jeudi 31 janvier 2013

Notre-Dame-des-Landes : la ferme de Bellevue s’adresse au Président de la République :« La ferme de Bellevue restera debout, nous la défendrons et nous cultiverons ses terres. Ces bâtiments serviront encore et encore, au fil des saisons, et seront un des emblèmes de la lutte des paysans et des citoyens vigilants »


Notre Dame des Landes le 29 janvier 2013 

Monsieur le Président, 

Je suis Belle vue du ciel : je crois que vos hommes m’ont remarquée, ils me passent au-dessus depuis des mois, dans leur hélicoptère, chaque semaine, parfois chaque jour, parfois plusieurs fois par jour. Depuis bientôt deux siècles que des paysans et paysannes sont arrivés ici pour vivre de la terre, depuis bientôt deux siècles qu’ils m’ont construite à la sueur de leur front, apportant au fil des décennies des améliorations et extensions pour loger leur famille et leurs animaux, les fourrages et le matériel agricole, le sentiment d’être utile ne m’a jamais quittée. 

Certains disent que je ne suis qu’un tas de pierres ; je surprends des conversations inquiétantes depuis quelques années à ce sujet. 

La ferme de Bellevue L’agriculteur qui travaillait dans cette ferme d’une centaine d’hectares a quitté les lieux dimanche 27 janvier 2013, remplacé immédiatement par des opposants au projet d’aéroport. « Ce sont des paysans et des tracteurs, des citoyens, des zadistes qui s’y sont installés pour la protéger de la destruction », indique l’Acipa dans un communiqué. 

Mes habitants paysans et paysannes ont aimé trouver dans mon corps de ferme l’abri, la chaleur, la sécurité, trouver ici un sens à leur vie, la tranquillité et le refuge, le repos après des journées de travail éprouvantes. Ils ont souffert aussi, beaucoup, j’en suis témoin, mais grâce à moi ils ont tenu bon dans les périodes de doute, repère et repaire qui ne les jugeait pas. Croyez-vous qu’ils aient choisi au hasard de me nommer ainsi : Bellevue ? Certes je ne suis pas un château, je ne suis pas « moderne », je suis une vieille, mais pour moi voilà ce qui compte dans la vie d’une maison, d’un lieu de vie, d’un lieu de travail : rendre service aux gens simples, aux revenus modestes, être à leur portée, voilà ce qui me semble noble et dont je suis si fière. 
Fière de ce que j’ai permis, car je sais que vous le savez, mais je vois que les humains l’ont un peu oublié : ce que j’ai permis en abritant ces humains et leurs animaux, c’est la production de nourriture. 

mercredi 30 janvier 2013

L'éducation n'a pas pour finalité d'être asservie aux marchés, à la finance et au productivisme dominants, mais doit oeuvrer à l'enrichissement culturel et linguistique et au bien-être général, par Gilbert Dalgalian


Une refondation de l'éducation pour le 21e siècle doit prendre en compte les critères suivants :

    1.  les enfants issus aujourd'hui ou demain des systèmes éducatifs devront affronter les défis tout au long du siècle : l'éducation doit les préparer pour les 80 prochaines années ;


2.  ces défis de taille – écologique, social et économique, alimentaire, énergétique et la crise démocratique – concernent lourdement les pays du Sud, mais aussi les populations pauvres du Nord et des pays émergents ; ce qui rend urgente une éducation de tous à la solidarité, à la créativité et à l'autonomie ;

3.  l'éducation à la citoyenneté ne peut plus se contenter désormais des cours traditionnels d'éducation civique : la citoyenneté doit se construire dans un vécu quotidien et une pratique permanente à l'école, au collège, au lycée et à l'université ; c'est la condition d'une éducation à l'esprit critique dont on mesure aujourd'hui le manque partout.

 Refondée à partir de ces impératifs, l'éducation se doit de redéfinir ses finalités, ses contenus, ses structures, ses méthodes et ses moyens.

Les finalités nouvelles aboliront la compétition et tout esprit de sélection pour éduquer au travail d'équipe et à la solidarité, à l'émulation collective dans les apprentissages et en fin de parcours à la coopération internationale solidaire. L'éducation n'a pas pour finalité d'être asservie aux marchés, à la finance et au productivisme dominants, mais doit oeuvrer à l'enrichissement culturel et linguistique et au bien-être général.

mardi 29 janvier 2013

Imposer une alternative à l'austérité : agir ensemble et développer le Front de Gauche - Texte stratégique


Introduction 

La crise systémique du capitalisme s’accroît. Elle est amplifiée dans l’Union Européenne par les traités qui laissent les marchés maîtres du jeu. Elle frappe de plein fouet les peuples, creuse les inégalités sociales, aggrave la crise écologique et exacerbe les tensions internationales. Désormais la récession touche ou menace une part grandissante des Etats, la baisse de l’activité étant visible partout y compris en Allemagne. 

Ces politiques d’austérité vont à l'encontre de l'exigence des peuples et s'accompagnent d’une dérive autoritaire. Elles ne sont pas seulement injustes, elles ne marchent pas ! Leur violence renforce le nombre de celles et ceux qui refusent de capituler, l’affrontement s’aiguise : il se pose toujours plus en termes de choix de civilisation. 

Un grand mouvement de résistances au diktat de l’oligarchie financière et pour la démocratie, touche le continent sud-américain, le monde arabe et le proche orient, l’Europe… Les grèves, manifestations, révoltes parfois empreintes de pratiques alternatives sur les terrains de la production de la consommation et de la solidarité se développent dans les pays les plus touchés par la récession. C’est le cas de l’Espagne, du Portugal ou de la Grèce. Dans ce dernier pays, le peuple et les travailleur-euse-s ont reconnu dans Syriza une alternative politique au chantage et véritable putsch imposé par la Troïka devant laquelle les gouvernements sociaux libéraux et libéraux ont capitulé. 

C’est dans ce contexte que le mot d’ordre « L’humain d’abord » a rencontré les aspirations de millions de citoyen-ne-s de notre pays. Ce système mortifère ne peut échapper à des bouleversements Mais la question est posée des développements qui peuvent intervenir et de leur nature. La voie de la régression, le repli xénophobe et nationaliste ne sont pas exclus. Ils peuvent apparaître comme une issue pour des populations désorientées et désillusionnées par des décennies d’alternances. 

Le développement du Front de Gauche - texte sur le fonctionnement du Front de Gauche


Le Front de Gauche (FDG) constitue une démarche politique inédite qui associe des organisations politiques et des citoyens, dont de nombreux militants syndicaux et associatifs, dans la construction commune d’une ambition politique qui réponde aux attentes populaires et soit en rupture avec les logiques imposées par les marchés financiers. 

