vendredi 31 juillet 2015

Union européenne : la Démocratie contre le capitalisme financier, par le Bloc de Gauche (Portugal)


Au cours du Sommet Européen du 12 juillet, la réponse apportée au référendum démocratique grec a été celle de l'occupation financière de la Grèce. Une humiliation nationale, imposée contre la volonté du peuple, et trois années supplémentaires de punition sociale qui ne peuvent pas bien finir. 

L'Union Européenne a démontré aux millions de ses citoyens qu'elle est prête à tout pour imposer son plan d'austérité, y compris en passant par dessus la démocratie. Ainsi, en Grèce comme dans le reste de l'Europe, une réponse doit être construite contre cette Union. 

Ces derniers mois nous amènent à deux conclusions essentielles. 

mercredi 29 juillet 2015

La crise grecque , un tournant pour l’Europe…et pour nous, par Janette Habel


La stratégie de Syriza…et la nôtre : premiers bilans 

Un bilan s'impose sur la stratégie suivie par les dirigeants de Syriza …et la nôtre (nous, la gauche de la gauche). A .Tsipras a négocié avec un pistolet sur la tempe. C’était prévisible. Et depuis 5 mois il a fait des choix politiques, en témoignent les débats internes de Syriza, les critiques de la plate-forme de gauche et les révélations de Varoufakis.

Il n'y avait pas qu'une stratégie possible, le résultat de celle qui a été choisie est terrible pour les Grecs d’abord, pour les peuples européens ensuite. Tsipras a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il s’agit d’ « un mauvais accord » (en vérité un diktat), un avis partagé par des analystes de tous bords. A noter l’aveuglement du PCF soulignant le "rôle positif "que la France a joué dans cette affaire. Hollande, il est vrai, a aidé Tsipras à reculer devant Merkel comme il l’avait fait lui-même au lendemain de son élection. Le PCF ne semble pas comprendre que cela va aider les dirigeants européens, Hollande/Valls en particulier, à faire passer leurs plans d'austérité. 

mardi 28 juillet 2015

Lettre ouverte à Yanis Varoufakis : le plan B, c’est la démocratie, par Thomas Coutrot (ATTAC)


Cher Yanis Varoufakis, 

Pendant cinq mois, vous avez incarné l’espoir de beaucoup de citoyens européens. Vous avez fait souffler un vent de rigueur intellectuelle et de franchise dans le cercle des hommes gris de l’Eurogroupe. 

Vous avez tenté avec ténacité de respecter le mandat des électeurs grecs : interrompre les politiques d’austérité tout en restant dans la zone euro. Mais fin juin, renforcés par l'isolement de la Grèce et la faiblesse des mouvements de solidarité en Europe, les morts-vivants de l’Eurogroupe puis le Conseil vous ont adressé un ultimatum : vous soumettre ou sortir de l’euro. 

lundi 27 juillet 2015

Turquie : Erdogan en guerre… contre la démocratie, par Emre Ongün (Ensemble!)


 
Depuis l’attentat de Suruç (voir https://www.ensemble-fdg.org/content/letat-islamique-attaque-la-solidarite-entre-les-peuples-suruc), la situation évolue très rapidement en Turquie. 

Le gouvernement turc évolue selon deux axes :
-     -   le passage d’une complaisance coupable à un début d’affrontement avec l’Etat Islamique (EI)

-     -   la militarisation de la vie politique interne, c’est-à-dire le choix de la guerre civile pour sortir de son impasse politique.

samedi 25 juillet 2015

Plan d'urgence pour l'élevage : de l'essence dans le moteur mais un plan en panne de solutions durables, par la Conf' Paysanne


Le plan de soutien aux éleveurs surendettés, notamment les jeunes, est certes nécessaire à court terme, cependant il ne doit pas servir à maintenir un système à bout de souffle et passer sous silence que tous les éleveurs sont aujourd'hui en crise, concernés par la baisse généralisée des prix. 

Pour résoudre durablement cette crise, il faut stopper net cette politique de libéralisation délibérée qui a poussé au surendettement et met aujourd'hui en péril des dizaines de milliers d'éleveurs. 

vendredi 24 juillet 2015

Grèce : une analyse des événements récents et des leçons pour la gauche européenne, par Stathis Kouvelakis

 
Le dernier accord convenu entre le gouvernement de Syriza et les créanciers a choqué une grande partie de la gauche qui a suivi les événements en Grèce. Cet événement semble marquer la fin d’un cycle politique.
 
Dans cette interview donnée pour le site Jacobin, Stathis Kouvelakis, un des membres dirigeants de la Plate-forme de Gauche de Syriza, couvre les derniers événements, les théories qui se sont confirmées ou pas et les prochaines étapes qui attendent l’aile gauche de Syriza.

Kouvelakis saisit ici l’occasion pour réfléchir de manière plus large sur le bilan de la stratégie de la Plate-forme de Gauche, sur ce qui aurait pu être fait différemment, et sur les perspectives pour une recomposition de la gauche.

mercredi 22 juillet 2015

Notre Dame des Landes : " Il est donc hors de question que démarrent les travaux ou qu’il y ait une intervention sur la Zad" - Entretien avec Marcel Thébault


Entretien. Sur le site de Notre-Dame-des-Landes, où se sont réunis environ 15 000 personnes le week-end dernier, nous avons rencontré Marcel Thébault. