dimanche 31 mars 2013

Palestine - Education - Grands projets inutiles et imposés

 Marche de solidarité avec le peuple palestinien




Le 30 mars, dernier jour du Forum, a été organisé, dans le cadre de la journée de la Terre, une manifestation de soutien et de solidarité avec la Palestine regroupant une dizaine de milliers de manifestant-e-s, chiffre important selon la presse locale. Les tunisien-ne-s comme l’ensemble des peuples arabes sont particulièrement sensibles à la cause palestinienne et solidaires de son combat. Pas seulement en paroles mais en actes, Tunis ayant été le refuge de Yasser Arafat et de la direction de l’OLP pendant plusieurs années. Ceci s’est manifesté par le nombre important de réunions et de manifestations organisées sur ce sujet pendant toute la durée du Forum.

Le parcours de cette manifestation reliant la place du 14 janvier, date de la chute de Ben Ali, à l’ambassade de Palestine était un symbole de la solidarité qui doit se manifester entre la révolution tunisienne et la cause palestinienne. Étaient présent-e-s à cette manifestation des participant-e-s au Forum venant tant de Tunisie que du monde entier mais aussi des nombreux tunisien-ne-s ne travaillant pas ce jour de congé. On pouvait compter des délégations étrangères plus ou moins nombreuses et bariolées, de multiples drapeaux palestiniens mais aussi deux ou trois drapeaux rouges avec la faucille et le marteau. Et même un drapeau du Québec et une banderole d’une association haïtienne.

Bien sur étaient présents de nombreux cortèges d’organisation tunisienne dont celui du Front Populaire et d’autres pays arabes : Maroc, Syrie, Algérie, Libye. Pour l’Europe, un fort cortège italien avec des banderoles et drapeaux des COBAS, ARCI et Ya Basta ! Les organisations françaises constituaient sans doute le contingent le plus important et les drapeaux des Alternatifs étaient comme lors de la manifestation d’ouverture bien présents. Participaient en nombre des manifestant-e-s d’ATTAC, de la Marche Mondiale des Femmes, de Solidaires et aussi du Mouvement de la Paix.
Henri Mermé 


École et émancipation : enjeux et perspectives



Les Alternatifs organisaient vendredi 29 mars un atelier intitulé « école et émancipation » avec pour objectif de réfléchir collectivement à la problématique suivante : quelle éducation et quel système éducatif pour quelle émancipation ?

Dans son introduction, Bruno Della Sudda, qui intervenait au nom de la commission éducation, a immédiatement précisé qu’il y a pour les Alternatifs un lien entre la conception de la transformation de l’école et leur projet d’émancipation et de société basé sur les solidarités, l’écologie, le féminisme et l’autogestion ainsi que sur une démarche altermondialiste. Il a ensuite replacé le débat dans le contexte des défis fondamentaux auxquels la jeunesse d’aujourd’hui sera confrontée tout au long du XXIème siècle : défis écologique, énergétique, alimentaire, économique et démocratique. Face à cela il est nécessaire de défendre le service public d’éducation contre les attaques du capitalisme qui cherche à l’affaiblir et à y faire rentrer la logique de la concurrence et du marché mais il faut aussi être force de proposition pour transformer l’école dans une perspective émancipatrice et autogestionnaire.

Déclaration de l’Assemblée des mouvements sociaux

Forum social mondial 2013 – Tunisie, 29 mars



Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2013 à Tunis affirmons l’apport capital des peuples du Maghreb-Machrek (du Nord d’Afrique jusqu’au Moyen Orient) dans la construction de la civilisation humaine. Nous affirmons que la décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.

Au sein du processus FSM, l’Assemblée des mouvements sociaux est l’espace où nous nous réunissons avec notre diversité, pour construire nos agendas et luttes communes contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et toute forme de discrimination et d’oppression. Nous avons construit une histoire et un travail communs qui a permis certaines avancées, notamment en Amérique latine, où nous avons réussi à freiner des alliances néolibérales et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.

Un Forum Social Mondial enthousiasmant

Un Forum dynamique et chaleureux.

 Le Forum Social Mondial de Tunis a été marqué par une participation extrêmement nombreuse de militantes et de militants venant des quatre coins du monde. Ce sont plus de 60000 personnes qui se sont croisées, ont discuté et participé à de nombreux débats formels et informels. L’organisation a été des plus performantes compte tenu des difficultés inhérentes à ce type de manifestation de masse.

Mais le plus enthousiasmant a été sans doute l’atmosphère chaleureuse, sympathique et bienveillante qui régnait parmi les participant-e-s.
Dans les travées du vaste campus El Manar, était installé un grand nombre de stands d’organisations les plus diverses sans compter quelques installations « clandestines ». Les espaces de restauration étaient pris d’assaut et ont permis beaucoup d’échanges dans la bonne humeur.

Les trois jours du Forum ont été marqués par de nombreuses animations culturelles et musicales ainsi que par des manifestations. Et le soir, des concerts se déroulaient sur le campus comme en plein cœur de Tunis.


La ville de Tunis était ornée de pancartes souhaitant la bienvenue dans toutes les langues aux altermondialistes et le centre ville animé par une ambiance festive. Enfin, la population tunisienne, dans l’ambiance créée par la révolution, était avide de discussions sur le FSM et l’avenir de la Tunisie.

Libye:la situation en cours d'amélioration

Pour la première fois, une délégation associative libyenne participait à un FSM. Composée de 10 femmes et 8 hommes, elle a organisé plusieurs ateliers.
Dans les deux ateliers auxquels j’ai participé, la volonté d’ouverture à l’autre s’est manifestée de manière très claire : après 42 années de dictature et une guerre civile, les Libyens ont envie de contacts et d’informer sur la situation dans leur pays.
Le processus révolutionnaire libyen n’est pas terminé : une assemblée (le Congrès général libyen) a bien été élue en 2012. La question de la constitution reste pendante ; elle doit être rédigée par une commission particulière qui, à l’origine, devait comprendre 60 membres (représentant à parité chacune des trois provinces libyennes : Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan), mais les débats pour sa composition restent vifs, ainsi qu’en témoignent le fait qu’elle ne soit toujours pas formée et que le nombre de ses membres devrait être porté à 80. La période de transition risque donc de devoir durer de nombreux mois.

samedi 30 mars 2013

Forum Social mondial Tunis : troisième journée des ateliers


Aujourd’hui, vendredi 29 mars, s’achevait la troisième journée des ateliers. Au total, ce sont près d’un millier d’activités autogérées qui se seront tenues au cours de ce forum. Ce matin, les Alternatifs animaient un atelier : « Education : quel école pour l’émancipation ? » qui a été un succès numérique et qualitatif, introduit par nos camarades, Bruno Della Sudda et Pedro Mesas de los Alternativos (Etat espagnol) et en co-animaient un autre avec Transform intitulé : « Appropriation sociale et autogestion », introduit notamment par Richard Neuville, nous y reviendrons demain.