Evoquer le développement du Front de Gauche, implique un préambule. La question majeure c’est : comment donne-t-on envie de rejoindre le FDG à tous ceux, issus notamment des classes populaires et de la jeunesse, n’ayant jamais milité ou il y a longtemps, qui ont soutenu notre campagne ? Cela revient à poser la question de l’utilité du FDG. C’est donc d’abord une réponse politique : la nécessité d’une stratégie claire, d’initiatives concrètes, de bonnes campagnes, du soutien aux mobilisations et, de notre progression dans l’ancrage de nos idées et à travers les élections. C’est cela qui donnera envie de rejoindre notre démarche, de construire le FdG. La manifestation du 30 septembre l’a démontré car sa préparation a sensiblement remobilisé les assemblées citoyennes. Cela passe par une élaboration commune, une démarche permanente de co-construction où chaque composante peut apporter son apport, son expérience. Pour cela, il faut bien sûr les cadres qui permettent ces actions communes, l’élaboration collective et des instances qui permettent de se coordonner, de prendre des décisions et de les mettre en application. 

France - La dette sociale n’existe pas ! La protection sociale ne doit pas être sacrifiée sur l’autel des marchés financiers ! par Pascal Franchet - CADTM France

La prise en charge des dépenses de soins et de médicaments par la Sécurité sociale est passée de plus de 80 % à la fin des années 1970 à 75,5 % en 2009. De plus en plus de personnes sont aujourd’hui exclues de l’accès aux soins : sont concernés tout d’abord les migrants, les femmes, les jeunes et les travailleurs pauvres. 

Aujourd’hui, c’est vers le Crédit municipal que l’État les dirige pour essayer de trouver un financement pour se soigner. Toutes les garanties sociales sont remises en cause. Voilà le résultat concret de 40 ans de réformes de la protection sociale et du mode de gestion de la crise économique. 

Il s’agit là d’un recul de civilisation auquel il faut mettre fin. La nouvelle constitution européenne imposée aux populations, le TSCG, impose de rogner sur les dépenses sociales en cas de dépassement d’un déficit « structurel » de 0,5%. Ce qu’on nous présente en France et ailleurs comme étant la « dette sociale » est un leurre destiné à faire accepter les réformes destructrices de la protection sociale et pour livrer celle-ci au secteur privé. Le gouvernement actuel n’y déroge pas. 

Pourtant, la « dette sociale » n’existe pas , pas plus qu’il n’y a de déficit de la sécurité sociale. Et il y a plusieurs raisons à cela. Des raisons de droit et de principe : L’ordonnance du 4 octobre 1945 (art. 30), qui fonde notre système de protection sociale, confirme la contribution de l’État, jusqu’à l’établissement d’une cotisation unique. Selon le préambule de la Constitution de 1946, toujours en vigueur aujourd’hui, la Nation doit la protection sociale à ses citoyens (art. 10 et 11). La France a ratifié la Charte de l’ONU (1945), la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), les deux Pactes Internationaux de 1966 sur les droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Elle vient, le 8 décembre 2012, de confirmer son engagement en signant la dernière version du PIDESC. 

lundi 28 janvier 2013

Notre Dame des Landes : Les tracteurs vigilants protègent la ferme de Bellevue - Appel à les y rejoindre !


Les tracteurs vigilants sont en protection de la ferme de Bellevue, près du Liminbout à Notre-Dame-des-Landes (44) depuis ce soir 27 janvier à 18h. Ils y resteront le temps qu'il faudra pour en empêcher la démolition. 

Des sources convergentes laissent à penser qu'une intervention policière pour sa destruction pourrait avoir lieu dès demain matin à la première heure. Les signataires, qui se sont battus pour maintenir une activité agricole sur le site de la ZAD, ne peuvent laisser détruire de nouvelles fermes et appellent à une large mobilisation sur place. 

Un point presse aura lieu sur le site de Bellevue à 11h demain matin lundi 28 janvier Signataires : ACIPA, ADECA, COPAIN44 ACIPA : Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes ADECA : Association des Exploitants Concernés par l'Aéroport COPAIN : Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d'aéroport .

dimanche 27 janvier 2013

Le collectif nantais Unis Contre Une Immigration Jetable (UCIJ) reçu par la Préfecture de Loire-Atlantique : le double langage du Ministre Valls

Le collectif UCIJ (composé d’associations, de syndicats et de partis politiques) a rencontré jeudi 24 janvier la Préfecture afin de faire le point sur la situation des sans-papiers en Loire Atlantique et sur les modalités d’application de la circulaire Valls. Nous avons d’abord lu (pour transmission au Ministre de l’Intérieur) le tract dénonçant cette circulaire, extrêmement restrictive, et qui va laisser des milliers de personnes dans la précarité, la surexploitation, la peur et la discrimination. Nous avons ensuite présenté un certain nombre d’exigences sur la présentation et l’examen des nouvelles demandes de régularisation. 

L’UCIJ a obtenu très peu d’engagements de la Préfecture qui déclare ne pas pouvoir aller « au-delà » des termes de cette circulaire, dont les critères cumulatifs seront le plus souvent un obstacle à toute régularisation. 

Ainsi, en contradiction avec les termes du CESEDA (Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile) et des circulaires précédentes, la Préfecture refuse de remettre un récépissé, valant titre de séjour provisoire, aux personnes qui présenteront un dossier complet, pendant l’instruction de leur demande. Nous n’avons pu obtenir que la promesse de « l’étude » d’un certificat de dépôt, et l’assurance qu’aucune mesure d’éloignement ne serait exécutée pendant l’examen de la demande. 

samedi 26 janvier 2013

Projet de loi Peillon : où est la refondation de l’école ? par la commission éducation des Alternatifs


Le projet de loi présenté mercredi dernier par V.Peillon au Conseil des Ministres reste très sommaire. De nombreux points s’inscrivent déjà dans l’acte III de la décentralisation (attribution aux régions de la carte des formations professionnelles, de l’orientation scolaire) ou seront fixés par décrets. 

Sur le fond, ce projet de loi s’inscrit dans la continuité des politiques précédentes Le socle commun est maintenu dans le primaire et au collège et les inégalités demeureront entre celles et ceux qui n’obtiendront que ce socle, soit « le minimum », malgré les affirmations du ministre, et celles et ceux « qui ont du talent » et obtiendront le bac +3 et plus. Le lycée Chatel reste donc inchangé. 

Une refondation qui ne touche pas au fond. 

La priorité pour le Primaire est affirmée avec pour certains cas l’application du « plus de maîtres que de classes », mais pour quel contenu réel ? Mais pour un ministère qui affiche l’ambition de refonder l’Ecole, le silence sur l’Education prioritaire, sur l’utilisation des personnels Rased, sur la formation continue des enseignant-e-s est plus qu’inquiétant. 

