samedi 31 janvier 2015

"Contre les extrémismes, l’égalité des sexes au cœur de la laïcité", par Chahla Chafiq


Pour Chahla Chafiq, l’extrémisme religieux ou politique s’engouffre dans un vide idéologique et s'alimente de la domination masculine. Pour faire face, il ne faut pas réitérer les erreurs des années 90, prévient l’écrivaine et sociologue d’origine iranienne, auteure notamment de "Islam politique, sexe et genre" et d’une étude sur la radicalisation des jeunes. Entretien. 

Les Nouvelles NEWS : Après les tragiques tueries de ce début d’année, la réaction politique semble être l’enseignement de la laïcité et un travail sur les « quartiers ghettos ». Ce second point rappelle les années 90 après les émeutes de Vaulx-en-Velin avec la politique des « grands frères » pour endiguer la violence des garçons. Tandis que les filles, souffrant pourtant de la ghettoïsation autant que les garçons, ne répondraient pas par la violence. N’y-a-t-il pas avant tout un problème culturel ?

Chahla Chafiq : L’imaginaire des jeunes garçons est peuplé de clichés pétris de virilité guerrière - qu’il s’agisse de films, jeux vidéos, histoire du monde, pornographie… Pour les jeunes en quête d’idéologies, d’identité, d’images valorisantes pour eux-mêmes, l’extrémisme religieux ou même politique est du pain bénit, si j’ose dire. L’islamisme, mais aussi d’autres extrémismes, proposent une offre idéologique qui permet aux garçons de se valoriser à travers la domination masculine. 

Clémentine Autain : «Notre famille politique peut gagner»


Ce week-end, se tiendra l’assemblée constitutive d’Ensemble. Pour sa porte-parole, la victoire de Syriza doit être une source d’inspiration pour son mouvement politique. 

Ensemble se constitue ce week-end en tant que mouvement. Qu’est-ce que cette étape représente pour ses composantes ? 

Clémentine Autain : C’est une nouvelle étape dans la construction de notre mouvement politique, issu de différents courants : la Gauche anticapitaliste, les Alternatifs, les communistes unitaires et la Fase, C&A, des écologistes. Nous nous sommes laissé du temps pour apprendre à travailler ensemble, créer une culture commune, tout en respectant chaque sensibilité. 

Ensemble est aujourd’hui le point d’ancrage de plus de 2 000 militants. Les différents courants se dissolvent, nous avançons positivement.

jeudi 29 janvier 2015

Le mouvement Ensemble organise son premier grand congrès ce week-end. Explications de Myriam Martin


Regards. Le mouvement Ensemble accueille vendredi des responsables des gauches européennes de Syriza pour le Grèce, de bloca de Esquarda pour le Portugal, du Front populaire tunisien, d’Altra Europa pour l’Italie, le PG, le PCF… 

Myriam Martin. Il s’agit de monter les liens forts entre les différentes organisations de la gauche radicale européenne. Nous allons discuter des alternatives possibles pour changer les choses vis-à-vis des populations et surtout pour qu’elles s’impliquent. C’est le point de départ de la discussion. La coopération entre les différentes organisations de la gauche européenne existent depuis longtemps, et aucune ne peut dire à une autre comment faire dans son pays – chaque situation étant très particulière. 

L’actualité européenne offre des sources d’inspiration politique… Nous allons analyser le succès de Podemos en Espagne, la force de Syriza en Grèce. L’implication populaire en Espagne, par exemple, est partie du mouvement des places alors que Syriza a, de son côté, rassemblé un ensemble d’organisations de manière plus classique, tout en s’appuyant sur la mobilisation des travailleurs grecs. 

mercredi 28 janvier 2015

En avant, pour faire lever le soleil de la justice, le soleil de la démocratie, le soleil de la dignité. Discours d'Alexis Tsipras


Citoyens d’Athènes 

Aujourd’hui le peuple grec a écrit l’histoire, l’espoir a écrit l’histoire. Le peuple souverain grec a délégué [à ses élus] un mandat clair, fort, et formel. La Grèce tourne la page. La Grèce laisse derrière elle la politique désastreuse de l’ austérité, elle laisse derrière elle la peur et l’autoritarisme. Elle laisse derrière elle cinq années d’humiliation et de détresse. Et elle avance à nouveau confiante, avec l’espoir, avec dignité avec sérénité vers une Europe qui change. Et SYRIZA, vous et SYRIZA, notre peuple, nous sommes l’exemple de cette Europe qui change. 

Notre peuple, notre pays a franchi le pas historique, le premier pas, le pas qui l’amène vers l’assemblement avec les peuples de toute l’Europe. 

7O ans après, notre mémoire d'Auschwitz, par Robert Hirsch


Ce 27 janvier, c’est sans doute pour la dernière fois qu’un certain nombre de rescapés sont venus se recueillir devant les rails qui ne menaient nulle part, sous la neige d’Auschwitz. Avec eux un certain nombre de dignitaires de cet ordre mondial que nous refusons, cet ordre qui amène tant de souffrances pour les peuples. Les commentaires des grands médias ne retiendront certainement que cet aspect. 