En fin d’après-midi, les assemblées de convergence ont débuté et l’Assemblée des mouvements sociaux s’est tenue dans une ambiance surchauffée et combative. Demain matin, samedi 30 mars, les assemblées thématiques se poursuivront et l’après-midi se déroulera la marche de solidarité avec le peuple palestinien dans le cadre de la journée de la Terre, à laquelle les Alternatifs participeront. 

Avant même de tirer un bilan collectif de ce forum, il est permis d’affirmer que ce FSM a été un succès en termes de participation (50 000 personnes) et d’organisation. La présence tunisienne aura été significative et ce forum aura permis aux militant-e-s du monde entier de manifester sa solidarité au peuple tunisien et aux mouvements sociaux. 

vendredi 29 mars 2013

Retrait du projet de loi dit de "sécurisation de l'emploi" - Appel intersyndical départemental CGT, FO, FSU, Solidaires, SEN à manifester le 9 avril prochain


Mesdames et Messieurs les Parlementaires, vous n'avez aucun mandat pour voter le dynamitage du Code du travail. Rassemblements à Nantes, Place du Commerce, Saint Nazaire, Gare SNCF, Ancenis, station esso, Châteaubriant, place de la mairie, mardi 9 avril à 10h30.

Le 1er Ministre a présenté son projet de Loi au Conseil des Ministres : « C’est un accord gagnant-gagnant pour les entreprises qui connaissent des difficultés, qui doivent se réorganiser en anticipant la situation (…) » 

Avec CFDT, CGC et CFTC, le patronat (MEDEF) a demandé que le projet de loi soit totalement fidèle à l’Accord signé le 11 janvier, sous prétexte que c’est un accord « donnant-donnant ». 
En clair : demain, un employeur pourrait annoncer aux salariés : « l’entreprise est en difficulté financière, ceux qui n’accepteront pas une baisse de salaire seront mis dehors … » 

Avec cet accord, les patrons pourraient exercer un chantage permanent pour déroger aux conventions collectives, aux accords de branche, et même au code du travail.

NOUS ALERTONS TOUS LES SALARIÉS 

Cet accord rejoint les projets de démantèlement des services publics, de l’école, des hôpitaux, des retraites et de la Sécurité Sociale. Il s'inscrit dans la politique de rigueur et d'abaissement du coût du travail tous azimuts, imposée aux salariés sous prétexte de compétitivité et à la plus grande satisfaction des actionnaires et de leurs dividendes.

Forum Social Mondial : en direct avec la délégation des Alternatifs


Le procès du doyen Kazdaghli à nouveau reporté 

A l’automne 2011, des salafistes tunisois ont occupé pendant un mois la faculté de la Manouba pour demander un lieu de prière interne à la faculté et l’autorisation de porter le niqab pour les étudiantes pendant les cours et les examens. Ces deux propositions, conformément à la loi tunisienne, ont été rejetées par le conseil scientifique de la Manouba, comme elles ont été refusées par les autres universités. 

En mars 2012, les salafistes ont remis la pression en brulant un drapeau tunisien dans la faculté et en le remplaçant par leur drapeau noir. Quelques jours plus tard, deux étudiantes en niqab sont entrées dans le bureau du doyen Kazdaghli et ont commencé à le mettre à sac tandis que leurs complices jetaient des cailloux, brisant les vitres du bureau. Le doyen a porté plainte contre les deux étudiantes qui, à leur tour, ont porté plainte pour une prétendue gifle et ont produit un faux certificat médical. Lors d’une première audience, la plainte des étudiantes -pour laquelle Habib Kazdaghli ne risquait qu’une peine légère- a été requalifiée à la demande du parquet (sur ordre du ministère et du pouvoir nahdiste) ; désormais Habib Kazdaghli risque 5 ans de prison pour une gifle qu’il n’a pas donnée. Le procès a été repoussé plusieurs fois. Habib Kazdaghli a participé à l’université d’été des Alternatifs à Méaudre en août dernier. 

Les enjeux de ce procès sont centraux dans la situation politique de la Tunisie actuelle, aussi bien pour l’université que la justice : 
 - La liberté d’enseigner sans pression politique, idéologique ou religieuse : il n’est pas acceptable qu’un courant politique, rétrograde et antiscientifique de plus, impose son idéologie aux universités, 
 - La liberté de la justice : le cordon soumettant les magistrats à la hiérarchie gouvernementale hérité de Ben Ali doit être définitivement coupé. 

jeudi 28 mars 2013

Brest nucléaire : une pilule médiatique qui a du mal à passer ou quand la sous-préfecture annonce la distribution de comprimés d'iode


La sous-préfecture de Brest a annoncé par voie de presse que des comprimés d'iode seront distribués dans les semaines à venir aux habitants qui résident dans un périmètre de 500 mètres autour de la base navale de Brest. 

Tout breton qui se respecte sait par nature que les vents dominants ne s’arrêtent pas aux limites fixées par l’administration. On peut dès lors sérieusement s'interroger sur la limitation dans l'espace à la zone concernée par ce Plan particulier d’intervention (PPI) de la base navale nucléaire brestoise. Voudrait on nous refaire naïvement le coup du « nuage » de Tchernobyl qui en avril/mai 1986 s'était selon les autorités soit-disant arrêté par la volonté du Saint Esprit aux frontières de notre territoire qu'on ne s'y prendrait pas autrement. 

Mis à part cette bizarrerie de zonage qui laissera plus d'un d'entre nous sceptique, cette distribution d'iode a de quoi amener d'autres interrogations sur la portée de l'efficacité d'un tel plan de prévention. 

L'ingestion d'un comprimé d’iode stable non radioactif doit avoir lieu pour une protection optimale six heures au moins AVANT l’arrivée de la contamination permettant ainsi de saturer la glande thyroïde. Cette distribution étatique de pastille iodée tient donc plus de l'enfumage médiatique pour rassurer la population. On aura en effet compris que pour être efficace, l’information concernant un éventuel accident devrait être immédiate et que l’accident devrait être le plus éloigné possible… 

Manifestation nationale pour l'Education samedi 6 avril Paris - Les Alternatifs pour une autre refondation de l’école


Après le bluff de la concertation estivale dont ont été exclus les jeunes, les parents d'élèves et les personnels, le gouvernement nous délivre son vrai projet politique : une loi d'orientation très vague qui sera précisée au fur et à mesure par décrets, comme viennent d'être signés les décrets sur les rythmes scolaires, le transfert aux régions de la carte de la formation professionnelle et de l'orientation. Et les textes officiels parus fin Mars envisagent ouvertement de faire appel aux familles pour financer les activités complémentaires. Un premier pas vers une école payante est franchi. 

