samedi 29 septembre 2012

La rigueur n’est ni de gauche ni de gauche, par Clémentine Autain


Dimanche 30 septembre, un mouvement social et politique s’exprimera dans la rue pour dire sa détermination à combattre l’austérité. Le nouveau traité européen avec sa fameuse “règle d’or” ne passera pas comme ça, sans résistance, sans force critique, sans espoir dans une alternative. Nous ne pouvons accepter que le FMI, la BCE et l’UE nous imposent leur réponse aux crises que nous traversons car celle-ci a échoué partout en Europe, apportant son lot de paupérisation, de creusement des inégalités, de récession économique. Les Grecs ont payé le prix fort de cette solution qui n’en est pas une. 

Nous savons où mène la résorption de la dette par une casse des droits, des protections, des solidarités : au désastre humain et, contrairement à l’objectif affiché, à l’aggravation des déficits publics. La rigueur est une logique mortifère pour le plus grand nombre. Elle détruit les protections, elle brise les possibilités d’une vie digne, elle mine les marges de manoeuvre des pouvoirs publics, elle abîme la démocratie. Les peuples subissent les conséquences de la mainmise des marchés financiers que l’espace politique institutionnel leur a conférée ces dernières décennies. 

Un autre horizon doit s’imposer. 

Au Portugal, la mobilisation sociale, notamment via les réseaux sociaux, a permis de faire reculer le gouvernement sur l’une des mesures-phares de sa politique de rigueur. Deux milliards d’euros devaient passer de la poche des salariés à celle des grands patrons par le biais d’une augmentation des cotisations sociales et d’une baisse simultanée des cotisations patronales. La colère a gagné. La contestation populaire peut et doit se développer partout en Europe pour porter l’exigence d’un changement de modèle de développement. Un gouvernement d’une gauche conséquente devrait mener cette bataille contre l’austérité, chercher les points d’appui partout en Europe pour faire reculer le pouvoir de la finance, relancer un cycle économique vertueux, faire vivre la démocratie. 

vendredi 28 septembre 2012

Dix ans après la fermeture du camp de Sangatte plus de répression que jamais à Calais : on pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement


A Calais, la police a mis à sac le 25 septembre 2012 le lieu de distribution des repas qui avait jusqu'alors bénéficié d'une relative immunité. Des organisations humanitaires pouvaient ainsi y assurer une minimum d'assistance aux exilés et demandeurs d'asile abandonnés à la rue. Près d’une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention. 

En décembre, il y aura dix ans que Nicolas Sarkozy détruisait le tristement célèbre camp de Sangatte, annonçant urbi et orbi que cette fermeture entraînerait l'arrêt de toute nouvelle arrivée d'étrangers sur les rivages de la Manche et de la Mer du Nord. Comme la prophétie ne s'est évidemment pas réalisée, il a ensuite chargé MM. Hortefeux, Besson et Guéant de rendre invisibles celles et ceux qui mettaient à mal ses prévisions à coup d'opérations policières. 

Sous la présidence de François Hollande, rien ne change. Au lieu de tirer des conclusions réalistes de l'échec des prédécesseurs, on poursuit leur stratégie en la durcissant. On s'attaque même au dernier espace humanitaire où les exilés pouvaient espérer un peu de paix et de réconfort. Chasse aux Roms, poursuite des expulsions, persécution aggravée des exilés du Calaisis... On pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement. Parmi les victimes de la dernière opération policière en date - Afghans, Erythréens, Somaliens ou Soudanais -, se trouvaient aussi des Syriens. D'un côté, la France plaide à juste raison pour le respect des droits fondamentaux à l'extérieur de son territoire. De l'autre, elle s’en prend à celles et à ceux qui recherchent sa protection à l'intérieur de ses frontières. Quelle cohérence ? 

mardi 25 septembre 2012

Aéroport, Airbus et emplois : parlons-en, un article de Françoise Verchère*


Dans les arguments des porteurs de projet de Notre Dame des Landes, celui de la création d’emplois nous est resservi à l’envi. Même la crise, qui devrait inciter plutôt à la prudence est appelée en renfort pour justifier le transfert. Premier tour de passe-passe : on affirme qu’au Nord-Loire le nouvel aéroport va ipso facto enclencher un mouvement de création d’emplois alors qu’il s’agit d’abord de transfert d’emplois et on fait croire en même temps au sud-Loire que le départ de Nantes-Atlantique, en libérant de fabuleuses potentialités, permettra le développement de nouveaux emplois. Vous allez avoir un aéroport ? Formidable, votre développement est assuré ! Vous perdez votre aéroport ? Formidable, l’avenir est à vous ! Sauf à croire à la multiplication des pains, pardon des emplois, en ces temps difficiles, on tique un peu…Mais quand on creuse la question, on hurle ! 