Mais l’essentiel, ce sont avant tout ces rescapés de l’enfer nazi venus témoigner. Car après eux, il nous faudra maintenir la mémoire d’Auschwitz. Même si elle est institutionnalisée aujourd’hui, elle demeure essentielle pour celles et ceux qui veulent changer le monde. Car pour le transformer, il faut d’abord savoir garder la mémoire des oppressions passées. La mémoire des bateaux chargés d’esclaves qui dépeuplèrent l’Afrique pour les profits d’une minorité. La mémoire des Arméniens massacrés par un nationalisme exacerbé, lors d’un génocide perpétré il y aura cent ans en avril prochain. Et tant d’autres mémoires… 

mardi 27 janvier 2015

Notre Dame des Landes : un inadmissible dessaisissement de l’inspecteur du travail.


Dans une déclaration commune, les syndicats CGT, FSU et SUD de l’inspection du travail dénoncent « une atteinte inadmissible à l’indépendance de l’inspection du travail » suite à la décision de la direction départementale de retirer « le contrôle du chantier – qui n’est qu’à l’état de projet actuellement – de construction de l’aéroport de Notre Dame des landes à l’agent de contrôle pour le confier à un membre de la direction ». Nous publions ci-dessous l’intégralité de cette déclaration intersyndicale. 

 « Dès le début, nous nous sommes inquiétés des menaces graves que faisait peser le projet de réforme du ministère sur l’indépendance d’action de l’inspection du travail. Nous avons très tôt dénoncé l’un des objectifs principaux de la réforme qui est la mise au pas de l’inspection du travail, trop indépendante et trop peu aux ordres du pouvoir politique. Nous constatons aujourd’hui que nous avions raison. 

Des principes et des actes, par Samy Johsua


Les assassins de janvier sont-ils en train de gagner, au moins partiellement ? Oui, malgré la réaction éclatante, émouvante, rassurante, d’une large partie de la population, la question se pose, malheureusement : sont-ils en train d’obtenir une victoire posthume ? 

Des millions de personnes se sont levées pour faire barrage à leur barbarie sur les seules bases possibles, que ce soit d’un point de vue humain, mais aussi politique. A savoir la défense combinée de la liberté d’expression, si chèrement conquise dans notre histoire, et le refus acharné de « tout amalgame » - autrement dit la volonté certes floue, mais si précieuse du « vivre ensemble ». 

Syriza, une aubaine pour l’Europe ?, par Thomas Coutrot (économiste, porte-parole d’ATTAC) et Pierre Khalfa (économiste, coprésident de la Fondation Copernic)


La victoire de Syriza aux élections législatives en Grèce suscite déjà deux types de réactions chez les tenants des politiques d’austérité en Europe. La première, utilisée avant l’élection pour intimider les électeurs grecs, est d’annoncer le chaos. Elle a échoué mais on s’emploie désormais à organiser ce scénario. 

La méfiance des propriétaires de capitaux va propulser à nouveau vers le haut les taux d’intérêt sur les emprunts grecs, et le FMI a décidé avant même la victoire de Syriza de suspendre son aide financière à la Grèce. Une aide qui, rappelons-le, s’adresse moins au peuple grec qu’aux créanciers du pays, puisque cet argent sert à payer les intérêts d’une dette largement illégitime, provoquée par des années de fraude fiscale des plus riches et de dépenses publiques somptuaires et inutiles. 

lundi 26 janvier 2015

Avec 36,34 % et 149 députés, le succès de Syriza est historique. Sa portée est immense pour le pays, mais aussi pour l’Europe et pour la gauche qui veut être de gauche.


Avec 36,35% et 149 députés, le succès de Syriza est historique. Sa portée est immense pour le pays, mais aussi pour l’Europe et pour la gauche qui veut être de gauche. 

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur grec et après dépouillement de 99,80% des bulletins, la coalition de la gauche radicale obtient 36,34 % des voix contre 27,81 % pour la Nouvelle Démocratie d’Antonis Samaras. 

Dans la dernière ligne droite, la dynamique du changement, la perspective d’une rupture avec les politiques de la Troïka qui ont littéralement dévasté tout un pays a été irrésistible. Avec 149 sièges, Syriza rate cependant de peu la majorité absolue au parlement qui est de 151. 

Syriza Victoire : les grecs contre l'austérité !


En donnant une large victoire à Syriza, les grecs ont dit leur refus de la poursuite d'une politique d'austérité qui a laminé leur niveau de vie. 

« Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et sociale » salue la victoire de Syriza et affirme sa solidarité avec le peuple grec qui depuis cinq ans lutte contre l'austérité. 

L'Union européenne, la troïka et les gouvernements à leur botte ont fait monter le chômage à 25%, détruit les services publics, le système de santé et la protection sociale, mis le pays en vente. La moitié des salariéEs touchent moins de 700 euros. Les retraites ont été amputés de 25%. Cinq ans de plans d'ajustement structurel, a fait monter la dette à 175% du PIB. 

dimanche 25 janvier 2015

Grèce-Syriza :"L'espoir a gagné !" , par Myriam Martin


Ca y est ! La victoire est historique. Les projections de sorties d'urnes donnent une avance autour de 8 points à Syriza avec un score oscillant entre 35 % et 38 % des voix et entre 148 et 154 sièges à la Vouli (majorité absolue à 151)... 

Depuis des semaines, tous les yeux étaient braqués sur la Grèce, ceux qui espéraient la victoire de la gauche radicale Syriza mais ceux aussi qui la craignaient. Ces derniers, dans les jours qui ont précédé le vote, se sont même faits à l'idée de Syriza gagnante, à tel point que les dirigeants de l'Europe libérale et les grands médias dominants expliquent, sans rire, que Syriza « a mis de l'eau dans son vin (rouge) », essayant d'insinuer que de toute façon, les nouveaux vainqueurs du scrutin de ce dimanche 25 janvier ont édulcoré leur programme ! Aucun de ces commentaires ne peut cacher l'inquiétude et l'agacement qui ont saisi les tenants de l'austérité en Europe. 

Après les attentats: le triomphe du parti de l’ordre, par Olivier Le Cour Grandmaison


« Notre plume est une arme bien faible – et on ne manque pas de nous le faire cruellement sentir. Mais il est de notre devoir d’en faire usage. Nous sommes peut-être impuissants car notre époque déroule son terrible ordre du jour sans tenir compte de notre colère et de nos plaintes. (…) On pourra donc plus tard nous reprocher d’avoir été impuissants, mais pas de nous être déshonorés » par notre silence ou notre abstention mêmes (1). 

Ecrire donc, envers et contre tout, sans illusion aucune sur le pouvoir de ces mots. Ecrire pour témoigner et résister, autant que faire se peut, au triomphe du parti de l’ordre. 

Syriza - Podemos : venceremos !

Athènes : l'espoir est dans rue, l'espoir est dans les urnes

samedi 24 janvier 2015

Stéphane Lhomme et l'Observatoire du nucléaire relaxés en appel des accusations d'Areva.


Le 7 février 2014, Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, était lourdement condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris à 1 000 euros d'amende avec sursis, au retrait des propos litigieux et à la publication d'un communiqué judiciaire sur le site internet de l'Observatoire. 

Ensemble !, dans un communiqué en date de du 10 février 2014, apportait d'ailleurs son soutien à Stéphane Lhomme et lui témoignait toute sa solidarité pour les combats présents et à venir contre l'ordre nucléaire. 

vendredi 23 janvier 2015

Rien à Voir : Rencontre avec Anastassia Politi, membre de SYRIZA-Paris


Interview d’Anastassia Politi, membre de SYRIZA-Paris à la veille des élections législatives du 25 janvier prochain… 
Syriza est une coalition de la gauche radicale présidée par Alexis Tsipras… 

Une émission de Michel Sourget sur AlterNantes

Pour réécouter l'émission  : podcast

Alexis Tsipras : « Nous demanderons l’effacement de la plus grande partie de la dette »


« Il y a de considérables possibilités d’une coopération effective avec les membres et organismes des communautés grecques de l’étranger » a déclaré le président de SYRIZA, Alexis Tsipras, dans une interview donnée au « National Herald », le quotidien de la communauté grecque de New-York, tout en soulignant: que « nous ne voulons pas que les communautés grecques de l’étranger et la diaspora grecque soient de simples figurants, nous ne voulons pas simplement d’une relation intermittente avec elles ». 
Voici l’intégralité de l’interview de M. Tsipras, conformément à la publication du journal. 

Monsieur le Président, comment la diaspora grecque, et en particulier la communauté grecque aux États-Unis, peuvent-elles aider la Grèce et comment comptez-vous répondre aux difficultés de la nouvelle période post-dictatoriale que vous annoncez, puisque vous formerez le prochain gouvernement ? 

jeudi 22 janvier 2015

Nantes : 150 réunis en soutien au Peuple grec et à Syriza


A l'appel des partis du Front de Gauche (Ensemble!, GU, PCF, Parti de Gauche), d'Europe Ecologie Les Verts, de Nouvelle Donne et de l'Union syndicale Solidaires, 150 personnes étaient réunies mercredi soir à Nantes en soutien au Peuple grec et à Syriza, en présence également des animateurs de l'aile gauche du PS  et de militant-es du NPA.

Militante de Syriza, la metteur en scène grecque Anastassia Politi a su montrer le drame humain effroyable que connait son pays suite aux plans d'austérité successifs dictés par la Troïka (Union Européenne, BCE et FMI) avec la complicité des gouvernements européens, dont le gouvernement français. Et l'espoir que porte aujourd'hui la coalition de la gauche radicale SYRIZA pour tout un peuple qui aspire à retrouver sa dignité et à prendre ses affaires en main, mais aussi pour toutes celles et ceux qui, en Europe, aspirent à en finir avec les politiques austéritaires. 

M. Valls : le sécuritaire avant les besoins sociaux


A l'issue du conseil des ministres, M. Valls vient de présenter le plan de lutte contre le terrorisme. 2680 emplois supplémentaires sur trois ans pour les ministères de l'intérieur, de la justice, de la défense et des finances. Le coût est évalué, en tenant compte des frais de personnels, à 735 millions. 

Le 1er ministre a précisé que ces sommes seraient allouées par économie sur l'ensemble de la dépense publique. Autrement dit, redéploiement au bénéfice du sécuritaire des autres services publics (éducation, santé, services de proximité des collectivités territoriales, notamment). 

mardi 20 janvier 2015

Lettre à la France par Edwy Plenel - Mediapart.fr


Les attentats des 7, 8 et 9 janvier nous obligent au sursaut. Non pas celui des politiques de la peur qui voudraient nous mettre en guerre. Mais celui de l’égalité, des politiques démocratiques et sociales qui, seules, pourront faire reculer la nécrose de l’espérance dont se nourrit la guerre des identités. 

Il est des épreuves qui révèlent une nation à elle-même. C’est ce qui se joue pour tous ceux qui habitent ce pays, le nôtre, depuis les attentats des 7, 8 et 9 janvier à Paris. 

Saurons-nous reconnaître la France telle qu’elle est, vit et travaille, telle qu’elle souffre et s’impatiente, telle qu’elle s’invente et se rêve, telle qu’elle se redresse et se rassemble ? Ou allons-nous continuer à l’ignorer en la dénigrant et en la dépréciant ? À la rabaisser, à l’affoler et à la paniquer en l’entraînant dans cette haine de soi pavée d’identité malheureuse, de suicide français et de soumission fantasmée où macèrent aigreurs, amertumes et ressentiments ? 

Contre le projet de Loi Macron, par les UD CGT, CGT-FO, SOLIDAIRES et FSU de Loire-Atlantique


Des millions de citoyens se sont rassemblés pour condamner les odieux attentats commis contre des journalistes, des salariés, des citoyens. Partout, la mobilisation est utile pour défendre les libertés d’expression et la démocratie. 

Les dangers qui guettent la démocratie se nourrissent de la crise qui sévit depuis tant d'année dans notre pays et au-delà de nos frontières. C'est pourquoi nous considérons qu'il y a une grande urgence à agir sur la situation économique de la France pour réellement lutter contre l’exclusion sociale, terreau des désespoirs les plus inquiétants. C’est pourquoi il est nécessaire de défendre les acquis sociaux et d’obtenir une autre distribution des richesses produites. 

lundi 19 janvier 2015

Ségolène Royal veut construire de nouveaux réacteurs nucléaires


Dans une interview au journal « L'usine nouvelle » (13/01/2015) portant sur la transition énergétique, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, revient sur l'incertitude constante que ce gouvernement laisse planer sur sa politique nucléaire. Elle repousse une fois de plus la fermeture de Fessenheim (après l'ouverture de Flamanville en 2017 ?), affirme que la durée de vie des centrales ne doit pas être limitée (c'est mauvais pour l'exportation !) ne précise rien sur le calendrier de sortie de la logique du tout nucléaire et confirme sa volonté politique de « programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées. » 

Ces propos ne sont pas acceptables de la part d'une ministre de l’écologie, membre d’un gouvernement élu sur une promesse de réduction de la part de l'énergie nucléaire dans la production française. Ils sont inadmissibles, alors qu'après la catastrophe de Fukushima, le nucléaire est en déclin dans le monde, alors que les entreprises françaises de ce secteur (en particulier AREVA) sont en grande difficulté et essuient, dans les constructions en cours, retards et déconvenues. 

dimanche 18 janvier 2015

Europe : alternative ou barbarie, par Julien Douillard


Le 1er janvier 2015, la Lituanie a été le 19ème pays de l’Union européenne à adopter l’euro. Sans flonflon. Ereintés par les programmes d’austérité successifs, de réformes structurelles en réformes structurelles, avec aujourd’hui un salaire minimum fixé à 290 euros/mois et un salaire moyen aux environs de 500 euros, une majorité des lituaniens considère déjà à juste titre qu’elle n’en a rien de bon à attendre. 

Avec plus de 25 millions de chômeurs – chiffres de la Confédération européenne des syndicats décembre 2014 -, l’Union européenne ne cesse de s’enfoncer dans la crise. Et l’annonce par Junker de 315 milliards d’investissements (supplémentaires et théoriques) sur trois ans sensés « relancer la croissance » n’y changera rien. Car l’UE est avant tout malade de ses propres choix politiques qui conduisent à une explosion des inégalités et à des atteintes et menaces pour l’environnement à un niveau jamais atteint, au bénéfice exclusif d’élites vivant dans un univers mondialisé inaccessible, économiquement et culturellement, au peuple. 

samedi 17 janvier 2015

Construisons la voie émancipatrice, seule réponse aux enjeux actuels !, par Clémentine Autain


Après avoir exprimé ensemble, dans un élan populaire historique, notre attachement à des valeurs fondatrices de notre République, la fraternité, la laïcité et la liberté, "l’union sacrée" se révèle pour ce qu’elle est : un mirage. La Marseillaise entonnée dans une ambiance unanime à l’Assemblée Nationale ne saurait masquer la conflictualité politique en germe. Car il n’y a pas de réponse unique et fédératrice pour affronter les défis posés. 

La voie sécuritaire, porteuse de mesures liberticides et autoritaires, relayant la théorie du "choc des civilisations", mélangeant de façon plus ou moins assumée islam et djihaddisme, marque notre paysage politique. À des degrés divers, le FN, l’UMP et de nombreux éditorialistes emboitent ce pas effrayant. 

vendredi 16 janvier 2015

Coeur qui saigne, regards vers Athènes, par Samy Johsua


Tout a été dit, et pourtant on le redit, dans une catharsis nationale. Les cœurs qui saignent. S’indigner, comprendre. La « guerre » réclamée par Valls. Et si l’espoir venait de Grèce ? 

La sidération, le dégoût, l’émotion, la colère. Les analyses, les contre analyses, les rares tentatives de garder la raison. L’unanimisme et les dissidents. La recherche des causes profondes, à juste titre pour y pallier, ou comme excuse à ne pas s’engager. Une semaine après, le pays cherche son équilibre, sans le trouver. Les millions de manifestant-e-s ont défilé sans se laisser voler leur mobilisation par l’incroyable aréopage d’assassins, de faux culs et de vrais responsables de la détestable marche du monde. Beaucoup parmi les marcheuses et marcheurs étaient issus du peuple de gauche. Mais ces millions là ont quitté la rue. Et laissé la place au spectacle désastreux de la Marseillaise martiale à l’Assemblée, puisque, comme nous le dit et le répète le premier Ministre, « Nous sommes en guerre ». 

jeudi 15 janvier 2015

Pour lutter contre le terrorisme, il faut plus d'égalité, de démocratie, par Ensemble!