NON AU DEMANTELEMENT DU SERVICE PUBLIC D'EDUCATION - MAINTIEN DE LA GRATUITE DE L'ECOLE 

Des postes ont été créés mais en nombre insuffisant pour combler les suppressions opérées sous le quinquennat de Sarkozy, compenser les départs en retraite et tenir compte de l'évolution démographique. Une lutte résolue contre l'échec scolaire nécessite d'autres moyens matériels et d'autres mesures plus ambitieuses. 

Une reprise annoncée de la formation initiale des maîtres est une bonne nouvelle, mais l'on sait que ce n'est pas suffisant. Les contenus de formation, les recrutements et pré recrutements doivent faire l'objet d'un large débat. Les contenus d''enseignement, les programmes de 2008, le socle commun, les évaluations à tout vent, le fichage des élèves, le management libéral des personnels, le rôle infantilisant de la hiérarchie et les injonctions à obéir remettant en cause les libertés pédagogiques des enseignant-e-s, le collège et le lycée …. 

Forum Social Mondial Tunis : en direct avec la délégation des Alternatifs


Forum social mondial Santé 

En préouverture du FSM s’est tenu le 5 éme Forum Social Mondial de la Santé et de la Sécurité Sociale, en présence de nombreux participants de 4 continents, et notamment d’Armando De Negri, secrétaire général de l’organisation, pour le Brésil à l’origine de cette manifestation et du Dr Aziz Rheli , coordinateur pour la Tunisie et le Maghreb. 
Deux thèmes principaux ont été abordés, concernant le financement de la sécurité sociale et de la protection sociale (dans les pays où elle peut exister !), et le développement d’une Sécurité Sociale Universelle dans tous les pays, dans les suites de la conférence mondiale de Brasilia (décembre 2010). Un communiqué final a enfin été élaboré par les participants au terme de ce FSMS. 

Philippe Gasser 

Atelier pour la consolidation d’un réseau contre le gaz de schiste 

A la suite des rencontres de Marseille (Forum alternatif mondial de l’eau) et de Rio (Rio+20), un atelier a été programmé dans le cadre du FSM de Tunis afin de consolider un réseau international. Les objectifs étaient d’échanger des informations sur la situation et les dynamiques de résistances dans différents pays et de formuler des propositions à l’Assemblée de convergences afin d’envisager des actions internationales. 

mercredi 27 mars 2013

Chypre ou le symptôme de la crise européenne :" Il est temps que les peuples d’Europe se lèvent ensemble pour refonder la construction européenne, pour une Europe solidaire et démocratique" par le Front de Gauche


L’Union européenne compte nombre de paradis fiscaux, Chypre certes, mais aussi le Luxembourg, la place de Londres, les îles Anglo-normandes, Monaco, le Liechtenstein, Andorre, les pays d’Europe centrale et orientale… 

En refusant tout processus d’harmonisation fiscale, en inscrivant cette disposition dans les traités européens, les gouvernements et les institutions de l’Union européenne ont permis le développement de paradis fiscaux au sein de l’Europe. Le dumping fiscal a créé les conditions pour que le recyclage des capitaux et le blanchiment d’argent deviennent une pratique courante en Europe. 

En refusant tout contrôle réel du système bancaire et en favorisant la déréglementation financière, les gouvernements et les institutions de l’Union européenne ont créé les conditions d’une crise bancaire qui touche peu ou prou tous les pays. 

Le cas de Chypre est donc emblématique d’une Europe construite pour satisfaire les marchés financiers. Le plan adopté va aboutir à une désintégration du système bancaire et de l’économie chypriote qui sera supportée essentiellement par la population de ce pays. 

Arcelor Mittal Basse-Indre : la CGT invite la population et ses élus à un débat public mardi 2 avril à 18h30 salle des Fêtes.


Le gouvernement et Mittal élaborent dans la plus grande discrétion un projet d’accord qui prévoit d’arrêter deux installations (décapage et laminoir) du site de Basse-Indre (site dédié à la fabrication de l'acier pour l'emballage/packaging, 550 salariés CDI, 150 cotraitants et 60 intérimaires) pour transférer leurs activités à Florange en Lorraine. 

Face au rapport de force installé, Mittal modifie le texte initial. Même si cette modification apporte des garanties sur la pérennité du site à moyen terme, les salariés et la CGT n’ayant aucune confiance dans les « garanties » de Mittal, continuent d’élaborer un dossier avisé avec l’expert afin de démontrer le non-sens industriel, économique et social de ce projet. 

Mittal veut diviser les salariés, mettre en concurrence les sites de production pour, au final, affaiblir toute notre filière métallurgique. La CGT, elle, se consacre à déjouer cette politique financière et à rassembler tous les salariés de tous les sites en démontrant dans toutes les instances que l’acier Français a un avenir ! 

Tunis : le Forum social Mondial est ouvert - manifestation d'ouverture


C’est symboliquement place du 14 janvier sur la principale avenue de Tunis, avenue Habib Bourguiba, qu’a débuté la traditionnelle manifestation d’ouverture du FSM 2013. 14 janvier 2011, date de la fuite du dictateur Ben Ali pour l’Arabie Saoudite, moins d’un mois après le soulèvement démocratique du peuple tunisien à la suite de l’immolation du jeune chômeur Mouhamad Bouazizi pour protester contre la situation économique, sociale et répressive de son pays. Date symbolique du déclenchement des révolutions arabes. 

C’est par un beau soleil que s’est déroulée cette manifestation chaleureuse et dynamique regroupant environ 20 000 manifestantes et manifestants venant des 4 coins du monde. Certes en raison de l’éloignement, l’Asie et l’Océanie étaient peu représentées, mais il y avait des délégations venant des Amériques ; celle du Sud avec la CUT brésilienne et des représentant-e-s du Québec. 

L’Afrique sub-saharienne était représentée en particulier avec une délégation de l’assemblée populaire des femmes africaines. De nombreux groupes du Maghreb étaient présents, venant d’Algérie et du Maroc ; ces derniers étant – comme lors du précédent forum à Dakar – fort nombreux. Etaient également représentée une forte délégation du Front Polisario (1). 

mardi 26 mars 2013

Tous pourris ? Les Alternatifs appellent à un changement radical du fonctionnement de nos démocraties et l'instauration d'une véritable démocratie participative


Un ministre faisant l'objet d'une enquête judiciaire pour soupçon de "blanchiment de fraude fiscale", un ex-président de la République mis en examen pour "abus de faiblesse" la tentation sera grande dans certains milieux de crier "Tous pourris". D'autant qu'ailleurs, en Espagne en Italie en Grande Bretagne les puissant-es sont également au devant de l'actualité judiciaire. 