En n’accordant pas la priorité absolue à la lutte contre l’échec scolaire, ce projet de loi passe à coté de son objet même, « la refondation » de l’Ecole. La question des rythmes scolaires hebdomadaires ne peut être dissociée ni de celle de la longueur de la journée des élèves ni des contenus à enseigner, ni des méthodes pédagogiques à utiliser et ne devrait en aucune façon conduire à un alourdissement de la charge de travail des enseignant-e-s. 

mercredi 23 janvier 2013

11 mai 2013 : chaîne humaine à Notre Dame des Landes ! Communiqué de presse de l’équipe organisatrice de la chaîne humaine


La coordination des opposants au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes a pris la décision d'organiser un très grand évéènement le 11 mai 2013, sous la forme d'une chaîne humaine. Celle-ci se déploiera sur les 25 kms de routes qui entourent la ZAD, en passant par les agglomérations de Vigneux de Bretagne, la Pâquelais et Notre Dame des Landes. 

La coordination des opposants veut avec cette chaîne humaine offrir à la plus large population la possibilité de dire dans la plus grande sérénité et par un geste symbolique fort, son opposition à ce projet inutile, gaspilleur d'argent public et destructeur de terres nourricières. 

Mains dans les mains, ce sera aussi un spectaculaire geste de solidarité à l'adresse des paysans et habitants de la Zone dont l'expulsion est programmée en 2013. 

Il y avait près de 40000 personnes à la manifestation du 17 novembre, la coordination compte bien en rassembler beaucoup plus le 11 mai prochain sur les 25 kms de routes qui serpentent dans le bocage encore préservé. 

Détachez vos ceintures ! Un aller-simple pour Notre-Dame-des-Luttes, une BD en librairie à partir du 15 février prochain




Quand plus de 60 auteurs et 16 éditeurs, regroupés sous le label des éditions du Kyste, s’associent pour informer sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, dénoncer le caractère absurde et obsolète de la logique qui le gouverne et soutenir ses opposants, cela donne 144 pages de textes et d’images pour dire « Vinci dégage ! ». 

Sortie lors du festival d’Angoulême 2013, en librairie le 15 février. Tous les bénéfices générés par les ventes de ce livre seront reversés à l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes). 

Avec les contributions de : Tanxxx (couverture), Augel, Badame L’Ambasadrise, Edmond Baudoin, François de Beaulieu, Berth, Jean-Michel Bertoyas, Catherine Binon, Jean Bourguignon, Prosperi Buri, Ivan Brun, les Camilles de la ZAD, Nicolas de la Casinière, Lucie Castel, Rémy Cattelain, Lionel Chouin, Colloghan, Jean-Luc Coudray, Hélène Coudray, Étienne Davodeau, Pierre Deruelle, Brice Dumas, Jean-Marie Dréan, Quentin Faucompré, Désirée Frappier, Alain Frappier, Pier Gajewski, Gébé, Thomas Gochi, Fabien Grolleau, Benoît Guillaume, Laurent Guizard, Simon Hureau, Aurélien Jablonka, Alexandre Kha, Klouchka, Lasserpe, Johann Le Berre, Étienne Lécroart, Sandra Lefrançois, Lefred-Thouron, LLDM, Luz, Rémi Malingrëy, Mandragore, John-Harvey Marwanny, Micaël, Mickomix, Nicolas Moog, Macduff, Morvandiau, Nardo, Jonvon Nias, Olivier Quéméré, Ramine, Olivier Rolland, Olivia Sautreuil, Tanitoc, Jean-Michel Thiriet, Tignous, Titia, Zag, ainsi que les lettres ouvertes de Stéphanie L. et Patrick Warin. Publié sous le label collectif, créé pour l’occasion, des éditions du Kyste qui regroupe les co-éditeurs suivants : Goater, l’Association, Tête rock Underground, Rackham, Flblb, 6 pieds sous terre, Les Requins Marteaux, Le Tigre, Marwanny corporation, l’Apocalypse, Cornélius, Vide Cocagne, l’œuf, Libertalia, 2024, The Hoochie Coochie. 

Attila est de retour à Notre Dame des Landes, par l'ACIPA et l'ADECA


La semaine dernière, alors que la commission de dialogue installée par le Premier Ministre avait demandé un climat propice au dialogue, M. le Préfet, lui, choisit de faire table rase. 

Une nouvelle maison a été détruite sur la zone du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Il s’agissait d’une ancienne ferme en pierre située au lieu dit « Saint Jean du Tertre » sur la commune de Vigneux de Bretagne. Elle comportait maison, étable, hangar et garage. Ses habitants l’ont quittée le 11 janvier. Aucune perturbation ou agitation n’a été signalée et, dans la semaine, les 15, 16 et 17 janvier, police, pelleteuse et camions ont fait leur sale travail. Il ne reste pas un caillou, pas même de quoi caler une roue de car de garde mobile. C’est ainsi la 14ème destruction au compteur de M. le Préfet, alors que l'hiver fait rage et que des personnes sont sans logis. 

Trois ministres ont annoncé en décembre un moratoire sur les travaux de défrichement tant que le comité d'expertise scientifique n'aura pas rendu son rapport Peut-on détruire l’habitat de l’homme quand on préserve celui de la faune ? A tout fin utile, nous informons donc le public qu’au lieu dit « Bellevue » à Notre Dame des Landes, dans une ferme qui pourrait aussi subir la colère de M. le Préfet, une espèce protégée de chauve-souris a trouvé refuge et que toute destruction de son habitat est interdite. 

lundi 21 janvier 2013

Le Collectif nantais « Uni-e-s Contre Une Immigration Jetable » appelle à un rassemblement devant la Préfecture de Nantes jeudi 24 janvier 2013 à partir de 17H en soutien à tous les sans papiers


De nombreuses personnes, hommes, femmes et enfants, dites « sans papiers » vivent, habitent et travaillent en France. Elles sont déboutées du droit d'asile, travailleurs ou travailleuses sans papiers ; elles cotisent, paient des impôts ; leurs enfants vont à l'école, ici, en France. 

Après 10 ans d'une politique de chasse aux étrangers, la victoire de la gauche aux élections présidentielles et législatives avait suscité de grands espoirs chez les «sans papiers» et les organisations qui les soutiennent. Le collectif s’est toujours prononcé pour la régularisation de tous les sans papiers et un accueil des demandeurs d’asile conforme aux textes internationaux qui régissent le droit d’asile (hébergement et aide aux démarches). 