L'assassinat de journalistes de Charlie hebdo, de salariés, de policiers et de juifs a mis dans la rue entre 3 et 4 millions de personnes pour dire leur horreur de cet acte criminel, défendre la liberté d'expression, rejeter le racisme et l'antisémitisme, dire leur volonté de vivre ensemble. 

Nulle expression de haine ou de rejet à l'égard de quiconque dans ces manifestations. Mais ces derniers jours, la recrudescence du racisme anti-arabe et d'actes anti-musulmans contre des lieux de culte appelle une réaction. 

Combattre les assassins passe par le rejet de l'islamophobie comme de l'anti-sémitisme. 

mercredi 14 janvier 2015

Loi Macron : mensonges sur le dimanche, par Gérard Filoche


La gravité de la loi Macron pour faire travailler des femmes pauvres et précaires ou des étudiants désargentés le dimanche et de nuit n’est pas encore perçue dans toute son ampleur. Parce qu’il est prétendu que c’est le règne du volontariat. Le Président a officialisé ce mensonge : or AUCUN salarié ne peut décider de travailler le dimanche, c’est le toujours le patron qui décide seul. 

Essayez d’être volontaires si votre patron ne veut pas ! 
Essayez de n’être pas volontaires si votre patron veut ! 

Désormais ce sont ministres, préfets et maires qui vont accorder des dérogations au repos dominical : 

Combattre le terrorisme, ce n’est pas restreindre les libertés, par la Ligue des Droits de l'Homme


Le peuple de France est descendu dans la rue pour dire non au terrorisme et défendre les libertés. L’un et l’autre. 

Dans ce qui est devenu une sorte de réflexe pavlovien, la classe politique française souhaite ajouter encore à l’arsenal législatif de nouvelles mesures contre le terrorisme. 

Alors même que quinze lois ont été adoptées depuis 1986 et que les décrets d’application de la dernière ne sont pas publiés, notre sécurité serait, en effet, mieux assurée par de nouveaux pouvoirs confiés aux forces de l’ordre. Il n’en est rien. C’est un mensonge de prétendre que les dramatiques événements que nous venons de vivre seraient la conséquence d’une insuffisance législative. 

mercredi 21 janvier à Nantes : soutenons le droit du peuple grec à prendre en main son destin


Les partis du Front de Gauche (Ensemble!, Gauche Unitaire, Parti de Gauche, PCF) Nouvelle Donne et l’Union syndicale Solidaires organisent une Soirée d’information et de solidarité avec le peuple grec Mercredi 21 janvier prochain à 20 heures salle de la Manufacture des Tabacs - 10 bis bd Stalingrad à Nantes.

Nous, organisations politiques et syndicales, associations citoyennes françaises, souhaitons alerter l’opinion publique au sujet de la situation politique et sociale en Grèce aujourd’hui. Nous sommes unis par le souci de voir la démocratie et la transformation sociale progresser à nouveau en Europe. 

A l’issue de près de cinq années d’austérité imposée par la troïka de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI, qui ont conduit le pays dans un désastre économique et social sans précédent, les Grecs sont appelés à exprimer leur volonté dans les urnes. 

mardi 13 janvier 2015

Soutien au peuple grec, par l'Altersommet


La crise, la résistance, les alternatives L’Europe est en plein marasme. Malgré les voix rassurantes qui prévoient déjà la sortie de crise, les détériorations des conditions de vie et de travail continuent. La pauvreté et la précarité s’accroissent dramatiquement sur tout le continent. L’Europe sociale n’est pas à l’agenda des décideurs politiques. 

Pourtant, le mouvement social ne baisse pas les bras. Au contraire, il s’organise et prend de l’ampleur. Pas assez pour s’opposer fermement aux politiques antisociales, mais des signes encourageants se font jour. La résistance commence à porter ses fruits, aussi en termes politiques. De nouvelles forces progressistes voient le jour et reprennent un peu des espaces perdus jadis. De nouvelles propositions pourraient amener des changements démocratiques en Europe.

Le jour d'après, par Clémentine Autain*


La haine ou la démocratie, la peur ou le commun : au lendemain des tragédies et de l’immense mobilisation populaire du 11 janvier, la République se trouve à un point de basculement. Nous devons peser pour qu’elle se remette durablement debout. 

L’élan populaire fut inédit, bouleversant, historique. Partout dans le pays, ensemble, nous avons marché contre les crimes politiques ayant visé Charlie Hebdo, une épicerie casher, des policiers – en somme, des assassinats qui nous visaient. 

Le peuple touché s’est levé pour défendre les principes fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité. Il n’est pas venu manifester à l’appel de tel ou tel, mais au nom de valeurs communes. Le peuple y tient et il a raison. 

L’Union populaire reste à construire, par Benoît Borrits


Ce 11 janvier a été rapidement qualifié de journée historique, de grand moment national où le peuple s’est exprimé autour des valeurs de liberté et de laïcité. Pas si simple : seule une partie de la France s’est mobilisée. Le vécu d’un participant. 

Plus d’un million de personnes ont défilé de République à la Nation. Après les trois jours fous que nous avons vécu, comme beaucoup, je ne pouvais pas être absent. Le besoin de collectivement s’opposer à la barbarie, au fanatisme et à l’antisémitisme. 