Les Alternatifs ne le feront pas. Les Alternatifs rendent hommage aux juges intègres qui font qu'aujourd'hui en France nul n'est au dessus des lois et dénoncent ceux qui mettent en cause la probité de ces magistrats. Ils rappellent que quelques personnalités ne font pas une généralité et constatent que les salaires extravagants des grands patrons du privé constituent une incitation à la fraude des personnels politiques chargés de l'avenir de millions de citoyen-nes et gérant des budgets de plusieurs milliards d'Euros. 

Pour que de telles affaires ne se renouvellent pas, . Cela passe entre autres par: 

En direct avec la délégation des Alternatifs au Forum Social Mondial de Tunis


A Tunis, la délégation des Alternatifs est pratiquement au complet. Les 23 et 24 mars, les Alternatifs ont participé à une rencontre internationale à l'initiative de RAID Tunisie et du Front populaire. Vous trouverez ci-dessous un lien avec un compte rendu publié sur le blog des Alternatifs au FSM : 

http://fsm2013.wordpress.com

http://fsm2013.wordpress.com/2013/03/26/rencontre-mediterraneenne-contre-la-dictature-de-la-dette-pour-la-souverainete-populaire

Ce matin, l'Assemblée des femmes commence ses travaux et cet après-midi à 16 heures aura lieu la manifestation d'ouverture. Demain, les ateliers autogérés débuteront. Nous publierons des articles au fur et à mesure. 

Amicalement, 
Pour la délégation des Alternatifs au FSM, 
 Richard

La Troïka dynamite le casino … et le peuple chypriote, par ATTAC


Le nouveau plan de « sauvetage » de Chypre dépasse en brutalité tout ce que l’Union avait déjà imposé aux pays du Sud européen. Certes, le gouvernement chypriote et la Troïka ont renoncé à taxer les petits déposants, et le sort réservé aux gros clients des banques chypriotes – qui perdront une bonne part de leurs avoirs financiers - ne mérite pas de larmes. Mais le plan, imposé par un ultimatum sans précédent de la BCE, épargne les banques européennes, en particulier la BCE, qui ont pourtant accompagné Chypre et ses banques dans l’édification d’un paradis offshore en zone euro. 

Le nouveau plan de l’Eurogroupe, visant à restructurer les deux principales banques, permet à la Troïka de se dispenser du vote du Parlement chypriote. Et ce sera la population chypriote qui paiera le plus lourd tribut à l’effondrement programmé de son économie. 

Pour la première fois de l’histoire de la zone euro, la Banque centrale européenne a imposé ses vues à un pays souverain en le menaçant explicitement de l’expulser de la zone euro. Ce précédent est d’une extrême gravité. 

lundi 25 mars 2013

Le choc chypriote, par Michel Husson


Le plan imaginé par l’Eurogroupe pour Chypre témoigne de la violence des politiques européennes et de la capacité des dirigeants européens à aggraver la crise qu’ils sont censés gérer. Ils n’ont pas hésité à remettre en cause leur respect de la propriété privée, en l’occurrence leur engagement à garantir les dépôts bancaires jusqu’à 100 000 euros, au nom d’un principe supérieur : faire payer aux citoyens la facture de la crise. Ils se trouvaient dans le cas de Chypre face à un petit pays (0,2 % du PIB européen) mais qui avait besoin, pour recapitaliser ses banques, d’une « aide » de 15,8 milliards d’euros, à peu près équivalente à son PIB annuel. 

Cela s’explique par la taille énorme des actifs bancaires de Chypre : 150 milliards d’euros, soit près de 9 fois le PIB. Elle illustre le rôle de plaque tournante pour les investissements russes « round-cycling » qui ne font que transiter par Chypre pour être réinvestis en Russie : ainsi, plus de 50% des investissements dans l'immobilier russe viennent de Chypre, qui est le deuxième investisseur étranger en Russie. 

Le plan initial prévoyait une aide de 10 milliards d’euros, conditionnée à un prélèvement de 5,8 milliards sur les dépôts se répartissant ainsi : 2 milliards sur les dépôts en dessous de 100 000 euros et 3,8 milliards au dessus. Ses effets auraient été catastrophiques, avec une énorme ponction sur le pouvoir d’achat mais son annonce a suffit à déclencher une panique bancaire et un bras de fer entre la Russie et l’Union européenne. 

Actualité et appel à mobilisation pour la Ferme de Bellevue par le COPAIN (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d'aéroport)


Bientôt deux mois que les paysans du Copain 44 et des autres départements, les membres des comités de soutiens et les zadistes occupent et protègent la Ferme de Bellevue. 

Audience du 20 mars au tribunal de Saint Nazaire, et situation juridique actuelle: 
Le mercredi 20 mars, huit paysannes et paysans du Copain 44 comparaissaient devant le tribunal d'instance de Saint Nazaire, assignés dans le cadre d'une deuxième procédure de référé déposée par AGO Vinci pour les motifs suivants, entre autres, « violation du droit de propriété... non respect des règles élémentaires d'hygiène et de sécurité... troubles de voisinage... impossibilité de débuter les travaux projetés (démolition)... risque de dégradation de l'immeuble (aurait-on le sens de l'humour chez AGO ?) ». Le jugement sera rendu le jeudi 28 mars 2013. Ce nouveau référé fait suite au premier jugement rendu le 28 février qui condamnait les 10 paysans, déclarés résidant dès la fin janvier, à l'expulsion immédiate assortie d'astreintes journalières.

Avant de déclarer à l'huissier, le 1 mars, qu'ils n' habitaient plus là, les dix avaient fait appel du jugement. Après s'être déclarés résidant, le 2 mars, les huit nouveaux occupants se sont déclarés comparants volontaires dans le cadre de la procédure d'appel. Ce sont donc bien, aujourd'hui 18 paysannes et paysans du Copain 44 qui sont poursuivis en justice par AGO Vinci. Mercredi 20 mars, deux cents personnes sont venues les soutenir devant le tribunal d'instance de Saint Nazaire avec tracteurs, pelles, bêches, râteaux, plants et semences. Un tunnel maraîcher à été monté devant l'entrée du tribunal pour rappeler que Notre-Dame-des-Landes est aux portes des agglomérations de Nantes et Saint Nazaire, où il est urgent, aujourd'hui, de répondre à la demande en forte croissance d'une alimentation produite localement. 

vendredi 22 mars 2013

Bonne nouvelle : le transfert de l’aéroport est abandonné, par Bertrand Vrain, conseiller municipal Alternatifs de Nantes


L’information est tombée cette semaine : pourquoi un projet de nouvel aéroport alors que l’existant peu répondre aux développements à venir sans nuisance significativement importante. 

L’étonnant revirement de l’Etat s’appuie sur des diagnostics évoqués depuis longtemps par les opposants au nouvel aéroport : « en dépit d’un nombre croissant de passagers, le trafic fait apparaître une forte évolution de l’emport … un nombre de mouvements moins important que prévu et « l’hypothèse d’une saturation de l’aéroport, envisagée par le passé, n’est plus d’actualité ». 

Pour le bruit, « l’amélioration des performances des avions de nouvelle génération permet de penser que le développement du trafic de l’aéroport restera cohérent avec le PEB actuel ». Evoquant le développement des TGV, la conclusion s’impose : « aucune relance d’une réflexion sur un nouveau site aéroportuaire n’est donc aujourd’hui justifié ». 

Mauvaise nouvelle : nos grands élus n’ont pas compris. 

Ces informations sont vraies pour le projet de Toulouse ; cette décision transmise il y a presque 2 mois établit la position officielle de l’Etat. 

Mais pour Nantes, les raisonnements seraient-ils différents ? Les arguments utilisés pour arrêter le projet de Toulouse sont exactement les mêmes que ceux que nous clamons depuis longtemps pour le projet de Notre Dame des Landes. 

jeudi 21 mars 2013

Blocus financier de Chypre - communiqué de Jean-Luc Mélenchon

La décision du banquier central Mario Draggi de ne plus alimenter Chypre en euros jusqu’à ce que Chypre capitule intervient pourtant après un vote souverain du parlement national. C’est un acte d’agression inacceptable. Il montre que l’euro est non seulement un luxe Merkelien couteux mais aussi un dangereux moyen d’action contre la souveraineté d’un peuple. Il s’agit d’un abus de pouvoir, certes mais aussi d’une alarme qui doit être entendue.

La France ne peut cautionner cette violence sauf à l’autoriser contre elle-même le cas échéant. S’il faut désormais choisir entre la souveraineté du peuple et celle de l’euro, la France doit choisir le peuple. La décision du banquier central est un tournant dans l’histoire de l’union européenne. Elle impose un choix : soit changer le statut de la banque centrale et donc celui de l’euro pour sécuriser la souveraineté des peuples, soit renoncer à l’euro Merkel.

Quelles mesures pour les femmes contre l’austérité ? par Christiane Marty ("Ce que ferait un gouvernement de gauche")

L’égalité entre les femmes et les hommes est en panne, alors que les inégalités sont à un niveau inacceptable. La crise et les politiques d’austérité ne font qu’aggraver les choses, dans ce domaine comme dans les autres. Elles augmentent de manière préoccupante la précarité de l’emploi, en particulier des femmes. La pauvreté laborieuse se développe, résultant du bas niveau du SMIC, de la faiblesse des salaires notamment dans les secteurs « féminins » et du temps partiel.

Aujourd’hui, 75 % des salariés à bas salaires sont des femmes (les mères seules avec enfants y sont surreprésentées). Près d’un quart des femmes salariées (et 8 % des hommes) touchent ainsi un bas salaire. Il y a urgence à augmenter le SMIC : toute personne salariée doit pouvoir vivre de son travail. Les femmes étant deux fois plus souvent au SMIC que les hommes, la hausse du SMIC est une mesure féministe, qui réduit aussitôt les inégalités de salaires entre les sexes.

La question du SMIC est un marqueur idéologique d’une politique de gauche. Pourtant le gouvernement a renoncé au coup de pouce promis par le candidat Hollande… Et il s’est même depuis rallié aux thèses libérales sur le coût trop élevé du travail !

mercredi 20 mars 2013

Dépasser les divisions pour aller vers l'alternative par Jean-Jacques Boislaroussie et Bruno Della Suda


Les classes dirigeantes ont besoin, chaque fois que possible, du consentement ou de la résignation des dominé-e-s, et, chaque fois que nécessaire, d'user de la coercition contre elles/eux. L’éclatement du monde du travail, les discriminations, les contradictions qui traversent les couches populaires, sont également des conditions majeures de la pérennisation du système. 

La convergence des luttes et propositions pour une alternative ne pourra s'opérer en considérant que les différences sont des obstacles à surmonter, mais en les assumant pour avancer ensemble contre l'adversaire commun. C'est le cas dans le monde du travail, avec l'enjeu de revendications unifiantes et prenant en compte la nécessité absolue de la lutte contre le chômage, la précarité et les temps partiels subis, notamment par les femmes. 

C'est pourquoi le droit à l'emploi pour toutes et tous et la réduction du temps de travail sont des objectifs majeurs, au même titre qu'une répartition plus égalitaire des richesses, la mise hors marchandisation de la santé ou de l’éducation, et la sécurisation des parcours professionnels. C'est le cas dans les villes et quartiers populaires, où l'auto-organisation des habitant-e-s doit être soutenue, non comme le 'centre' d'une alliance autour des plus exploité-e-s et discriminé-e-s, mais comme élément nécessaire d'un bloc commun à construire pour l'alternative. 

Notre Dame des Landes : lettre ouverte de la coordination des opposants au Président de la République


Monsieur le Président de la République, 

Depuis le 26 Août 2012, les opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes vous ont écrit chaque semaine une lettre argumentée. Agriculteurs, élus, citoyens, chefs d’entreprise, nous avons tenté de vous expliquer en quoi ce vieux projet, justifié par de nombreuses manipulations de chiffres et quelques mensonges était à la fois inutile, coûteux et destructeur. Nous demandions aussi, dans chaque courrier, à être enfin reçus à l’Élysée. En vain. 

Chaque semaine, vous nous avez fait répondre que votre emploi du temps ne vous permettait pas de nous recevoir et que notre courrier était transmis au Ministre des Transports, Monsieur Cuvillier. Lui-même doit avoir un emploi du temps semblable au vôtre puisqu’il n’a jamais daigné nous donner le moindre signe ni même nous signaler avoir reçu notre courrier. 

Les 1200 élu-e-s du CéDpa, la cinquantaine d’organisations de la coordination, les 4000 adhérents de l’ACIPA, les 40 000 citoyens réunis sur les site le 17 novembre dernier, les 200 groupes de soutien dans toute la France, toutes les organisations agricoles opposées au projet ne pèsent donc rien ou presque, en tout cas moins que telle ou telle personnalité médiatique… Nous en sommes évidemment très déçus. Aussi cette lettre sera-t-elle la dernière. 

Notre Dame des Landes : lettre ouverte à Monsieur le Président de la Commission du dialogue par Geneviève Lebouteux, Christophe Dougé, Thérèse Leparoux, Bertrand Vrain, Gilles Denigot, Françoise Verchère et leurs collègues des premières rencontres


M. le Président, 
Nous nous sommes rencontrés pour la 4ème et dernière fois mercredi dernier 13 Mars, à votre demande. Nous souhaitons vous faire part de notre sentiment à la fin de ce long travail et vous poser les dernières questions que suscitent certains de vos propos ou nos derniers échanges. 