Le 28 novembre 2012, est parue la circulaire Valls. Elle est censée faciliter les démarches de régularisation pour les personnes sans papiers. Hélas, il s'agit d'une circulaire extrêmement restrictive sur les conditions de régularisation et elle laisse aux préfets une grande liberté d'interprétation. Si elle permet, à terme, la régularisation de quelques personnes, elle va en laisser des milliers dans la même vie d’extrême précarité, de surexploitation, de peur, de discrimination. 

dimanche 20 janvier 2013

Contre l'homophobie, l'égalité ! 6000 manifestant-e-s dans les rues de Nantes


Malgré le froid et un temps exécrable, plus de 6000 manifestant-e-s se sont retrouvés dans les rues de Nantes ce samedi après-midi pour riposter à la mobilisation conjointe de la droite et des églises et dire non à l'homophobie, oui à l'égalité.
Dans cette manifestation, beaucoup de jeunes. A l'évidence le tremplin est réussi pour la manifestation nationale de dimanche prochain à Paris !

Accord de "Wagram" : premiers dégâts !

L'annonce par la direction de Renault de 7500 suppressions d'emplois, sans licenciements mais contre l'acceptation de l'abandon des 35 heures, est une première mise en oeuvre de l'accord de "Sécurisation de l'Emploi et des Parcours Professionnels" signé par le patronat, la CFDT, la CGC et la CFTC.En effet cet accord va généraliser et ériger en système les chantages à l'emploi hier limités à quelques entreprises. 

Ainsi, chez Renault, tous les sites sont concernés.Malgré des capacités d’intervention plus grandes que chez PSA ( l'Etat est actionnaire à 15% de Renault), le gouvernement ne dit mot et consent. De plus, il veut imposer aux parlementaires PS de voter les yeux fermés l'accord MEDEF - CFDT. Quitte à donner un os à ronger : les député-e-s et sénateurs/trices auront toute liberté pour amender le texte à venir sur les reprises d'entreprise. Dommage que l'os manque de moelle ! 

La contestation des licenciements est en effet rendue très difficile du fait des délais réduits pour pouvoir agir, de l'absolution des vices de forme...L'annonce des suppressions de postes chez Renault et la validation de l'accord de régression sociale marquent un pas supplémentaire dans la politique d'austérité du gouvernement. Mais ce pas est un pas de géant.

vendredi 18 janvier 2013

Chef de guerre ! par Raoul-Marc Jennar

Des avions de chasse décollent tous feux allumés dans la nuit africaine, des colonnes de blindés s’élancent sur les pistes en latérite, de vaillants soldats débarquent leur paquetage et leurs armes, un officier galvanise sa troupe. Telles sont les images que toutes les chaînes françaises de télévision nous présentent en boucle depuis une semaine. 

A la vue du déploiement de cette panoplie guerrière, les sondages favorables s’envolent, le peuple frémit et se rassemble derrière son chef. L’onction militaire le métamorphose. Voici le Président de la République devenu chef de guerre. Et les médias de claironner à l’unisson : François Hollande a acquis une nouvelle stature ; il a atteint une dimension régalienne ; il a enfin, a-t-on même entendu sur France Info, gagné sa légitimité de chef d’Etat. 

Comme si la légitimité du Président de la République ne provenait pas du suffrage universel, mais de sa capacité à décider d’engager les forces armées dans de véritables combats. 

Comme si l’acte guerrier faisait l’homme d’Etat ! Depuis le début de l’opération militaire française au Mali, ce discours domine chez bon nombre de journalistes et d’observateurs. 

Et bien des signes indiquent que l’opinion publique confère au chef de l’Etat une fermeté virile qu’il lui niait jusqu’alors. 

Pour l'alternative et l'autogestion, c'est maintenant !


La course au profit entraîne la remise en cause permanente des droits sociaux, menace et dégrade l’environnement, plonge dans la misère des peuples entiers, comme en Grèce. 

Le projet du capitalisme c’est d’augmenter toujours plus l’intensité et la productivité du travail. Son rêve : une consommation aliénante pour certain-e-s, une démocratie réduite pour toutes et tous, et la précarité pour un nombre chaque jour plus grand.

Rechercher les compromis avec le MEDEF en allant jusqu’à renoncer aux acquis sociaux, comme le fait le gouvernement et l’acceptent certains syndicats, c’est préparer des lendemains qui déchantent. C’est le cas lorsque ces accords répondent au chantage du patronat en validant les baisses de salaires au nom de la sauvegarde de l’emploi. 

Nos vies valent mieux que leurs profits : l’humain d’abord !

C’est pour cela qu’il faut imposer une autre répartition des richesses, contre les spéculateurs et au bénéfice des salarié-e-s , en premier lieu des bas salaires, des chômeurs et précaires. Mais il faut aussi nous rassembler pour, ensemble, porter des alternatives : 

jeudi 17 janvier 2013

Non à l'austérité et au chômage ! Une alternative est possible ! Il faut gouverner pour l'emploi ! Le Front de Gauche propose 25 premières mesures pour changer d’orientation


François Hollande et son gouvernement ont fait le choix de l’austérité. Partout en Europe, cette politique a entraîné une contraction de l’activité économique et une explosion du chômage. Il en va déjà de même en France, avec 4,6 millions de demandeurs d’emplois. Le Front de Gauche ne l’accepte pas et propose une alternative. Celle-ci s’appuie sur le refus de la soumission au traité européen, aux marchés financiers et sur la volonté de promouvoir une autre répartition des richesses en faveur du salariat, un autre type de développement économique non productiviste, s’appuyant notamment sur la ré-industrialisation de note pays et la planification écologique afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre. Il est urgent de mettre en place une politique de création massive de millions d’emplois.

DÉGAGER LES MOYENS FINANCIERS POUR L’INVESTISSEMENT ET L’EMPLOI

Des mesures immédiates pour dégager des recettes nouvelles

1 - Suppression des niches fiscales et sociales sans utilité sociale, et économique et écologiques (a minima 42 milliards selon l’Inspection générale des finances) à commencer par les niches fiscales liées à l’impôt sur les sociétés (80 Mds€)

2 - Réforme de l’impôt sur le revenu pour le rendre progressif avec 14 tranches dont la dernière à 100% (au delà de 360 000 euros net par an) ; taxation de tous les revenus du capital au même niveau que le travail (20 Mds€)

3- Suppression des exonérations de cotisations sociales (30 Mds€)

Mali, la guerre, mais jusqu'où ?, par Denis Sieffert (Politis)


Les Alternatifs n'ont pas, à ce jour, pris collectivement de position publique sur la guerre au Mali. Nous avons besoin d'informations et de repères que nous n'avons pas toujours. Les points de vue de partis de gauche et des altermondialistes du Mali et d'Afrique de l'ouest nous semblent également particulièrement importants. L'éditorial de Denis Sieffert, dans le numéro de Politis qui sort ce jour, nous parait bien formuler nombre des échanges et débats qui nous traversent, nous Alternatifs comme beaucoup de militant-e-s de gauche.