De 1700 à 2000 emplois en moins au Sud-Loire 

Commençons par regarder de près les conséquences qu’aurait sur le Sud-Loire le transfert de l’aéroport : une étude de 2011 dont on a fort peu parlé publiquement mérite une lecture attentive ; elle n’émane pas de dangereux opposants mais du CETE-Ouest, c’est-à-dire de l’État et s’intéresse « aux conséquences pour les entreprises et estimation des mouvements de relocalisation potentiels ». Que dit-elle ? Précisant les études précédentes, elle réaffirme que de 1850 à 2130 emplois directs générés aujourd’hui par l’aéroport sont potentiellement transférables. 2130 emplois, excusez du peu…cela pourrait peut-être faire peur aux élus et habitants du Sud-Loire dont on sait qu’il est déjà fortement déficitaire en emplois par rapport au Nord-Loire (le Pont de Cheviré le montre tous les matins et tous les soirs…) ? L’étude analyse les différents emplois de la zone (compagnies aériennes, 650 emplois ; services aéroportuaires, 400 ; emplois publics 410 ; entreprises du secteur du fret, 760 dont 580 dépendant de l’aéroport) puis essaie de préciser quels emplois seraient forcément transférés et quels emplois resteraient éventuellement sur place. Les rédacteurs sont d’une extrême prudence (« ce sera beaucoup moins, on ne sait pas vraiment, ça dépend de la stratégie de tel ou tel… ») et évitent d’ailleurs tout tableau récapitulatif qui montrerait clairement l’impact du transfert ! En faisant le calcul, on arrive en tout cas à ce premier constat : 1100 emplois sont sûrs de passer du Sud au Nord (compagnies aériennes, 420 ; emplois publics, 371 ; transport et fret 300). Ensuite viennent les incertitudes, qui parfois semblent bien théoriques… : 

Appel unitaire de militant-e-s écologistes contre la ratification du traité européen TSCG


Pour nous, militant-e-s écologistes, la transition écologique et sociale ne peut en aucun cas passer par l'austérité et la réduction des acquis sociaux, pas plus que la répartition des richesses ne peut attendre une improbable et destructrice croissance du PIB. Il y a urgence ! 

Comment mener la transition écologique et parvenir à 60% de réduction des gaz à effet de serre en 2040 en se contentant de « réguler » le marché européen des quotas carbone, en poursuivant les grands projets inutiles et imposés, ou en laissant les choix d’intérêt général aux mains des multinationales de l'agro-business, de l'eau et de l’énergie ? Une véritable politique d'écologie sociale a, au contraire, besoin d'une intervention publique déterminée et d'investissements forts, de services publics de l'eau, du rail et de l'énergie renforcés ! 

Or ces propositions deviendraient impossibles à mettre en œuvre dans le cadre du TSCG qui impose la limitation des dépenses publiques. Or, ces dépenses, dès lors qu'elles sont réalisées au nom de l'intérêt général, devraient être considérées comme des investissements : parce que nous n'avons pas de planète de rechange, la « solidarité » avec les générations futures réside en réalité dans des investissements publics forts au service de la bifurcation écologique de la société. 

La relocalisation de l'activité, la reconversion industrielle, le maintien des emplois et la création de nouveaux, le plus grand gisement de « redressement productif » enfin, passe aujourd'hui par la transition énergétique et la révolution écologique de notre société. Elle est incompatible avec l'austérité qu'implique le TSCG. 

"Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable" - Non à l’austérité permanente, refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !


Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ». 

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. 

Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. 

Nous avons besoin d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. 

L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique. Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. 

dimanche 23 septembre 2012

Pour changer vraiment, tout dépend de notre mobilisation, résolution de la coordination générale des Alternatifs des 22 et 23 septembre


Un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Quelques unes des mesures les plus antisociales et quelques cadeaux aux riches de Sarkozy ont été supprimés. Quelques signes sont donnés pour l’Ecole, les droits des femmes et des homosexuel-le-s. Cependant, le projet de loi sur le mariage et l’adoption homosexuel reste en retrait des exigences d'égalité, entre autres en terme d'homoparentalité. La concertation promise pour refonder l'Ecole est plus un faux semblant qu'un vrai débat associant personnels, élèves, parents pour changer profondément le système éducatif et combattre l’échec scolaire. 