Bien sûr que la récupération politique fleurait bon. L’arrivée de ces dirigeants étrangers au cœur de la manifestation au nom de la solidarité avec la France dérangeait. Franchement, Ahmet Davutoglu, premier ministre turc, pays en 154e position sur 180 du classement de Reporters sans frontières pour la liberté de la presse, venu participer à une manifestation dont le maître-mot est « Je suis Charlie », ça fait un peu charlot. Sans parler du rôle trouble de ce pays à l’égard des kurdes syriens qui se battent de façon effective et courageuse contre Daesh. Mais leur suffisance était tellement insignifiante par rapport à l’ampleur de la manifestation que cela semblait accessoire. 

lundi 12 janvier 2015

OGM quels effets sur la santé ? débat avec Christian Vélot, vendredi 16 janvier Nantes


Depuis trente ans des multinationales cherchent à nous imposer les OGM.

• Sur le plan scientifique les études sur leurs toxicités sont insuffisantes, non contradictoires, non transparentes, réalisées par les entreprises elles-mêmes. 

• Le lobbying des firmes semencières auprès des instances décisionnelles et les situations de conflits d’intérêt au sein des agences d’évaluation ne font qu’entretenir et aggraver cette situation. 

• La seule véritable étude toxicologique de long terme indépendante est celle menée par le Professeur Séralini et son équipe. 

Oui, l'unité populaire !


Le soir même de l'attentat contre l'équipe de Charlie Hebdo, dans toute la France, ont eu lieu des rassemblements spontanées ou à l'appel d'associations, syndicats, partis de gauche. Il fallait prendre la rue pour la liberté d'expression, et ne pas la laisser aux manipulateurs racistes. 

Le samedi 10 et le dimanche 11 janvier des cortèges massifs partout, et dans la plupart des cas sans manipulations politicardes. 

La situation à Paris était différente. Des appels à l' "union nationale" et la présence de dirigeants aussi reluisants que Rajoy, Orban, Netanyaou, mais d'abord, et surtout, une formidable émotion collective, une émergence démocratique. Ce qui s'est traduit par la présence d'un million de personnes dans les rues de la capitale, de millions dans toute la France.

dimanche 11 janvier 2015

Manifester dimanche avec le peuple, loin de « l’union sacrée », par Clémentine Autain


Si les interrogations et les doutes sont légitimes quant à la récupération de la manifestation par les partis et les chefs d’État, c’est la logique du rassemblement populaire, démocratique et citoyen qui doit nous y emmener demain. 

Un soulèvement populaire se produit dans notre pays, au nom de valeurs fondamentales, la liberté d’expression, la démocratie, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Contre des actes d’une violence inouïe qui touchent aux fondements de notre République, cet élan se fonde sur une révolte juste. Il est massif, et c’est tant mieux. 

La force du nombre est l’une de meilleures armes pour combattre ce qu’il faut bien appeler un fascisme. 

Trois bourreaux du peuple Palestinien à paris le 11 janvier ! Quelle honte !, par l'Union Juive Française pour la Paix

 
Benjamin Nétanyahou, Avigdor Lieberman et Naftali Bennett représenteront le 11 janvier l’Etat d’Israël à la grande manifestation européenne de riposte aux fusillades contre Charlie Hebdo et contre le magasin casher à Paris. 

Ces trois personnages sont des criminels de guerre qui relèvent de la Cour Pénale Internationale pour les meurtres de masse commis à Gaza et ailleurs. Ce sont trois sinistres artisans de la volonté d’Israël d’écraser le peuple palestinien : Nétanyahou, le dirigeant des massacres à Gaza, Lieberman et Bennett, deux ministres colons, l’un prévoit l’expulsion de tous les Palestiniens, y compris ceux qui vivent en Israël et l’autre se vante d’avoir tué des Palestiniens. 

samedi 10 janvier 2015

A bas l’antisémitisme, hommage aux otages morts Porte de Vincennes


Un nouvel acte de terreur s’est déroulé, en plein Paris, lors de la prise d’otages porte de Vincennes. Après avoir tué une policière municipale, à Montrouge, c’est dans un magasin casher qu’Amedy Coulibaly, lié au groupe qui avait exécuté les journalistes de Charlie hebdo, a commis son ultime crime vendredi 9 janvier. Il a pris plusieurs personnes en otages, dont un très jeune enfant, et en a tué quatre. 

« Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire » est révolté par ce crime antisémite et dénonce l’idéologie meurtrière de ce groupe. Nous partageons la douleur des familles et nous rendons hommage aux victimes. 

Il y a aujourd’hui une recrudescence de l’antisémitisme. On constate aussi une augmentation des actes racistes contre des arabes et des lieux de culte musulmans que les attentats commis par cette mouvance risquent de renforcer. 

Tous Charlie : 100 000 à Nantes, 10 000 à Saint Nazaire


La manifestation du 10 janvier à Nantes a été un immense succès. Une foule unie extrêmement dense a marché avec détermination, recueillement et ferveur, tout autour du centre de la ville. 

Les organisateurs appellent à la vigilance pour défendre les libertés, la liberté d’expression, la démocratie et poursuivre la mobilisation pour vivre ensemble, libres, égaux et solidaires.

Le choc de l’évènement, par Gustave Massiah


Un choc, un grand choc, plusieurs chocs emmêlés. 
Le choc de l’évènement. 
Un évènement inattendu, même quand il est prévu et pressenti. Un évènement n’arrive pas par hasard. Mais, un évènement au sens fort du terme, ne se réduit pas à ses causes. Il rompt une séquence et ouvre une nouvelle situation avec ses nouveautés et ses incertitudes. 