Même si vous nous avez affirmé ne pas savoir encore quelles recommandations votre commission allait proposer au gouvernement, vous avez dans le même temps donné votre point de vue très clairement en commentant l’article du Monde à la suite de votre interview: si vous avez des doutes sur la pertinence de certains arguments des porteurs de projet, (saturation de la piste, par exemple) vous n’en avez pas sur l’intérêt de ce nouvel équipement. 

La suite du débat a révélé ce qui serait probablement de nouveau mis en évidence dans votre rapport et que nous résumons un peu à la serpe, vous nous le pardonnerez : il est important en période de crise de penser à l’avenir. Les hommes d’affaires ont besoin d’aller partout en Europe dans la journée ; le départ de l’aéroport dégagera des potentialités d’urbanisation ; lorsque nous vous avons interrogé sur les raisons qui empêcheraient Nantes-Atlantique de répondre à cette demande, vous avez répondu bruit et sécurité. 

Ce que révèle "l'affaire Cahuzac", par Christian Picquet*


Comme la plupart des porte-parole du Front de gauche, je n’avais pas commenté les révélations de Médiapart sur le compte bancaire que Jérôme Cahuzac est soupçonné d'avoir illégalement détenu en Suisse. La présomption d’innocence s’applique à tous et ce n’est pas sur ce terrain que nous avions choisi de contester les choix du ministre du Budget. Mais aujourd’hui, son départ du gouvernement, à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale, représente un évènement dont la gravité ne peut être minimisée au moyen d’un mini-remaniement ministériel mené en quelques heures depuis l’Élysée. 

C'est, naturellement, à la justice qu'il appartient désormais de faire toute la lumière sur cette affaire, qui relève de la fraude fiscale et de la corruption. Il n'en reste pas moins que se trouvent, à l’occasion de cet ébranlement politique, soulevées deux questions essentielles pour la vie démocratique de notre pays. 

Si les conclusions de l'enquête policière devaient maintenant se confirmer, une figure de premier plan du gouvernement aurait en effet menti aux Français dans le but de se maintenir le plus longtemps possible en fonction. Dans une démocratie fonctionnant « normalement », une éminence gouvernementale ainsi mise en cause par l’enquête d’un journal réputé pour son sérieux se serait de lui-même démis, à la fois dans le souci de la relation de son équipe avec les citoyens et pour recouvrer la liberté lui permettant d’établir son innocence.

lundi 18 mars 2013

Chypre : les oligarques européens doivent payer, par ATTAC


Chypre connaît une crise bancaire à l'échelle irlandaise ou islandaise: un système bancaire en faillite, dont l'Union européenne exige le sauvetage par les contribuables. L'Irlande et l'Islande avaient pris des décisions radicalement opposées, l'une favorable aux banques, l'autre aux citoyens. Chypre prend une troisième voie qui sera riche d'enseignements. 

L'Irlande avait obéi à l'UE et reporté la totalité des dettes de ses banques sur les citoyens pour éviter des pertes aux autres banques européennes. Elle a connu une explosion du chômage et les Irlandais ont recommencé à émigrer. L'Islande, elle, sous la pression des mouvements sociaux et manifestations citoyennes, a refusé d'endosser les pertes de ses banques. Bravant l'UE et le FMI, elle a laissé ses banques faire faillite en préservant les petits et moyens déposants. Ce sont les clients étrangers attirés par des taux d'intérêt élevés et les créanciers des banques qui ont subi les pertes. L'Islande connaît aujourd'hui une bien meilleure situation économique, et la Cour de justice de l'AELE (association européenne de libre-échange) a validé juridiquement sa décision. 

En finançant le sauvetage de ses banques par un prélèvement progressif sur les avoirs bancaires, Chypre innove radicalement. L'objectif de la Commission, poussée par le gouvernement allemand, est double: faire payer les oligarques russes [1] - on ne peut pas le regretter - et épargner les oligarques européens, c'est-à-dire les actionnaires des banques européennes, qui ont imprudemment prêté aux banques chypriotes. 

dimanche 17 mars 2013

Notre Dame des Landes : samedi 11 mai, chaîne humaine : "enterrons le projet" !


« Enterrons le projet ! », c'est le slogan mobilisateur que nous avons retenu pour rassembler 100 000 personnes, le 11 mai, tous unis main dans la main, contre ce projet inutile. Les moyens mis en œuvre cette année doivent être à la hauteur de ce slogan... 

A l'organisation de la chaîne humaine, c'est joint la fabrication de plus de 1000 panneaux explicatifs qui vont fleurir le long des routes de France... Le 11 mai, un hélicoptère survolera la chaîne humaine pour une retranscription nationale et internationale de notre geste politique fort, soutenu également par deux soirées de concerts avec des artistes engagés..    Les moyens sont là, il reste à les financer ! 

La souscription symbolique de deux euros s'avère extrêmement efficace pour pourvoir en amont aux dépenses d'un tel évènement. Nous avons récolté jusqu'à ce jour, mardi 12 mars, 9 000€ avec vos engagements (MERCI !) ; somme qui a partiellement payé les panneaux. Nos dépenses prévisionnelles s'élèvent au moins à 70 000€, voilà pourquoi la souscription nous semble nécessaire. Cependant, vous pouvez ne pas adhérer à ce principe. Sachez dans ce cas que votre inscription sans participer financièrement à l'évènement reste tout aussi CAPITALE pour que nous puissions prochainement communiquer sur l'ampleur croissante de la chaîne humaine. 

Nous vous laissons le choix selon vos convictions, merci de vous y inscrire au plus vite ! 
 http://www.chaine-humaine-stop-aeroport.org/fr/flash-informations/item/pourquoi-faut-il-s-inscire-au-plus-vite.html

samedi 16 mars 2013

Notre Dame des Landes : appel du Copain 44 à mobilisation le 20 mars 2013 à Saint Nazaire



Pour la deuxième fois en un mois, le 20 mars, AGO Vinci assigne en référé huit paysans du Copain 44 pour occupation illégale, atteinte au droit de propriété et entrave à réalisation de travaux, en l'occurrence destruction de la ferme de Bellevue. 

Ces huit paysannes et paysans ont accepté de se déclarer résidents à la ferme de Bellevue, suite au rendu du premier procès, le 28 février, qui condamnait les dix précédents occupants déclarés à l'expulsion immédiate avec astreinte journalière. Aujourd'hui, ces dix-huit paysannes et paysans expriment la détermination de milliers de paysans et citoyens qui, en occupant et faisant vivre la ferme de Bellevue depuis bientôt deux mois, s'opposent à la politique du bulldozer pratiquée par AGO Vinci avec le soutien des pouvoirs politiques en place. 

Par cette deuxième procédure en référé, AGO Vinci souhaite judiciariser l'acte politique des paysans, en faisant de la surenchère sur les dédommagements demandés : expulsion immédiate avec astreinte de 1000 euros par personne et par jour, 20000 euros de dommage et intérêts et 2000 euros de frais de justice. 