Dans des domaines majeurs, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, très faiblement ou pas du tout, de celle de la droite. C’est le cas sur le terrain écologique, du nucléaire aux grands projets inutiles (Notre-Dame des Landes, « Grand Paris », LGV Bordeaux-Toulouse, Opération d’Intérêt National plaine du Var…). 

C’est le cas dans le domaine de la santé ou la marchandisation à marche forcée continue. Les Alternatifs appellent à assurer le succès de la semaine européenne de défense des systèmes publics de santé et de protection sociale notamment lors de la manifestation nationale du 6 octobre à Paris. 

C’est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis-es à la rue et expulsé-e-s et ce, à l’inverse d’une politique simplement humaine ou pour les sans papiers toujours menacés d’expulsion… La politique conduite par Manuel Valls s'aligne clairement sur les exigences des lobbies sécuritaires. Le combat antiraciste et pour l'égalité des droits est aujourd'hui crucial, alors que le Front National attise les haines xénophobes et que la droite engage une bataille frontale contre le droit de vote des résident-e-s étranger-e-s. 

La démarche gouvernementale des concertations et compromis avec le patronat se heurte à la réalité d’un capitalisme financier prédateur ; la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d’entreprises en témoigne (PSA, Doux, Sanofi, Fralib,…). L objectif du MEDEF reste la déréglementation du droit du travail et la mise à bas des droits sociaux. Où sont les nouveaux droits promis aux salarié-e-s par le candidat Hollande pour agir sur les choix des entreprises. 

L'autogestion : est-ce bien raisonnable ? par Jean-Jacques Boislaroussie


Utopie, éthique, fil conducteur pour l'action, la démarche autogestionnaire est au coeur des aspiration à l'émancipation. Si elle n'a pu (encore) se réaliser dans la durée, elle a donné sens à bien des engagements et des combats. Opposant aux oppressions, dominations, et au chacun pour soi, l'autonomie et la coopération, elle est l'espoir d'une alternative à la pensée unique néo-libérale comme aux dérives autoritaire. 

Cet espoir vient de loin : des socialismes utopiques au syndicalisme révolutionnaire, et le chemin fut long, jalonné par des révoltes, projets, et actions multiformes. Une longue histoire. Le syndicalisme révolutionnaire avait pour perspective une grève générale expropriatrice qui aboutirait à la réorganisation de toute la société par les travailleurs. Les organisations libertaires ont maintenu face au stalinisme et à la social-démocratie, contre vents et marées, l'espoir d'un avenir sans capitalisme ni bureaucratie. Des courants marxistes ayant combattu le stalinisme et ses dictatures bureaucratiques ont, pour certains, opposé aux partis-Etats issus de la tradition bolchèvique l'alternative autogestionnaire. Puis, dans les années soixante et soixante dix, de nouveaux militantEs ont retrouvé l'aspiration à l'autoorganisation et à l'autogestion, et ont, entre autres, contribué à la lutte des Lip. 

Militant des Alternatifs, c'est à cette dernière tradition que je me réfère, sans ignorer les apports de toutes les autres. Depuis, de nouvelles générations ont retrouvé le vieux chemin autogestionnaire, dans la conduite de leurs luttes et comme perspective 

De l'Ukraine à la Catalogne, les aspirations anticapitalistes et antiautoritaires ont été maintes fois défaites, mais elles n'ont pas disparu. Aujourd'hui, en Amérique latine, une continuité est parfois recherchée entre des formes de solidarité communautaires précapitalistes (qui il est vrais s'accompagnaient d'un contrôle social pesant) et une aspiration égalitaire et écologiste au "bien vivre". Et partout des luttes sociales ou écologiques réactivent l'aspiration à décider ensemble, à refuser les logiques délégataires. 

Dans bien des domaines, sociaux et de fait politiques, même si ils ne s'inscrivent pas dans le champ classique de la politique, l'aspiration autogestionnaire chemine. Dans les réseaux et collectifs qui agissent pour une alterconsommation, dans le secteur culturel, lorsque les salariéEs assurent la direction de leur entreprise sous forme coopérative, lorsque les Fralib portent un projet liant gestion directe par les salariéEs, production de qualité en lien avec les consommateurs et les collectivités territoriales proches, rapports éthiques avec les producteurs ici et dans le pays du Sud. Ces expérimentations, ces formes de lutte autogestionnaires, ne mettent pas globalement à bas le système, restent fragiles, mais elles ouvrent des brèches et prouvent que "c'est possible". 