Au-delà des outrances et des hystéries, comment penser un tourbillon quand on vit un tourbillon. Passée l’incrédulité de son annonce, on se demande qu’est-ce qui a basculé et on s’interroge sur les nouveaux possibles. On additionne les informations et on les décompose. On mesure l’horreur, on la refuse et elle vous submerge. Un massacre de sang-froid ne peut pas se relativiser. Il ne se compte pas au nombre de morts, il ne se compare pas à d’autres nombres de morts dans tant de situations. Je pense aux milliers de morts des guerres en cours, des répressions sanglantes, des migrants disparus en mer. 

vendredi 9 janvier 2015

Contre le terrorisme, la haine et les amalgames,Plus de démocratie, de liberté, d’égalité et de justice ! - L'appel d'Ensemble!


L’attentat meurtrier du mercredi 7 janvier 2015 qui a frappé la rédaction du journal Charlie Hebdo et provoqué la mort de 12 personnes constitue un véritable choc. Aucune cause ne peut justifier un tel acte aussi barbare. 

Pour nous comme pour des millions de citoyens, c’est avant tout un attentat contre la liberté d’expression, qui plus est contre un journal de gauche, libertaire et anti autoritaire. La prise d'otages, et le meurtre de quatre d'entre eux porte de Vincennes, visant ouvertement un magasin casher constitue un nouveau crime antisémite, révélateur de l'idéologie meurtrière que véhicule ce groupe d'assassins.

Les rassemblements spontanés ou à l’appel de syndicats et de partis de gauche qui se sont déroulés partout en France dès mercredi soir, avec la participation de centaines de milliers de personnes en hommage aux victimes témoignent d’un sursaut profond de dignité et d’humanité. 

Nous sommes Charlie et nous le resterons ! Rassemblements samedi à Nantes (14h30) et Saint Nazaire (11h)


Le Front de Gauche appelle aux manifestations citoyennes de ce week-end : 
- Saint Nazaire, samedi 11 heures Place des droits de l’Homme 
- Nantes, 14h30, Place du Commerce 

La douleur face au meurtre politique de nos amis de Charlie Hebdo et des policiers qui les protégeaient reste immense. Nous sommes dans le temps du deuil mais nous espérons que leurs assassins seront vite rattrapés et jugés. Mercredi nous étions aux rassemblements spontanément organisés. 

jeudi 8 janvier 2015

Unité populaire, oui. Unité des partis, non, par Guillaume Liégard (Regards)


La légitime émotion collective créée par l’attentat contre Charlie Hebdo ne doit pas être le prétexte d’un Patriot Act à la française. Elle doit aussi conduire à une lutte sans compromis contre les fondamentalismes qui prospèrent aujourd’hui.

L’effroyable massacre de la rédaction de Charlie Hebdo a suscité une intense émotion, un sentiment profond de dégoût contre un acte barbare. Spontanément des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, les déclarations ont été unanimes pour condamner ces assassinats, c’était bien le minimum. Il n’y a pas lieu de douter de la sincérité de toutes celles et tous ceux qui se sont exprimés, mais au-delà de la sidération commune, commencent les divergences politiques. 

Contre les assassins, pour la liberté d'expression et le vivre ensemble

hier soir à Nantes, nous étions 8000

Les Alternatifs dénoncent les auteurs de l'attentat criminel contre l'hebdomadaire "Charlie Hebdo". Ils saluent les victimes, anonymes ou connues, et s'associent à la douleur de leurs proches. Ce carnage vise la liberté d'expression et la liberté de la presse. Ces libertés sont des droits intangibles, et leur défense doit être inconditionnelle. 

Les Alternatifs participent aux initiatives et manifestations unitaires qui, dans tout le pays, expriment la volonté de défendre la liberté d'expression et notre capacité à vivre ensemble.

mercredi 7 janvier 2015

Face à l'attentat contre Charlie-Hebdo, une réaction démocratique et populaire s'impose !


L’attentat meurtrier contre Charlie-Hebdo nous frappe de stupeur. Plus d’une dizaine de morts dont les dessinateurs Charb, Wolinski, Cabu et Tignous ! Notre première pensée va aux familles et aux proches des victimes. Le Front de gauche leur apporte sa solidarité pleine et entière. 

Cet acte barbare ne doit pas être laissé sans réaction. Il frappe un organe de presse. Quels qu’en soient les auteurs, c’est à la liberté de la presse qu’ils ont voulu s’en prendre. C’est donc à notre liberté de penser qu’ils ont voulu s’attaquer. Ce sont les libertés démocratiques qu’ils veulent mettre en cause. Ils ne réussiront pas à nous intimider. 

Charlie hebdo : rassemblement ce soir 18h à Nantes, Place Royale


Deux hommes lourdement armés ont fait irruption en fin de matinée au siège de Charlie hebdo, en pleine conférence de rédaction. Ils ont froidement assassiné 12 personnes, dont les journalistes Charb, Cabu, Wolinski, Tignous et deux policiers. Plusieurs blessés sont dans un état critique. 

Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire condamne avec horreur ce lâche attentat contre un organe de presse, déjà l'objet de menaces contre les journalistes et d'un incendie en 2011. 

Toute notre solidarité va aux familles des victimes et aux journalistes de cet hebdomadaire. En s'attaquant à Charlie Hebdo, les assaillants veulent bâillonner la liberté de la presse, punir et détruire un journal qui entend exercer son droit à la critique. 