Moins de deux ans après l’intervention franco-britannique en Libye, voilà donc la France de nouveau en guerre ou, comme l’on dit pudiquement, « engagée dans une opération militaire ». On se gardera bien ici de réciter le catéchisme anti-impérialiste, car il n’y a dans cette affaire malienne que des mauvaises solutions. Ne rien faire et laisser les jihadistes conquérir les villes du centre du Mali, voire s’ouvrir la route de la capitale, Bamako, eût abouti à livrer la population à la barbarie. Et il semble bien – ce qui n’est guère étonnant – que l’immense majorité des Maliens appelait cette intervention de ses vœux.

Nous éviterons donc les condamnations quasi pavloviennes, plus faciles à prononcer à Paris qu’à Tombouctou ou à Gao, où les jihadistes font régner la terreur depuis mars 2012. Mais une fois qu’on a dit cela, viennent les questions. À commencer par celle-ci : était-ce bien à la France d’intervenir ?

L’ancienne puissance coloniale est prise dans une contradiction redoutable. On a bien compris qu’elle était militairement la mieux à même d’agir dans l’urgence, alors que les mouvements jihadistes lançaient une attaque surprise sur le centre du pays.

mardi 15 janvier 2013

Ensemble, agissons pour montrer que l’alternative à l’austérité c’est possible ! - Appel du Front de Gauche


Le Front de Gauche a contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy. Il souhaite maintenant une politique qui réponde à la nécessité de sortir notre pays de la crise et qui réponde aux attentes nombreuses en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’accès à l’éducation, aux soins, à la culture… 

Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas à ces attentes. François Hollande et le gouvernement ont d’abord fait adopter le traité européen qui impose la restriction continuelle des dépenses publiques et met en place des politiques d’austérité. Ils ont ensuite accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons alors que notre économie souffre déjà des intérêts somptueux payés aux banques privées et des richesses accaparés par les actionnaires des grandes entreprises. Enfin, s’il ratifiait un accord sur l’emploi initié par le MEDEF il s’engagerait sur une voie qui, si elle devient une loi, va entraîner toujours plus de flexibilité et de nouvelles dégradations du code du travail. 

Cette politique social libérale va à l’échec. 

lundi 14 janvier 2013

Accord sur la réforme du marché du travail : en attendant la Troïka, par ATTAC


En signant avec le Medef un accord « au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi », trois syndicats minoritaires ont donné en France un aval anticipé aux réformes structurelles du marché du travail imposées par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le FMI dans le Sud de l’Europe. 

Tout y est : baisse des salaires en cas de menace sur l’emploi, prédominance de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et sur la loi, facilitation des mobilités forcées et des licenciements. Le Wall Street Journal félicite les patrons français d’avoir « gagné une nouvelle flexibilité ». 

L’accord signé le 11 janvier par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC confirme la possibilité, déjà adoptée par la majorité précédente, d’accords d’entreprise dits de « maintien dans l’emploi », avec une baisse des salaires, en cas de « graves difficultés conjoncturelles ». Les salariés qui refuseraient la baisse de salaire seraient licenciés pour « motif personnel », exonérant l’entreprise de toute obligation de reclassement. De même, tout salarié qui refuserait un changement de poste ou une mutation géographique pourra être licencié pour « motif personnel », dès lors que l’entreprise a signé un accord sur la mobilité. 

"L'accord" sur l'emploi ne doit pas devenir une loi, par le Front de Gauche


Le Front de gauche regrette la signature des accords sur l’emploi. Ce texte inspiré par le MEDEF marque une avancée pour celui-ci. Cette organisation patronale s’en est d’ailleurs aussitôt réjouie. 

S’il y a sécurisation c’est celle qui permet plus de flexibilité ! Le CDI est toujours plus attaqué comme norme de notre droit du travail. La hiérarchie des normes est contestée : les salariés ne pourront plus refuser un avenant à leur contrat de travail si un accord d entreprise le prévoit. 

Sur bien des aspects, cet accord rompt avec notre modèle social et républicain. Cet accord est en réalité minoritaire puisque les syndicats qui, à juste titre, le refusent, qu’ils aient participé ou non à la négociation, sont ensemble les plus représentatifs des salariés. 

La bataille n’est donc pas finie : ce texte ne vaut pas loi. 

samedi 12 janvier 2013

Accord sur la sécurisation de l’emploi : une régression sociale historique - Communiqué de l’union syndicale Solidaires


L’Union syndicale Solidaires juge inacceptable le texte sur lequel vienne de tomber d’accord le patronat et des organisations syndicales.

Cet accord : 
-  institutionnalise davantage la précarité par la généralisation des contrats de projets et les contrats à durée indéterminée intermittents. 
-  instaure une super-flexibilité par de nouvelles mesures de mobilité, la généralisation de l’accord compétitivité/emploi, et de nouvelles modalités pour les PSE, en se dégageant systématiquement des obligations légales et conventionnelles du licenciement économique. 
-  spolie les salariés-es par une barèmisation plafonnée en cas de licenciements sans cause réelle et sérieuse. 
- réduit les délais de recours des syndicats en matière de licenciements économiques collectifs et de contestation aux prud’hommes. 

La logique patronale est claire : renforcer la flexibilité de la force de travail, poursuivre la destruction du code du travail et la hiérarchie des normes. Il n’y a pas de sécurisation de l’emploi mais sécurisation des droits, déjà exorbitants, des patrons. 

vendredi 11 janvier 2013

Pas de compromis avec l’homophobie, l’égalité sans concession ! Manifestation samedi 19 janvier 2013 à Nantes, 14h30 place du Bouffay


L’égalité des droits entre homosexuel-le-s et hétérosexuel-le-s fait aujourd’hui encore débat. Les déferlements homophobes dans les médias, dans les rues, sur nos lieux de travail et dans nos familles en sont des preuves flagrantes. Il suffit ! 

Le projet de loi garantissant juridiquement l’égalité des droits entre homosexuel-le-s et hétérosexuel-le-s sera examiné le 29 janvier par l’Assemblée Nationale. Procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes, présomption de parenté, coparentalité et filiation hors mariage ne font pas partie du texte initial. 

C’est aux parlementaires maintenant de déposer des amendements et de les voter, afin de faire respecter une égalité tant de fois demandée. Une quarantaine de députés de la majorité s’y est déjà opposée. 