Un projet radicalement alternatif. 

mercredi 19 septembre 2012

Notre Dame des Landes : lettre ouverte à Philippe Grosvalet, président du Conseil Général de Loire Atlantique par le CéDpa

A Paris le 14 septembre dernier
Monsieur le Président, 

C’est avec un mélange de colère et de consternation que nous avons découvert vos propos dans Ouest- France du 15 septembre. Que vous défendiez le projet de Notre Dame des Landes est parfaitement normal, compte tenu de vos positions et de vos engagements antérieurs. Que vous vouliez qu’il se fasse, nous l’avons compris depuis longtemps, notamment depuis la publication, dans le magazine du Conseil général de juin dernier, d’un encart de 8 pages à la gloire de ce projet d’aéroport présenté déjà comme une réalité. Mais que vous affirmiez, de manière péremptoire « qu’il n’y a aucun obstacle » et que « d’ailleurs l’aéroport est commencé », cela s’appelle du mensonge. 
Nantes le 17 septembre

A notre connaissance, il reste précisément des obstacles, dont des recours juridiques et une enquête loi sur l’eau pour laquelle la commission d’enquête n’a pas encore rendu son rapport. A moins que vous ne connaissiez déjà les conclusions des juridictions et de la commission d’enquête ? A moins que vous n’ayez déjà reçu de la Préfecture les arrêtés donnant toutes les autorisations ? Il faudra nous expliquer comment cela est possible dans un état de droit, et avec un gouvernement qui dit vouloir être exemplaire ! Est-ce digne d’un élu, qui plus est président d’une grande collectivité, de prendre ainsi des libertés avec les procédures ? 

Non à l'austérité permanente, Non au pacte budgétaire, Pour une Europe sociale et démocratique ! Toutes et tous à Paris samedi 30 septembre, départs en cars de Saint Nazaire et Nantes


Le pacte budgétaire européen, de son vrai nom "Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance" (TSCG) sera soumis au Parlement français début octobre selon la procédure d'urgence. Lors de sa campagne électorale, François Hollande avait pris l'engagement de renégocier ce pacte. Les 28 et 29 juin dernier, il a cédé : le traité SarkozyMerkel n'a pas été renégocié ! Démocratie bafouée ! 

Ce traité bafoue la démocratie et la souveraineté des peuples : il confierait des pouvoirs exorbitants à la Commission Européenne non élue ; il instituerait un mécanisme de correction des budgets nationaux et de sanctions imposées aux États n'appliquant pas l'austérité. Cette austérité priverait la puissance publique des moyens indispensables pour lutter contre le chômage, réduire les inégalités, préserver les services publics et les acquis sociaux, engager la transition écologique. 

Austérité permanente ! 

Ce traité aggraverait les politiques européennes conduites depuis des années en instituant durablement l'austérité : la "règle d'or" imposerait aux États de réduire leur déficit structurel à moins de 0,5% sous menaces d'amendes significatives et de respecter un programme économique au service des marchés financiers. Cela mènerait à la destruction des acquis sociaux comme en Grèce et en Espagne. C'est pourquoi les organisations signataires refusent ce pacte budgétaire et demandent un large débat démocratique. 

Rassemblons nous ! 

Face à la violence des politiques économiques de la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne, Fond Monétaire International) qui aggrave la crise économique et écologique, le rassemblement le plus large est nécessaire pour construire une Europe sociale et démocratique. 

Les parlementaires français doivent refuser la ratification de ce traité ! 
Gagnons ensemble le rejet du traité ! 

Premiers signataires : ATTAC 44, Union Syndicale Solidaires 44, SEN, Les Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, MRC, NPA, PCF 44, PG 44 

Manifestation dimanche 30 septembre contre le Traité Merkozy Rdv à 13h30 à Nation (Paris) 
Départs collectifs de St Nazaire (départ 7h) et de Nantes (départ 8h) Renseignements et réservations aux : St Nazaire : 06 70 80 86 85 - 06 62 51 47 19 Nantes : 06 27 77 51 42 - 02 40 35 03 00

lundi 17 septembre 2012

Energie atomique et transition énergétique : l'humain d'abord !


Civil ou militaire, le nucléaire n'est pas une source d'énergie comme une autre. L'arrêt de son utilisation pour produire de l'électricité est le préalable à toute vraie transition énergétique. Le renoncement au nucléaire en France est aussi l'incontournable base d'une authentique coopération pacifique entre peuples. 