René Vautier, un immense bonhomme, par Louis Aminot


Tristesse, émotion, vaine colère. René Vautier est mort ce dimanche 4 janvier 2014. Rongé par un mal impitoyable, nous savions René fragilisé et mal en point. Parfaitement informé et conscient de la dangerosité de son mal, René ne l'ignorait pas, ses jours étaient comptés. Il lui était arrivé d'en rire devant ses visiteurs embarrassés et penauds. 

Ma chance, mon culot ou mon inconscience, au choix, font que j'ai "rencontré" René pour la première fois à Quimper, en janvier 1973. Je travaillais alors à l'Arsenal de Brest, c'était donc un samedi. Emplie d'émotion ma visite insolite fut plus que discrète et furtive. René avait engagé une grève de la faim contre la censure cinématographique. 

lundi 5 janvier 2015

Grèce : Rendons-leur la démocratie ! (Troïka basta !)


Dans un contexte où les mauvais coups se multiplient en Grèce (corruption de députés, désinformation, restriction des libertés démocratiques…) pour empêcher la victoire possible du mouvement de gauche Syriza aux élections législatives prévues le 25 janvier, voilà que le FMI annonce la suspension de son « aide » et que le commissaire européen à l'économie Pierre Moscovici s'adresse directement aux électeurs grecs pour leur dire dans quel sens voter. 

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, déclare quant à lui qu'il "n'aimerait pas que des forces extrêmes arrivent au pouvoir" à Athènes. En Allemagne, le ministre des Finances Wolfgang Schaüble réaffirme au passage qu'il n'y a "aucune alternative" aux réformes conduites en Grèce. 

Notre Dame des Landes : Hollande s’enferre …. avant de s’enliser ?


« Quand les recours seront épuisés, le projet sera lancé » : sans surprise, hélas, le Président de la République a confirmé sa volonté de voir débuter les travaux d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. En ajoutant, touche d’humour minable, que l’avion était aussi un mode de transport utilisé par les nantais ! Rappelons-lui donc qu’existe à Nantes un aéroport international qui a accueilli plus de 4 millions de passagers en 2014 et qui est en capacité de répondre durablement aux besoins. Indiquons-lui aussi que Notre Dame des Landes n’est pas un coin désertique de la banlieue nantaise mais bien un bocage, extrêmement riche, où nichent des dizaines d’espèces protégées et où vivent des centaines d’habitants ! 

Manifestation nationale pour les droits des femmes samedi 17 janvier, Paris


17 janvier 1975-17 janvier 2015, la loi sur l’avortement a 40 ans. En avant toutes ! Nous devons continuer le combat ! Manifestation nationale pour les droits des femmes. 17 janvier, 14h30. Bastille 

Le droit à l’avortement, des années de combat ! Depuis 1920 : les femmes ont l’interdiction de disposer de leur corps. Leur vie sexuelle se réduit au droit à la reproduction. 

1971 : publication du Manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté. 

Austérité en Grèce, ça suffit ! Troïka dégage !


Les marchés financiers et les dirigeants de l’Union Européenne (UE) tremblent. Le 25 janvier, le peuple grec pourrait donner une majorité parlementaire à Syriza, la coalition de gauche opposée à l’austérité imposée depuis 6 ans. 

La dictature de l’Europe de la finance 

En 2008, les grandes banques privées (allemandes et françaises en particulier) ont été sauvées de la crise par des dizaines de milliards d’euros offerts par l’UE. A partir de 2010, ces banques et les marchés financiers ont exigé des taux d’intérêt de plus en plus élevés pour les prêts accordés à la Grèce. Ce pays a dû emprunter de plus en plus – la dette publique est passée de 120% à 175% de la richesse du pays – pour rembourser… des intérêts aux banquiers! 

samedi 3 janvier 2015

Message d’Alexis Tsipras pour le Nouvel An : l’avenir porte le nom de l’espoir


A la fin de l’année qui s’en va, la fin de cette cinquième année de mise en œuvre des memoranda, je m’adresse à chaque citoyenne et à chaque citoyen grecs pour transmettre un message d’espoir et d’optimisme. 

A la fin d’un régime [qui a succédé à la dictature des colonels] vieux de quarante ans, qui apporte aussi la fin de l’establishment politique qui a ruiné le pays, je m’élève devant vous et je vous adresse un appel unitaire et démocratique [de mobilisation]. 

2014 s’en va ; avec l’année s’en va aussi le gouvernement Samaras pour que prennent fin les mensonges, l’intimidation, l’autoritarisme, la tromperie. 2014 se termine pour que s’achève un ordre établi qui a enfoncé notre patrie dans la pauvreté, le chômage, l’indignité. 

vendredi 2 janvier 2015

Le combat de Syriza est le notre


Le combat de Syriza est le notre, c'est l'espoir d’ une autre Europe. 

L'échec de S. Dimas, candidat soutenu par A. Samaras pour la présidence de la République, à peine consommé, la machine anti-Syriza s'est mise en route. En tête dans les sondages d'opinion pour les élections du 25 janvier, Syriza voit se dresser contre lui, outre l'actuel premier ministre, les marchés financiers, le FMI qui suspend son aide - en fait une aide qui sert à payer aux banques les intérêts de la dette -, et la Commission Européenne en la personne de J. C. Juncker et de P. Moscovici. Tous prédisent le chaos afin d’essayer d'effrayer la population grecque. 

Ce chantage est inadmissible. La Grèce n’est pas une république bananière et peuple grec doit pouvoir s’exprimer librement.