Alors face à ce qu’elles ou ils appellent "leur liberté de conscience", qui apporte tant de satisfaction aux homophobes divers, continuons à faire entendre nos voix, qui elles sont légitimes. 

jeudi 10 janvier 2013

Lille, 70ème jour de grève de la faim des sans-papiers : faut-il mourir pour avoir des papiers ?


Aujourd'hui jeudi 10 janvier c'est le 70ème jour de grève de la faim des sans-papiers de Lille. Les choses sont désormais dramatiquement simples : des vies sont en jeu. Or le gouvernement continue de jouer l’épreuve de force contre ces femmes et ces hommes dont le seul crime est d’exiger d’être traitéEs dignement. Il joue le pourrissement de la grève en refusant toute ouverture au risque d’un drame qui peut arriver désormais à n’importe quel moment. Cette situation est indigne et humiliante. Elle doit cesser. Le gouvernement doit agir maintenant pour la régularisation immédiate et sans condition des sans-papiers de Lille. C'est le sens de l'adresse du Collectif Unis Contre une Immigration Jetable de Nantes, qui regroupe nombre d'associations, de syndicats et de partis politiques (dont les Alternatifs) que vous lirez ci-dessous.

70ème jour de la grève de la faim pour les sans papiers de Lille. 

Le collectif UCIJ (Unis Contre Une Immigration Jetable) de Nantes dénonce l’attitude du gouvernement qui joue l’épreuve de force et le mépris face à ces hommes et ces femmes qui n’ont trouvé que l’ultime solution de mettre leur vie en jeu pour être traités dignement. Faut-il mourir pour avoir des papiers ? 

Le Front de Gauche appelle à manifester massivement les 19 et 27 janvier 2013 en faveur du droit au mariage et à l’adoption pour toutes et tous et du recours à la PMA pour les couples de femmes


Ce dimanche 13 janvier, une nouvelle manifestation est prévue par les mouvements politiques et sociaux opposés au mariage, à l’adoption, à la filiation et à la PMA pour tou-te-s. Depuis plusieurs mois, ces secteurs, enhardis par la frilosité du gouvernement et de la majorité parlementaire, mènent une importante offensive idéologique pour empêcher l’avancée politique et sociale majeure que représente l’adoption d’une telle loi. 

Les débats sur la « loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe » offrent en effet l’occasion historique de supprimer les inégalités en droits qui légitiment les discriminations envers les personnes LGBT. C’est l’honneur et la responsabilité de toute la gauche non seulement d’assumer fièrement les valeurs égalitaires et progressistes inhérentes à ce combat mais aussi de mener bataille pour faire avancer toute la société dans cette voie. Telle est en tous les cas la position que nous défendons au Front de gauche. 

Comme l’affirme notre programme partagé L’Humain d’abord : « Nous adopterons une loi pour l’égalité qui éradiquera toute discrimination. Les droits du PACS seront renforcés. Le droit au mariage et à l’adoption sera reconnu aux couples homosexuels. Les femmes lesbiennes auront accès à la procréation médicalement assistée. » C’est le sens et le contenu de la proposition de loi N°119 déposée notamment par Marie-George Buffet « tendant à lever les discriminations reposant sur le sexe, le genre et l'orientation sexuelle en matière de filiation ». 

Nous défendons le droit au mariage pour toutes et tous par conviction raisonnée que la liberté de choix est essentielle à chacune et chacun, et que l’égalité devant la loi, comme norme de la société, est porteuse d’un message sans équivoque qui délégitime les discriminations. 

Le MEDEF revendique l'immunité judiciaire pour les entreprises, l'analyse du Syndicat des Avocats de France (SAF)


Ce n’est pas de sécurisation de l’emploi dont il est question à chaque ligne du projet d’accord national interprofessionnel élaboré par le MEDEF. La sécurisation n’y est conçue qu’au profit des entreprises, pour se prémunir de toute obligation de transparence et de justification, et se constituer une véritable immunité judiciaire. 

La revendication n’est pas neuve ; elle a déjà servi de fil rouge à l’ensemble des positions patronales des 15 dernières années et a connu déjà plusieurs succès, avec le mécanisme de la rupture conventionnelle obtenue des partenaires sociaux puis du législateur en 2008, ou la pratique des plans de départs volontaires qui se répand elle aussi sans aucun contrôle judiciaire possible. 

Mais le MEDEF n’entend pas s’en contenter, et réclame désormais le droit : 

- de museler les représentants du personnel en leur imposant la confidentialité sur les informations qu’ils reçoivent, et des délais préfix pour entendre leur expert et rendre leur avis ; 
- de subordonner le maintien du CDI à la réalisation d’un projet, transformant ainsi le CDI en CDD ; 
- de licencier sans avoir à justifier d’un motif économique le salarié qui aura refusé une modification de son poste ou de son lieu de travail dans le cadre d’une réorganisation, et de s’exonérer par là même de toute mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi et des règles encadrant le licenciement économique ; 

Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014 ! Signez la pétition nationale


Le suffrage universel a été une longue conquête dans l’histoire de la République. Si, en 1793, lors de la Révolution, la première République en adopta le principe, il fut réellement mis en oeuvre par la IIe République, après la Révolution de 1848. Mais le suffrage resta limité aux hommes jusqu’en 1944, lorsque fut enfin instauré, à la Libération, le droit de vote pour les femmes. 

Trente ans plus tard, en 1974, l’âge du droit de vote fut abaissé de 21 à 18 ans. En 1998, les étranger(e)s citoyen(ne)s des pays de l’Union européenne résidant en France ont été admis(es) au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et au Parlement européen. 

En mai 2000, l’Assemblée nationale vote une proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étranger(e)s extracommunautaires, qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins. Le Sénat, à son tour, le 8 décembre 2011, adopte cette même proposition. Il reste à mettre en oeuvre la révision constitutionnelle nécessaire. De nombreux(ses) responsables politiques de gauche, et aussi du centre et de droite, se sont exprimé(e)s en faveur de ce droit. 

En 2012, lors des élections présidentielles et législatives, la nouvelle majorité a inscrit cette réforme dans son programme. Conformément à ses engagements dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, en juillet puis en septembre, a promis qu’il y aurait un projet de loi en 2013. 

L’alternative à l’austérité, c’est possible - Communiqué du Front de Gauche sur le lancement de sa campagne nationale


Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes et au besoin de changement des Français. Adoption du traité budgétaire européen, cadeau de 20 milliards aux grands patrons, augmentation de la TVA, propositions sur la flexibilité… le gouvernement reproduit les recettes libérales qui conduisent d’autres pays européens dans le mur. Ces politiques échouent partout en Europe, elles échoueront de la même manière en France. 