Poches très radioactives JUSQU'à Tokyo, A 250 km DU SITE" (et, du coup, remplacer le "stabiliser le site" de la ligne suivante par "stabiliser la situation "Fukushima : RAS ? Poches très radioactives jusqu'à Tokyo, à 250 km du site, 3 cœurs de réacteur fondus en perdition dans le sol et les nappes phréatiques, rejets massifs persistants dans l'air et l'océan, tout un pays en sursis depuis 18 mois (alors que, à Tchernobyl, le sacrifice de centaines de milliers de liquidateurs, toujours exclus du décompte des victimes officielles, avait permis de stabiliser la situation en une dizaine de jours...), piscines de combustible radioactif et inflammable qui continuent de menacer tout l'hémisphère nord de contamination... Et il paraît que seul le « nucléaire iranien » est dangereux ? Et il faudrait continuer à exploiter et exporter partout des centrales nucléaires, au lieu de se concentrer sur les moyens d'essayer d'arrêter les dégâts ? 

La France est un des deux ou trois principaux responsables de la prolifération mondiale de technologies nucléaires. C'est du MOX français qui a aggravé l'explosion du réacteur 3 au Japon, et c'est sur le « modèle » français que TEPCO avait réduit de moitié la durée des arrêts pour maintenance... 

Service public ou pas, de droite ou de gauche, l'électronucléaire impose depuis longtemps le recours massif à des intérimaires et sous-traitants pour les opérations les plus irradiantes (chargement et déchargement du combustible, maintenance, nettoyage des zones contaminées, prétendue « liquidation » de catastrophes radiologiques...). Cette externalisation s'est mise en place dès 1981 chez EDF, avant d'être généralisée à d'autres secteurs, comme la chimie. 

Construire l’unité la plus large face à l’enlisement, préparer une alternative solidaire et autogestionnaire, féministe et écologiste, c’est ouvrir la voie à un vrai changement.


La politique Hollande-Ayrault ne se distingue pas de celle de la Droite sur le terrain écologique (du nucléaire aux grands projets inutiles), avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, avec les Rroms, avec l’illusion de possibles concertations et compromis avec le patronat... Pour changer vraiment, tout dépend de notre mobilisation. L’analyse des Alternatifs. 

François Hollande et la majorité P.S. n’ont certes pas été élus sur la promesse d’une transformation radicale de la société. Mais un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Or, l’enlisement du pouvoir, quatre mois après la séquence électorale, est évident. Quelques unes des mesures les plus antisociales de Sarkozy ont été supprimées, quelques signes pour l’Ecole, les droits des femmes et des homosexuel-le-s sont donnés, mais restent très limités, des mesures fiscales moins iniques que celles de la droite sont annoncées... 

Cependant, dans différents domaines majeurs, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, ou pas du tout, de celle de la Droite. C’est le cas sur le terrain écologique, du nucléaire aux grands projets inutiles C’est le cas avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, recul majeur par rapport aux engagements du candidat Hollande. La mobilisation la plus large est à l’ordre du jour pour combattre ce déni de démocratie, expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique : nous serons en masse dans la rue le 30 septembre pour nous y opposer. C’est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis à la rue et expulsés sans que soit mise en oeuvre une politique simplement humaine. 

Enfin, l’illusion gouvernementale des concertations et compromis avec le patronat se heurte à la réalité d’un capitalisme financier prédateur : la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d’entreprises en témoigne, PSA, Doux, Sanofi, Fralib, et l’obsession du MEDEF reste la déréglementation du droit du travail.

vendredi 14 septembre 2012

Sommet Environnemental : la continuité c'est maintenant. Et la démocratie pour demain ? Témoignage


Ce vendredi à Paris, il y avait, Place Iéna, un rassemblement annoncé largement sur la toile, mais dont aux dernières nouvelles, l'autorisation n'aurait pas été demandée. Il s'agissait à l'appel de l'ACIPA, du réseau Sortir du nucléaire, du collectif contre les gaz de schiste, de greenpeace, Attac, d'une organisation (de jeunes) contre les polluants chimiques dans l'agriculture et pour l'agriculture biologique et d'autres que j'oublie, de faire entendre aux personnes venues écouter Hollande annoncer les mesures environnementales. 

Des délégations étaient venues à Paris depuis Nantes et ailleurs, il y avait aussi un rassemblement au Champ de Mars qui devait faire venir une délégation à Iéna, une autre délégation devait être reçue au ministère des transports et venir rendre compte de cette entrevue. Vers 10h, nous étions une centaine à agiter des drapeaux et des banderoles, sagement regroupéEs devant le Musée Guimet. Nous étions quelques AlternatifEs. Nous commençons par apprendre que le matériel sono a été confisqué, sauf un petit porte voix ayant échappé à la confiscation. Puis, très rapidement, la pression des forces de l'ordre se fait plus grande, les barrières se referment et les RG sont partout (il y a de nombreuses photos prises ...).

