Examens pour la validation du master, mémoire, préparation aux concours, stages). Il faudra 5 ans, voire 6 ans aux étudiant-e-s pour devenir enseignant-e-. Quelles catégories sociales d’étudiant-e-s pourront s’offrir un tel parcours de formation ?

- En raison du faible nombre de postes proposés aux concours, nombreux seront celles et ceux qui auront le master mais pas le concours. Ils seront donc recrutés sans concours, appelés à exercer dans de mauvaises conditions. Les enseignant-e-s diplômés, conservant leur statut, seront désormais noyé-e-s dans cette armée de réserve de non-diplômés, situation que d’autres services publics ont connu récemment, et le statut des enseignant-e-s sera de ce fait cassé progressivement.

- L’année de stage, un-e- enseignant-e- du 2nd degré enseignera 12 heures (au lieu de 6H actuellement). Le ministère économise de l’argent en détruisant la formation par alternance qui existe aujourd’hui Cette contre réforme s’appuie sur un très grand conservatisme pédagogique

- la formation professionnelle des enseignant-e-s est totalement sacrifiée par cette réforme qui limite les connaissances requises aux savoirs disciplinaires et les compétences professionnelles à celles acquises lors de « stages » qui seront en réalité des remplacements d’enseignant-e-s titulaires par les étudiant-e-s

- la formation proposée est délibérément appauvrie tant sur le plan disciplinaire que sur celui des pratiques. Celle des enseignants du primaire, par exemple, est resserrée autour de 3 aspects jugés centraux : le français, les math et (surtout ?) l’obéissance qui doit caractériser tout bon fonctionnaire, témoignage de la mise au pas des enseignants qu’entreprend le Ministère… Le combat mené par le mouvement des désobéissants est ici légitimé par le ministère qui lui donne à posteriori une nouvelle justification.

Au total, cette contre-réforme est une régression considérable. Le décret du 28 juillet 2009, organisant la réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s doit être retiré : les Alternatifs soutiennent sans réserve les luttes des étudiant-e-s et des personnels des IUFM qui combattent pour sauvegarder les acquis de ce lieu de formation. Cette lutte doit dépasser le cadre des IUFM et des universités pour être comprise de toute la société car elle concerne l’enseignement de demain. Le métier d’enseignant-e n’est pas inné et nécessite une formation de qualité.

La formation des enseignant-e-s de l’école publique nous concerne tous et toutes. Il nous faut ensemble nous opposer à cette nouvelle attaque du gouvernement contre l’école de nos enfants pour obtenir le retrait de cette contre-réforme.

Nous pensons que le cadre des IUFM doit être gardé afin de garantir une formation initiale égale sur tout le territoire [ainsi que le potentiel de formation et de recherche en terme de personnels, de moyens et de lieux de formation.

La formation initiale et continue doit être cependant profondément repensée : elle doit être co-élaborée avec les stagiaires, partir des pratiques, des besoins pour répondre aux problèmes qu’ils rencontrent et aux questions qu’ils se posent. Une collaboration plus étroite doit être envisagée entre les formateurs de terrain, l’IUFM, les mouvements pédagogiques, les recherches universitaires en psychologie de l’enfant et de l’adolescent et en sciences de l’éducation afin de permettre aux enseignant-e-s de transformer contenus et pratiques d’enseignement et donc de mettre en place une réelle démocratisation scolaire.

L’enjeu est de permettre aux enseignant-e-s de se réapproprier la maîtrise des gestes de leur métier (loin des dispositifs extérieurs propulsés par les multiples hiérarchies administratives et pédagogiques qui peuplent l’Education Nationale) et de favoriser tout à la fois pratiques du travail en équipe, démocratie active et coopération, pour un système éducatif synonyme de service public, d’émancipation et d’autogestion.

samedi 16 janvier 2010

Afghanistan :aucun renfort ! Non à la guerre ! Manifestations samedi 23 janvier


Appel unitaire

L’Otan a déjà décidé de répondre favorablement à la demande de Barak Obama d’envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan. Le président Sarkozy a prévu d’annoncer lors de la Conférence de Londres du 28 janvier les détails de la contribution française.

Alors que, dans un sondage paru début décembre, 82% des sondés s’opposent à l’envoi de nouveaux soldats français, nous exigeons du président Nicolas Sarkozy qu’il renonce à toute augmentation des troupes en Afghanistan, qu’il s’agisse de forces spéciales, de troupes régulières ou d’instructeurs militaires. La fuite en avant militaire décidée par Barack Obama, soutenue par l’Otan et saluée par le président Nicolas Sarkozy ne peut qu’aggraver la situation dramatique du peuple Afghan et déstabiliser encore plus la région. Nous condamnons le cynisme honteux du gouvernement français qui, dans le même temps, soutient l’escalade militaire et renvoie des réfugiés afghans dans un pays en guerre.