Pour sortir de la crise, il faut combattre les logiques financières et s’opposer aux politiques d’austérité qui en découlent. Le Front de gauche s’engage dans une campagne de plusieurs mois pour lutter contre tout esprit de résignation et démontrer qu’une alternative à gauche est possible. 

Cette campagne s’adresse à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour un changement politique et plus largement à l’écrasante majorité du peuple qui souffre de la crise. Elle doit permettre que leur voix s’exprime avec force face à l’arrogance du MEDEF. Au cours de cette campagne, lors de meetings, d’initiatives publiques diverses, à travers des matériels édités en grand nombre, le Front de Gauche mettra en débat des propositions pour démontrer que ce n’est pas le coût du travail qui est en cause mais celui du capital, que de l’argent, il y en a, pour remettre en cause les privilèges, pour des politiques qui servent l’Humain d’abord. Toutes choses qu’un gouvernement de gauche digne de ce nom devrait mettre en application pour rompre avec les logiques libérales et productivistes. 

mercredi 9 janvier 2013

Forcing au sommet social Le Medef exige de pouvoir licencier sans motif. Il veut des salariés kleenex par Gérard Filoche


Quel est le fond de l’offensive du Medef pour la dernière réunion du sommet social des 10 et 11 janvier ? Imposer les pactes de compétitivité de Sarkozy (appliquer l’article 40 de la loi Warsmann du 22 mars 2012) et pouvoir licencier sans motif.

Retour du CNE, du CPE étendu et généralisé : C’est le but du Medef depuis une décennie maintenant : il avait poussé au « CNE » « contrat nouvelle embauche » dans l’été 2005. Puis Villepin avait cru lui plaire avec le « contrat premier embauche » en 2006. Le but de ces deux tentatives, qui avaient alors échoué, était le même : ouvrir la brèche au licenciement sans motif. Le CNE voulait créer une prétendue période d’essai de DEUX ANS où l’employeur pouvait interrompre à tout moment le contrat sans avoir à se justifier. La fonction du CPE était la même, il devait être appliqué aux jeunes pendant DEUX ANS. Cela va contre les conventions de l’OIT qui exige que les périodes dites d’essai ne dépassent pas SIX MOIS. 

Quand cela avait été contesté puis rejeté sous la double pression des luttes sociales et de la justice, le Medef avait, avec Xavier Bertrand et la direction de la CFDT réussi à faire passer la prétendue « rupture conventionnelle » dont la caractéristique principale est de n’avoir pas besoin de MOTIF. 

mardi 8 janvier 2013

Douarnenez, salle des Fêtes, samedi 19 janvier, 16h - minuit : films, débats, apéro, concert rock


Les Alternatifs du Finistère vous invitent à une soirée Films, débats, apéro, concert rock, samedi prochain 19 janvier à la salle des fêtes de Douarnenez. 

Au programme : 
- 16h : projection du film de Sophie Bolze : "Marinaleda, un village en utopie" 
- 18h : débat "Notre Dame des landes, grand projet inutile : quelle alternative ?"' 
- 20h : apéro casse croûte en musique avec Marcel Jouannaud et Hélène Jacquelot 
- 21h30 : Concert rock et scène ouverte avec notamment "Folk You all", "L'abordage", "les Corbeaux". 

 On vous y invite et attend nombreux !

lundi 7 janvier 2013

L'écosocialisme ou peut-on parler d'écologie et se taire sur le capitalisme (et inversement) ? par Raoul-Marc Jennar



A. Fondements théoriques et motivations : 
lectures utiles 
 1. « Le travail n’est donc pas l’unique source des valeurs d’usage (…), de la richesse matérielle. Il en est le père et la terre, la mère. » Karl Marx, Le Capital, Livre I, tome 1. 

« La production capitaliste ne développe donc la technique et le processus de production sociale qu’en épuisant les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur. » Karl Marx, Le Capital, Livre I, tome 2. 

 « La véritable barrière de la production capitaliste, c’est le capital lui-même. » Karl Marx, Le Capital, Livre III, tome 1. 

 « Une lutte efficace contre la pollution, une défense systématique de l’environnement, une recherche constante de produits de substitution aux ressources naturelles rares, une stricte économie dans l’emploi de celles-ci, réclame donc que les décisions d’investissement et de choix des techniques de production soient arrachées aux intérêts privés et transférées à la collectivité qui les opère démocratiquement ». Ernest Mandel, Socialisme ou Barbarie au seuil du XXIe siècle, 1993. 

2. « La montée de la pensée écologiste n’aurait pas été possible sans le terrible vide théorique et politique qui s’est formé du côté des marxistes (…) ; le retard très important de l’analyse marxiste plonge ses racines dans la lecture uniquement productiviste de Marx et d’Engels qui a été faite pendant des décennies » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy 

vendredi 4 janvier 2013

Tunisie : les Alternatifs soutiennent Habib Kazdaghli, doyen de la faculté de la Manouba


Le procès fait au doyen de la faculté de la Manouba à Tunis entre dans le cadre d'un conflit qui a commencé en novembre 2011 entre un petit groupe d'étudiants salafistes et la direction de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba. Ce petit groupe de salafistes a tenté d'imposer ses vues et a demandé, outre la mise à disposition d'une salle réservée à la prière, la possibilité pour les étudiantes de porter le niqab (voile intégral) pendant les cours et les examens, ce qui a été rejeté par le Conseil scientifique de la Manouba, ainsi que par de nombreuses autres universités. Le 6 mars dernier, deux étudiantes intégralement voilées ont agressé H. Kazdaghli dans son bureau. Il a porté plainte. L'une de ces étudiantes prétendant avoir été « agressée » par le doyen, accusation totalement fantaisiste, a porté plainte à son tour. Le procès qui devait avoir lieu le 5 juillet, a été maintes fois reporté à la demande du parquet, la plainte ayant été requalifiée « en acte de violence commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions », ce qui fait que H. Kazdaghli risque 5 ans de prison. 

Le procès a eu lieu le 3 janvier, le verdict sera connu sous quinzaine. Ce qui est en jeu dans ce procès, ce n'est pas seulement son issue judiciaire. 

L'appel du parquet, signe de soutien à la mouvance salafiste, montre que le gouvernement islamiste de Ennahada s'est impliqué dans ce procès. La faculté de la Manouba a toujours été une faculté ouverte où les enseignants-chercheurs n'ont jamais accepté les diktats du pouvoir, que ce soit celui de Ben Ali ou le pouvoir actuel. 