Nous voyons arriver des files de camionnettes (au moins une quinzaine) et la situation se corse : interdiction de sortir. Les personnes venues en car et parties tôt matin avaient faim, soif et surtout envie d'aller aux toilettes : rien à faire, il n'y a que la tenue de banderoles qui permet un peu d'intimité vesicatoire. Il fallait voir le mépris de certains casqués en face de nous. On se presse vers les barrières qu'on remue "nous ne sommes pas des moutons" tandis qu'au point de passage on entend le slogan "on veut faire pipi". Des dames demandent l'installation d'une toilette sèche ...pas évident. Les téléphones portables fonctionnent à plein. Nous apprenons qu'Hollande a annoncé que Fessenheim serait fermée en 2016, pas un mot sur le nucléaire à part cela, que les 6 autorisations demandées pour des nouveaux forages seraient refusées, mais pas un mot sur les 61 déjà accordées, rien sur l'aéroport de NDdL, beaucoup de phrases sur la "sobriété" ... Sifflets. 

Appel de féministes contre le Pacte budgétaire



Le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, dit Pacte budgétaire, sera soumis en octobre 2012 au vote du Parlement. Ce pacte, en durcissant encore les règles qui encadrent les budgets publics des États, franchit une étape majeure dans l’imposition d’une austérité permanente. Or déjà, les plans d’austérité appliqués dans les pays européens ont des conséquences très négatives sur les populations et, en touchant plus durement les plus précaires, accroissent encore les inégalités. 

 L’austérité est non seulement inacceptable sur le plan social, mais elle ne permet pas de sortir de la crise : les revenus des ménages stagnent ou baissent comme donc leur consommation ; de même les investissements des entreprises ; l’activité économique ralentit, entraînant une baisse des recettes fiscales, d’où des difficultés supplémentaires pour diminuer le déficit public, à l’opposé du but visé. Les États empruntent alors aux marchés financiers, ce qui accroît l’endettement et sert de prétexte à ces marchés pour exiger un nouveau tour de vis. 

Cette situation n’a rien d’inéluctable, elle est le résultat des choix politiques qui ont été faits pour la construction néolibérale de l’Europe : la règle qui oblige les États à se financer auprès des marchés financiers, ce qui leur offre une rente sur un plateau et un pouvoir exorbitant, peut et doit être changée. 

jeudi 13 septembre 2012

Mariage homosexuel et adoption : le compte n’y est pas !


Christiane Taubira, Garde des sceaux, a annoncé mardi 10 septembre un contour du projet de loi envisagé pour fin octobre: mariage et adoption rendus possibles; aide médicale à la procréation assistée pour les lesbiennes rejetée; et c’est tout. La ministre de la famille a rapidement pondéré ces propos. 

Pour les Alternatifs 44, ce projet énoncé par Mme Taubira ne doit pas rester en l’état. Ce serait un recul inexcusable par rapport aux positions du candidat Hollande, telles qu’exprimées aux associations, et en premier à Homosexualités et Socialisme (HES). 

Rappelons en quelques unes : en 2012, mariage civil en mairie pour tous les couples, (réponse 6) adoption conjointe ouverte aux couples de même sexe, ou adoption de l’enfant de son conjoint ou sa conjointe, procréation assistée pour toutes les femmes dans le cadre du maintien du principe de l’anonymat du don de gamètes (réponses 7 à 9); amélioration du Pacs (congés pour évènements familiaux, protection sociale complémentaire, enregistrement à la mairie; droit au séjour (réponse 5) à laquelle il faut ajouter, « nous reviendrons sur l’amendement Mariani qui restreint le droit au séjour des étrangers pour raisons de santé » mais sans préciser de délai (réponse 17). Le candidat Hollande, une fois élu, aurait-il oublié de prévenir la Garde des Sceaux et le ministre Manuel Vals ? 

 Ce projet de loi ne prévoit pas de présomption de parentalité pour le conjoint, (c’est ce qui existe pour les couples hétérosexuels) ce qui obligera le conjoint à engager une procédure d’adoption pour devenir le « parent » de l’enfant biologique de son conjoint.

mardi 11 septembre 2012

Après les verdicts du tribunal de Saint Nazaire : deux jugements à l’évidence très politiques, mais, sur le fond, deux dénis de justice au seul regard des faits.


En condamnant Sylvain Fresneau, paysan à Notre Dame des landes et président de l’ADECA, à un mois de prison avec sursis pour violences sur forces de l’ordre tout en ne retenant pas l’interdiction de manifester sur le territoire de la commune demandée par la Procureure, le tribunal de Saint Nazaire a sans doute « choisi l’apaisement » comme l’a indiqué Maitre Lemoigne, l’avocat de Sylvain. Mais en retenant motif à condamnation, il n’a pas dit la justice. 