Où est le caractère d'urgence évoqué par AGO Vinci, au moment où la commission des pétitions de Bruxelles s'intéresse de près au dossier et convoque, le 20 mars, toutes les parties dont le gouvernement français pour juger de l'opportunité d'engager une procédure européenne, alors que la commission de dialogue doit bientôt rendre ses conclusions, alors que tous les recours en justice ne sont pas épuisés ? L'urgence pour eux c'est la technique du bulldozer et de l'irréversible ? 

mercredi 13 mars 2013

Pour une refondation qui rejette le statu quo - Appel collectif de militant-e-s investi-e-s dans le Front de Gauche


Le Parlement va être saisi du projet de loi d'orientation sur l'école élaboré par le ministre Peillon, sans réelles discussions, à la base, des personnels et des usagers du service public d'éducation, et en ne tenant aucun compte de leurs attentes. Nous sommes des militant-e-s investi-e-s dans le Front de Gauche, organisé-e-s ou pas dans une des organisations constitutives du Front de Gauche. Nos références politiques, syndicales, philosophiques… sont diverses. Néanmoins, nous faisons tous/toutes le constat que ce projet de loi est inacceptable. Il tourne le dos aux mesures urgentes pour l'école publique. Il poursuit des orientations dangereuses pour le service Public de l’Education nationale, et ne s'inscrit nullement dans la lignée des projets progressistes pour l'école tels que le plan Langevin-Wallon. 

Les jeunes, les parent-e-s d'élèves, les personnels… se sont mobilisé-e-s à de nombreuses reprises, sous de multiples formes, contre les mesures prises par l'UMP au pouvoir depuis 2002 de la maternelle jusqu'à l'université (loi LRU). C'est notamment la volonté d'annuler toutes ces contre-réformes, et de défendre l'école publique, qui a pu déterminer le vote pour les candidat-e-s de gauche aux dernières élections. 

Aujourd'hui le gouvernement va à l'encontre de ces aspirations. En tout premier lieu parce que son projet loi maintient en l'état l'essentiel des contre-réformes des années UMP : réformes des lycées (général, technologique, professionnel), "socle commun" et Livret Personnel de Compétences, Base-Elèves et fichage de la jeunesse, programmes rétrogrades et surchargés, "masterisation" du recrutement des enseignant-e-s et CPE, saccage des RASED, etc. 

mardi 12 mars 2013

Pour que les immolations par le feu de chômeurs, comme celle de Djamal Chaar à Nantes, ne se reproduisent jamais plus


Il est temps de repenser le droit de vivre, avec ou sans emploi, d’ouvrir grands les yeux sur la catastrophe humanitaire qui sévit en ce moment même autour de nous, d’écouter la souffrance, le désespoir et les revendications légitimes des innombrables exclus qui n’en peuvent plus. 

Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle emploi à Nantes, n’est ni le premier[1], ni le dernier[2]. Djamal s’était vu réclamer un « trop-perçu », soit des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé quelque temps comme intérimaire, cumulant ainsi de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Or, il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité. 

Pôle emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont dues à une absence à convocation, la plupart du temps non reçue ou envoyée par Internet à des chômeurs ne disposant pas d’équipement informatique. 

Combien d’hommes et de femmes, chômeurs ou travailleurs, devront-ils mourir pour que soit enfin entendu le refus de vivre dans l’indignité et dans la négation de leurs droits humains, sociaux et démocratiques ? 

lundi 11 mars 2013

Pour une véritable refondation de l'Ecole, non au projet de loi Peillon ! par la commission éducation des Alternatifs

Le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole, dont l’examen commence au Parlement et dont l’ambition affichée devait être une transformation en profondeur de l’Education nationale, ne bouleverse en réalité nullement le caractère élitiste et inégalitaire du système éducatif. 

C'est un projet imposé par le haut, sans que les personnels et les usagers aient été consultés à la base, dans les établissements, les quartiers et les localités. C'est un projet qui ignore la nécessité de redynamiser l'Education, en se gardant bien de donner aux personnels la possibilité d'un véritable travail en équipes avec un temps de concertation intégré à leur service et d'accorder des droits significatifs aux jeunes et un nouveau statut aux élèves C'est un projet qui ne touche aucunement à la hiérarchie, celle-là même qui a imposé les changements de programmes, le plus souvent réactionnaires, sous la droite. 

Quelques bonnes intentions visent certes à réparer les dégâts créés par la politique de Darcos-Chatel- Sarkozy : scolarisation des moins de 3 ans, maintien du collège unique.Des postes sont créés mais en nombre insuffisant pour récupérer les postes supprimés sous le quinquennat de Sarkozy, largement compenser les départs en retraite à venir et tenir compte de la démographie scolaire. Or c’est une condition sine qua non pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels de l’Education Nationale. Les enseignant-e-s retrouvent certes une formation initiale supprimée sous Sarkozy mais leur formation pédagogique leur permettant de se préparer véritablement au métier est réduite à une seule année.

Notre Dame des Landes, Ferme de Bellevue : une transhumance réussie !


Nous avions rendez-vous avec le soleil pour accompagner la quinzaine de bovins, venus de plusieurs fermes de copains, des Ardillères à la ferme de Bellevue. Quelques kilomètres de marche pour cette transhumance… 

L’occasion de voir les éleveurs et leurs compagnons de travail, les chiens de troupeau, mener de main de maître cette troupe de vaches, suivie par plus de 300 personnes. Un beau troupeau! Plaisir de se balader dans la campagne landaise… Traversée du village du liminbout Joie indicible de faire vivre la ferme de Bellevue malgré les tracas juridiques en cours: elle se rénove, elle se développe, elle se peuple en bêtes à cornes et cela fait du bien… 

dimanche 10 mars 2013

Au Venezuela, la lutte pour l’émancipation doit se poursuivre ! - déclaration des Alternatifs - commission internationale




Le président vénézuélien Hugo Chávez, décédé le 5 mars, aura incontestablement marqué l’histoire de son pays et de « l’Amérique indo-afro-latine ». Elu en décembre 1998, à l’issue d’une longue et profonde crise politique du régime de la « démocratie pétrolière » -qui avait éclatée lors du Caracazo (émeutes populaires durement réprimées en 1989 : 3 000 morts)- il est alors perçu comme l’homme providentiel, à défaut d’être le produit d’une accumulation de forces des mouvements sociaux, comme ce fut le cas au Brésil, en Bolivie ou en Uruguay. Il nouera une relation particulière avec le peuple en respectant ses engagements électoraux et en développant des programmes sociaux, en rupture avec la politique de classe de ses prédécesseurs, qui excluait socialement 80 % de la population. Confronté à un empire médiatique très hostile (Cisneros), disposant de relais internationaux importants, il sera l’objet de tentatives de déstabilisation permanentes. Au cours de toutes ces années, la couverture médiatique en France se sera nourrie de nombreuses approximations, interprétations et contre-vérités.