"L'aéroport de Nantes-Atlantique répond à la totalité des critères les plus stricts imposés à notre secteur d'activité" - Lettre ouverte d'un pilote à M.François Hollande


MASSON Thierry Officier Pilote de Ligne avec le soutien de la coordination des opposants 

Monsieur François HOLLANDE Président de la République française 55 rue du Faubourg Saint Honoré 77008 PARIS 8e 

Haute Goulaine, le 3 janvier 2013 

Monsieur le Président, 

Si je n'ai pas ordinairement vocation à m'inscrire dans une logique contestataire, et encore moins rétrograde, je souhaiterais vous faire part de mon étonnement lorsque nous parlons du transfert de l'aéroport Nantais qui fonctionne parfaitement vers une future structure à Notre-Dame-des-Landes, ce dans le périmètre de mes compétences, fort de mon expertise technique d’officier Pilote de Ligne exerçant à ce jour depuis près de 25 ans à transporter des passagers, dont 10 années de Commandant de bord avec 18000 heures de vol, pour le compte de notre Compagnie Nationale. 

Ce projet est loin de garantir un niveau opérationnel compte tenu de son architecture future déjà dépassée, à la viabilité relevant d'hypothèses hautes sans prise en compte de la technicité et de la fragilité du modèle économique et industriel lié à la spécificité du Transport Aérien, qu'aucun organisme aussi sérieux que l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale ou l'Agence Internationale du Transport Aérien n'aurait osé imaginer. Cependant, l'enquête conduisant à la déclaration d'utilité publique de février 2008 l'a validé. 

L'aéroport de Nantes-Atlantique répond à la totalité des critères les plus stricts imposés à notre secteur d'activité. Sa croissance est certes constante, forte de ses 3,2 millions de passagers. Mais c'est en termes de mouvements d'avions que se calcule et s'anticipe avant tout le dynamisme d'une telle plateforme. A Nantes il y a une quasi stabilité avec environ 50000 mouvements de vols commerciaux par an. 

mercredi 2 janvier 2013

Sauvons l'élevage ! A l'appel de la Confédération Paysanne, rassemblement à Nantes vendredi 4 janvier Place du Pont-Morand (Préfecture) .


"Malgré ses atouts et son dynamisme, l’élevage français est en danger. Les risques de démantèlement de l’ensemble des filières d’élevage s’ajoutent sans susciter de réaction globale, ni provoquer de politique d’ensemble. Plusieurs éléments de contexte favorisent cette évolution : 
- les contraintes spécifiques à l’élevage : investissements lourds, temps de travail et astreintes, contraintes sanitaires et climatiques, flambée des matières premières, pression toujours croissante à augmenter la production ; 
- la politique européenne qui abandonne tout mécanisme de régulation (ex quotas laitiers), soumettant ainsi les prix agricoles à une instabilité de plus en plus forte, avec en outre, une répartition injuste des aides ; 
- l’attrait pour les grandes cultures, encouragé par une demande mondiale forte et des perspectives de prix meilleurs, et facilité en outre par l’augmentation de la taille des fermes. 

L’une après l’autre, les filières animales sont fragilisées, et certaines menacées : un jour, c’est le lait ; le lendemain, le porc ou la volaille ; ensuite, le tour de la viande bovine ou ovine… Aucune production n’est épargnée : à preuve, le marasme actuel en lait de chèvre. Ces crises successives mettent à mal des secteurs entiers d’activité, fragilisent les éleveurs eux-mêmes et menacent l’emploi dans de nombreuses régions où l’élevage est un élément clé de l’emploi local et régional. 

mardi 1 janvier 2013

Le PDG de Vinci s'est offert 1,42 million d'euros pour noël !


Nous vous invitons à lire l'intégralité de la dépêche de l'agence Reuters paru ce 1er janvier 2013 qui nous informe du petit cadeau de noël que vient de s'offrir le PDG de Vinci. On attend toujours les communiqués de félicitation des présidents de la Région et du département M. Auxiette et M. Grosvalet si prolixes quand il s'agit de taper sur les opposant-e-s à Vinci-Notre Dame des Landes. Quand au Premier Ministre sans doute saura-t-il saluer là un "grand capitaine d'industrie" !

Reuters - 1er janvier 2013 
Le PDG de Vinci a exercé en décembre des stock-options pour un montant de 1,42 million d’euros, selon un avis de l’Autorité des marchés financiers (AMF) publié lundi 31 décembre. Selon une déclaration faite au gendarme boursier le 24 décembre, Xavier Huillard a racheté le 20 décembre 40.000 actions au prix unitaire de 35,58 euros. 
Le PDG du groupe de BTP avait déjà exercé des stock-options le 24 septembre en deux opérations : une première pour un montant de 403.600 euros au prix unitaire de 20,18 euros, et une deuxième pour un montant de 8.720,30 euros au prix unitaire de 15,035 euros. Il avait dans la foulée cédé les titres ainsi levés (20.580 actions) en deux fois pour un montant total de 711.096 euros. La différence entre le prix d’exercice de l’option et le prix de vente, soit 298.776 euros représente la plus-value encaissée par le dirigeant. 

Prédateur des établissements publics, Vinci s’achète les aéroports du Portugal


Pour la coquette somme de 3,08 milliards d’euros, le groupe Vinci vient d'acheter le gestionnaire portugais d’aéroports ANA (établissement public). Vinci est maintenant concessionnaire unique pour 50 ans des aéroport portugais. ANA, qui gère la dizaine d’aéroports que compte le Portugal (Lisbonne, Porto, Faro, Les Açores, Madère), a publié en 2011 un bénéfice de 76,5 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 425 millions. Et le groupe Vinci compte sur les rapports privilégiés entre le Portugal et le Brésil pour engranger le maximum de dividendes. 

Le Portugal s’était engagé en mai 2011 auprès de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International à lancer un plan d’austérité et de réformes sur trois ans en échange d’une aide financière. Cet engagement prévoyait en particulier la cession de 5,5 milliards d’euros d’actifs publics. « Nous en sommes désormais à 6,4 milliards », s’est félicitée la secrétaire d’État au Trésor Maria Luis Albuquerque. Qu'importe évidemment que le peuple portugais soit soumis à l'une des pires cures d'austérité qui soit... quand les grands groupes capitalistes engrangent ! 

Avec la complicité assumée de la droite et des socialistes, le groupe Vinci assume pleinement son rôle de prédateur des établissements publics. A Nantes comme au Portugal.

Résister pour construire l'alternative : 2013 sera ce que nous en ferons !

Les Alternatifs 44 vous présentent leurs voeux les meilleurs pour 2013. Avec ce double  engagement : résister pour construire une société d'égalité et de justice, une société écologique, féministe et fraternelle. Et cette certitude : 2013 sera d'abord ce que nous en ferons.