 De la même façon, il est scandaleux que Clément ait été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir refusé un prélèvement ADN pour des faits supposés de violence à gendarme pour lesquels il a été relaxé. 

Deux jugements à l’évidence très politiques, mais, sur le fond, deux dénis de justice au seul regard des faits. 

Les Alternatifs 44 renouvellent leur soutien à Sylvain Fresneau, qui a décidé de faire appel de cette condamnation, et Clément. Ils appellent à poursuivre la mobilisation citoyenne contre l’inutile projet de construction d’aéroport dont la prochaine étape sera vendredi prochain à Paris avec l’installation d’une vigie citoyenne à l’occasion de l’ouverture, par le Président de la République, de la Conférence gouvernementale sur l’environnement.

Groupe Doux : le dépecage continue !


Le 1er Aout, le Tribunal de Commerce de Quimper avait prononcé la liquidation du pôle « frais » (1700 salariés) avec poursuite de l'activité jusqu'au 10 Septembre. Il avait aussi décidé de prolonger jusqu'au 30 Novembre la période d'observation pour les autres activités, dans l'attente que l'actionnaire majoritaire (la famille Doux détentrice de 80 % du capital) veuille bien finaliser un plan de continuation crédible. Il n'en aura pas fallu plus pour que les prédateurs se précipitent à la curée: Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), LDC (poulets de Loué) sont à la manœuvre pour arracher les meilleurs morceaux du pôle « frais ». Mais les offres de reprise ne se font pas sans casse : avec la décision du tribunal en date du 10 septembre,c'est un millier d'emploi qui sont sacrifiés. Et l'ensemble des emplois du groupe (3500 salariés) n'en reste pas moins menacés.

Au total près de 10 000 emplois sont aujourd'hui directement ou indirectement concernés. Les fournisseurs et 800 producteurs sont sans garanties quant à leur avenir ! Les conséquences de la « crise » du groupe Doux vont être considérables pour l'ensemble du tissu économique, principalement en Bretagne, mais aussi dans le Pas de Calais avec l'usine de Graincourt et ses 253 salariés voués comme celle et ceux de la Vrai-Croix(56) et du Pontet (84) au licenciement faute d'une reprise retenue par le Tribunal de Quimper.

Le changement, c'est de mettre le groupe Doux sous tutelle publique !

vendredi 7 septembre 2012

Contre le TSCG, l'heure est au rassemblement dans l'unité, l'efficacité et l'urgence.! Manifestation nationale dimanche 30 septembre à Paris



Jeudi 6 septembre 2012, 11 organisations de Loire-Atlantique (UD CGT, UD Solidaires, Syndicat des étudiants de Nantes, les Alternatifs, Mouvement Républicain et Citoyen, Parti Communiste Français, Nouveau Parti Anticapitaliste, Gauche Unitaire, Parti de Gauche, la Gauche Anticapitaliste, M'PEP), opposées à la ratification du Pacte budgétaire européen (TSCG) se sont réunies et se sont mises d'accord pour mener en commun campagne contre la ratification de ce traité qui vise à imposer l'austérité aux peuples d'Europe et constituerait une grave atteinte à la démocratie. Ces organisations restent disponibles pour l'action la plus large de l'ensemble des organisations opposées à la ratification de ce pacte. L'heure est au rassemblement dans l'unité, l'efficacité et l'urgence. 

 PS) Outre les signataires de cet engagement unitaire, plusieurs autres organisations étaient présentes à cette première réunion unitaire notamment ATTAC, le POI ainsi que le Collectif pour un audit citoyen de la dette. Pour des raisons propres à chacune, ces organisations n'ont pas souhaité signer le court communiqué commun mais se sont déclarés pleinement engagés dans la mobilisation unitaire en cours et notamment pour la réussite de la manifestation nationale du 30 septembre. D'ailleurs l'ensemble des organisations présentes se sont données un nouveau rendez-vous mardi 11 septembre prochain pour poursuivre ensemble la préparation de la mobilisation unitaire
(note de la délégation des Alternatifs présente à la réunion commune)

Appel à mobilisation unitaire contre le Pacte budgétaire  

jeudi 6 septembre 2012

Les prisonniers palestiniens, un scandale ignoré - Débat avec Salah Hamouri et Jean Claude Lefort vendredi 21 septembre à Nantes


Vendredi 21 septembre 2012 à 20h00 Salle Festive Nantes-Nord, 73 Av, du bout des Landes Tram : ligne 2, arrêt René Cassin, Salah Hamouri et Jean-Claude LEFORT, président de l’AFPS et animateur de son comité de soutien, animeront un débat public sur la situation particulièrement scandaleuse des prisonniers palestiniens.