Cette sale guerre est une impasse. Dans un pays détruit par 30 années d’occupations étrangères et de guerres civiles, la reconstruction de l’Afghanistan sera difficile. Cela passera par une aide civile et financière de la part des pays qui participent ou cautionnent cette guerre et cette occupation, en réparation des dommages infligés au pays et à ses habitants. Cela exige en premier lieu l’arrêt des opérations militaires et le retrait des troupes de l’Otan afin de rendre au peuple afghan son indépendance et les clés de la reconstruction du pays.

Nous refusons que le gouvernement français, qui justifie les plans de licenciements et les attaques sur nos services publics au nom de la crise, utilise des centaines de millions d’euros pour l’occupation militaire de l’Afghanistan. Nous refusons que le manque d’avenir donné à la jeunesse soit utilisé comme argument pour l’enrôler dans l’armée pour défendre des intérêts qui ne sont ni les siens ni ceux du peuple afghan.

Nous appelons à faire des 23 et 24 janvier des journées de mobilisation populaire dans toutes les villes de France pour exiger du gouvernement qu’il renonce à envoyer ne serait-ce qu’un soldat supplémentaire en Afghanistan et pour exprimer notre solidarité avec le peuple afghan en premier lieu avec ceux et celles qui se sont réfugiés dans notre pays.

Nous appelons notamment à participer à la manifestation qui aura lieu à Paris le samedi 23 janvier. Nous sommes solidaires des mobilisations qui auront lieu autour de la Conférence du 28 janvier, au Royaume uni et dans de nombreux pays.

Premiers signataires : PCF, PCOF, Le Mouvement de la Paix, Organisation Femmes Egalité, Le Cedetim, Collectif des iraniens contre la guerre, NPA, PG, Collectif Faty KOUMBA : association des libertés, droits de l’homme et non-violence, Union Pacifiste, FSU, Union syndicale Solidaires, les Alternatifs…

mercredi 13 janvier 2010

VENEZ PARTICIPER à "LA RÉGIONALE TRACTO VÉLO contre le projet d’AÉROPORT" du lundi 1er au samedi 6 mars 2010



La coordination des associations et mouvements politiques forte de 32 associations et mouvements politiques opposés au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes - dont les Alternatifs - organise du lundi 1er au samedi 6 mars 2010 un tour de la Région des Pays de la Loire en tracteurs et vélos pour :

. Informer la population de la région (tractage, réunions ...) sur l'aberration de ce projet du siècle passé qui ne correspond pas aux réalités et enjeux de notre monde d'aujourd'hui.

. Protéger la Terre et lutter contre le réchauffement climatique en associant les opposants à d'autres projets dévastateurs de terres agricoles, énergivores ou gaspilleurs d’argent public dans la région

. Interpeller les responsables politiques et les électeurs en vue des élections régionales à venir : inviter les premiers à débattre car le débat sur la pertinence du projet doit devenir incontournable ; appeler les électeurs à ne pas donner leurs voix à ceux qui soutiennent le projet d'aéroport.

. Amplifier la lutte au niveau régional et national. L'aspect original et sympathique de cette marche dans la région doit permettre d'y associer de nombreux partenaires, localement et dans les communes/villes traversées. Elle aura un retentissement national dans le prolongement de la Semaine de Résistance de l'été 2009.

Le tour partira de Notre-Dame-des-Landes le lundi 1er mars 2010 et se terminera le samedi 6 mars 2010 à Nantes en passant par Blain - Redon - Guer - Rennes - Vitré - Laval -Sablé - Angers - Cholet - La Roche-sur-Yon et St Philbert-de-Grandlieu. A la fin de chaque étape journalière de 75 kms environ, une réunion d’information avec diaporama, suivie d’une éventuelle animation musicale, rassemblera élus, associations, paysans et citoyens qui accueilleront cette "Régionale Tracto-Vélo contre le projet d’aéroport".

(plus de détails du circuit sur acipa.free.fr)


MANIFESTATION à NANTES LE SAMEDI 6 MARS 2010 à 14H pour l’arrivée des participants


ORGANISATION : coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à NOTRE DAME des LANDES

CONTACT : secrétariat coordination : ACIPA 06 71 00 73 69 - acipa.info@free.fr

Qui peut participer et quoi prévoir ?

Aucun niveau spécial n’est requis ! Si vous faites du vélo régulièrement ou occasionnellement vous pouvez participer à cette manifestation toute la semaine ou seulement un ou plusieurs jours voire une demi-journée ou quelques kilomètres… Ces étapes sont très accessibles aux personnes peu entraînées et il sera toujours possible de monter dans le bus suiveur en cas de fatigue.

- Un vélo en bon état (éviter les vélos sophistiqués et fragiles) en particulier les freins - pneus - lumière - dérailleur - réflecteurs - avertisseur - anti-vol (voir législation).

- Du matériel pour réparer (rustine - colle - pompe - 1 chambre à air).