En avril 2002, après une dizaine de lock-out (dont le dernier dure 64 jours) pour bloquer l’économie nationale, il est victime d’un coup d’Etat organisé par une partie de l’opposition et de l’oligarchie avec l’assentiment des Etats-Unis d’Amérique et de certains pays européens (le gouvernement espagnol d’Aznar s’empresse d’ailleurs de reconnaître le pouvoir putschiste), il trouve son salut grâce à la mobilisation populaire. Dès lors, il accélère les réformes sociales et crée les Misiones sociales, en s’appuyant sur la participation populaire pour contourner la bureaucratie -héritée du régime antérieur- et développer les programmes : agraire, d’alimentation, d’éducation, d’économie solidaire, de logement, de santé, etc.

vendredi 8 mars 2013

Notre Dame des Landes : Les vaches transhument vers La Ferme de Bellevue



Le printemps approche, l'herbe a bien poussé, il est temps de mettre les bêtes au pré! Les paysans du Copain 44 vous invitent à venir accompagner l'arrivée par la route, en mini transhumance, d'un nouveau troupeau de vaches menées à la mise à l'herbe de printemps, dans les prairies de la Ferme de Bellevue. 

Rendez vous à Notre Dame des Landes Au carrefour des Ardillières le dimanche 10 mars 2013, à partir de 11h00 Suivi d'un pique nique à la Ferme de Bellevue 

Les paysans veulent réaffirmer, par cette action fortement symbolique, leur volonté de maintenir les fermes de la Zad en production ainsi que de protéger terres et bâtis du saccage et de la destruction. AGO Vinci, en dépit des recours en justice non aboutis, et donc, de fait, du possible abandon du projet, continue impunément à saccager les terres agricoles vivrières en production, par des sondages archéologiques qui s'avéreront probablement inutiles. 

Les paysans du Copain 44 tiennent à rappeler que la cinquantaine de tracteurs vigilants et la centaine de paysans qui occupent Bellevue au nom de milliers d'autres, prêts à intervenir, ne sont pas là pour défendre un pré carré, ou s'opposer au développement de notre territoire, mais bien pour défendre une autre conception du développement pour l'agriculture, la société, l'alimentation et la transition énergétique, privilégiant le respect de l'Homme et de l'environnement.

jeudi 7 mars 2013

8 mars 2013 - Déclaration internationale de la Marche Mondiale des Femmes : " Nous, femmes du monde, nous transformons nos chagrins en force" - Rassemblement à Nantes 18h30 Place du Commerce


Nous, femmes de tous les peuples, âges, classes et sexualités, résistons à la criminalisation croissante qui pèse sur nous, sur nos mobilisations et nos propositions. Les rues et les espaces publics sont à nous ! 

Nous sommes organisées en mouvements sociaux, malgré les pressions auxquelles nous devons faire face dans l’espace public. 
Nous persistons dans notre lutte pour des lois progressistes qui renforcent nos droits formels, malgré la répression et la violence des gouvernements et des institutions religieuses. 
Nous sommes toutes des femmes en résistance célébrant nos victoires ! Nous sommes toutes des femmes des Philippines célébrant le passage de la loi sur la santé reproductive ! 

Une fois de plus, nous prenons les devants et la rue dans la lutte contre toutes les formes de violence et dans nos sociétés et disons «Stop»!. 
Nous dénonçons la violence comme élément structurel du système capitaliste, néocolonialiste et patriarcal comme outil pour contrôler nos vies, nos corps et nos sexualités. 

Nous sommes toutes des femmes de l'Inde et du Bangladesh luttant contre le viol, les violences sexuelles et l’impunité des agresseurs ! 
Nous sommes toutes des femmes mayas brisant le silence dans les cours en exigeant la justice ! 

mercredi 6 mars 2013

Nucléaire : en sortir vite, le décider maintenant ! par les Alternatifs, Convergence & Alternative, FASE, Gauche Anticapitaliste, PCOF, Parti de Gauche - tous membres du Front de Gauche

La catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue dans un pays ultradéveloppé et de haute technicité, met à mal de façon défi nitive et indiscutable le mythe de la sûreté et de la sécurité nucléaires. Elle est d’autant plus inquiétante que, contrairement à Tchernobyl et à Three Mile Island (USA), elle touche pour la première fois de vieux réacteurs, vétustes mais présentés comme pouvant tenir encore des décennies, comme malheureusement l’accrédite pour la France l’agence de sûreté nucléaire (ASN). 

Deux ans après cette catastrophe, le nouveau gouvernement japonais tente de remettre en selle le nucléaire, et de garantir les intérêts de la multinationale Tepco, malgré la non stabilisation de la situation sur place, et les dégâts occasionnés pour des dizaines, voire des centaines d’années, dont les salariés du nucléaire et les habitants sont les premières victimes. 

Mais cet aveuglement est aussi celui du gouvernement français, qui refuse d’affronter le lobby nucléaire, voire le soutient. Les marchandages d’installations nucléaires se poursuivent, le contrôle des richesses minières africaines, dont l’uranium, aussi, y compris à l’aide de la présence de l’armée française en Afrique. Vu le retard pris, la sortie du nucléaire ne se fera pas en attendant la fi n des centrales actuelles. C’est maintenant qu’il faut la décider, et planifier un plan de sortie, basé sur la sobriété et les économies d’énergie (réhabilitation thermique des logements, normes drastiques pour les appareils électriques...), ainsi que sur le développement des énergies renouvelables (bois-énergie, chauffe-eau solaires, éoliennes terrestres et marines…). 

Hommage à Hugo Chavez


C’est avec émotion que les Alternatifs ont appris le décès du président Hugo Chávez, survenu le 5 mars. Ils adressent leurs plus sincères condoléances à sa famille et au peuple vénézuélien.

Pendant 14 années, Hugo Chavez aura été un grand réformateur, il n’aura eu de cesse d’agir pour une plus grande justice sociale dans son pays et pour l’accès aux droits essentiels pour l’ensemble de la population vénézuélienne. Il aura été un grand artisan de la construction de l’unité latino-américaine au travers de la création de l’UNASUR (Union des Etats Sud-Américains) et de la CELAC (Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens). Avec l’ALBA (Alliance Bolivarienne des peuples de notre Amérique), il aura conduit le pays vers une plus grande solidarité et un nouveau modèle de coopération entre les nations. Son action aura également eu un large écho en France et en Europe.

Les Alternatifs saluent la mémoire de celui qui aura donné le coup d’envoi du processus démocratique et des changements politiques dans une grande partie de l’Amérique du Sud.