Salah Hamouri parlera de son incarcération, de la situation des prisonniers palestiniens, de la « détention administrative » qui permet à Israël d’emprisonner les palestiniens sans motif et répondra aux questions des participants à cette soirée.

Cette soirée est organisée par l’AFPS44, qui a invité l’ensemble des associations de la plate-forme des ONG Nantaises pour la Palestine. Les Alternatifs 44 vous y invitent.


mercredi 5 septembre 2012

"Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale" par Jean-Jacques Boislaroussie


François Hollande et la majorité P.S. n'ont certes pas été élus pour engager une transformation radicale de la société. Mais un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Or, l'enlisement du pouvoir, quatre mois après la séquence électorale, est patent. Certes quelques signes positifs pour l'Ecole sont donnés, et des mesures fiscales moins iniques que celles de la droite sont prises. Mais, sur des terrains essentiels, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, ou pas du tout, de celle de la Droite. C'est le cas avec le projet de ratification du Traité européen d'austérité, recul majeur. 

La mobilisation la plus large est à l'ordre du jour pour combattre ce déni de démocratie, expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique : nous serons en masse dans la rue dans quelques semaines pour nous y opposer. C'est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis à la rue et expulsés sans que soit mise en oeuvre une politique simplement humaine. 

 Enfin, l'illusion de faire revivre des concertations et compromis entre le capital et le travail se heurte à la réalité d'un capitalisme financier prédateur : la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d'entreprises en témoigne, PSA, Doux, Sanofi, Fralib... 

mardi 4 septembre 2012

Lettre ouverte à M. Notebaert – Président de Vinci Airport, par Marcel Thébault, paysan à Notre Dame des Landes

Marcel Thébault, à droite, avec Michel Tarin lors de la grève de la faim
Notre Dame des Landes, le 4 septembre 2012 

 M Notebaert, 

nous vous disons merci pour votre interview au journal L’Express, publié le 25 juillet 2012. Vous êtes un ingénieur, un homme pour qui deux et deux font quatre, pour qui un chat est un chat. Vous, président de Vinci-Airports, déclarez à propos du projet de Notre Dame des Landes : « Ce transfert n’est pas une réponse à des problèmes aéronautiques, mais un choix politique de développement du territoire » 

Enfin, un porteur du projet qui nous donne une motivation vraisemblable pour créer un aéroport à Notre Dame des Landes. Vraiment, merci, M. Notebaert. Vos propos sont d’ailleurs confirmés dans ce même article par Alain Crozet, directeur du Laboratoire d’économie des transports (LET), qui affirme : « C'’est la seule explication qui tienne. Le déménagement de Nantes-Atlantique libèrerait près de 600 hectares au sud de la ville, à proximité du centre. » Cela permet de comprendre les conclusions du cabinet d’études de M. Fitoussi, engagé lors du débat public de 2003 : « le projet de Notre Dame des landes est un choix politique ». Ce qui signifie donc : un choix non technique, non lié aux contraintes aéronautiques. 

Québec : la gauche québecoise et les élections du 4 septembre



En ce jour d'élection au Québec, nous vous invitons à lire l'article rédigé par notre camarade sarthois Gérard Frétellière sur son blog (dans nos liens).

Le Québec a connu, ce printemps, un puissant mouvement étudiant dit "printemps érable" (jeu de mot avec "printemps arabe") qui a ébranlé le gouvernement de Jean Charest, premier ministre du Québec, du Parti Libéral Québecois. Celui qui est premier ministre depuis 2003 a donc décidé de convoquer des élections générales anticipées le 4 septembre 2012. Le scrutin s'annonce serré et un des enjeux sera la place prise par le principal parti de gauche : Québec Solidaire. 

Quelques particularités de la vie politique québecoise. 

On peut en distinguer 4 principales :

 - 1° Le Canada est un État Fédéral dont les Provinces ont beaucoup plus de pouvoirs que les régions en France et que les lânder allemands. En particulier, une Province peut promulguer des lois dans de nombreux domaines. Pour les Québecois, les élections les plus importantes sont celles de la Province que l'on appelle d'ailleurs "élections nationales" (celles qui concernent tout le Canada étant les "élections fédérales"). Il y a des partis différents au plan fédéral et au plan national. Exemple : le Nouveau Parti Démocratique (second au Canada et premier au Québec depuis 2011) n'a pas de "parti frère" au Québec. Autre exemple : le Parti Libéral du Québec est distinct du Parti Libéral Canadien...