- Une tenue pour rouler (le casque est obligatoire en groupe et le cuissard recommandé). Une cape de pluie (il peut y avoir des giboulées!), des gants mais aussi lunettes de soleil et crème protectrice de la peau.

- Une tenue de rechange pour le soir + nécessaire de toilette - duvet et matelas ainsi que le couvert.

- L'hébergement collectif est prévu dans les salles de sports avec toilettes et douches mais il est possible de loger chez l'habitant ou retenir une chambre.
Toutes les affaires personnelles seront transportées en voiture ou dans les remorques des tracteurs.

Une participation financière de 10€ par jour et par personne sera demandée aux participants pour couvrir les frais d’intendance.

Merci de joindre votre chèque (à l’ordre de : ACIPA COORDINATION) à votre BULLETIN D’INSCRIPTION et de nous le faire parvenir AVANT LE 30 JANVIER 2010.

Pour tout renseignement supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter :
Henri au 06 20 44 09 90 - henri.tendron@orange.fr
ou acipa.info@free.fr


Nous garderons les terres de Notre Dame des Landes !

La lutte s’amplifie d’année en année. Depuis octobre 2008, chaque jour, deux personnes stationnent en permanence devant le Conseil général de Loire Atlantique pour dénoncer le gaspillage d’argent public et de terre agricole : c’est l’opération Citoyens Vigilants.

L’été 2009 a été marqué par une formidable aventure humaine et politique avec la Semaine de Résistance qui incluait le premier Camp Action Climat en France.
Depuis plusieurs mois, les soirées d’information se multiplient en Loire Atlantique et dans les départements limitrophes : au cours de ces réunions nous montrons l’inutilité et l’absurdité du projet ainsi que des propositions alternatives pour limiter ou arrêter le survol de Nantes.

Un collectif d’élus qui doutent de la pertinence du projet a été créé en juin 2009. Il réunit actuellement plus de 500 adhérents de familles politiques diverses.

"LA RÉGIONALE TRACTO VÉLO contre le projet d’AÉROPORT"
s’inscrit dans cette lutte dans le contexte des élections régionales du 14 mars 2010


Bulletin d'inscription à envoyer à :

Henri Tendron – Rue des Pâtureaux – 44119 TREILLIERES - Tél : 06 20 44 09 90 henri.tendron@orange.fr

ou à ACIPA BP 5 44130 NOTRE DAME DES LANDES - Tél : 06 71 00 73 69 acipa.info@free.fr

avant le samedi 30 janvier 2010 si possible (candidatures dernière minute acceptées !!!)

samedi 9 janvier 2010

Les travailleurs de Philips EGP de Dreux de la résistance à l'alternative.


Contre les délocalisations, les licenciements et l'insécurité sociale généralisée, prenons en main notre avenir !

Une fois de plus, un groupe industriel et financier prétexte de difficultés économiques pour fermer des sites et licencier des travailleurs. Doit-on rappeler que Philips a engrangé 4,3 et 5,1 milliards d'euros de profits en 2006 et 2007 et distribué 680 millions d'euros à ses actionnaires le 30 mars 2009, au beau milieu de la crise financière ?

Déjà en 2005 et en 2009, ce groupe avait licencié 350 puis 279 personnes. Depuis ces derniers jours, le site de Dreux ne produisait plus qu'une dizaine de téléviseurs par jour, baisse de production qui permet de faire valoir la non-rentabilité du site et donc sa fermeture programmée. Mercredi 6 janvier, sur les 217 travailleurs attendant leur lettre de licenciement, 147 ouvriers, cadres et ingénieurs ont décidé de reprendre la production en autogestion afin de montrer que « l'usine est rentable, si l'on engraisse pas financièrement les actionnaires ».

Les Alternatifs saluent avec enthousiasme cette initiative et assurent les salariés de Philips de leur total soutien à l’expérience autogestionnaire qu’ils engagent Les travailleurs de Philips EGP montrent la voie : les salarié-e-s ne doivent pas devenir la variable d'ajustement des crises économiques et être licenciés pour le maintien ou l'amélioration des profits. La solidarité à mettre en oeuvre est l'affaire de toutes et tous : associations, organisations syndicales, mouvements politiques. Les collectivités territoriales auront aussi à manifester en actes que leur projet n'est pas de se positionner en appui aux stratégies des entreprises privées dans la compétition ultra libérale entre les territoires, mais en soutien aux initiatives alternatives des salarié-e-s.

Une de ces voies alternatives est la prise en main de la production par les travailleurs/ses, qui permettra de s'affranchir de la loi du profit et de lutter contre les délocalisations.

vendredi 1 janvier 2010

Meilleurs voeux 2010


Etre un mouvement politique de gauche et écologiste, qui refuse le caractère inéluctable des injustices et des oppressions, qui défend une politique basée sur le partage des richesses, le respect de l'environnement, une démocratie active, et dont l'existence ne tient pas seulement aux alliances électorales, voilà ce que veulent les Alternatifs.

Avec vous. Pour vous. Toutes et tous ensemble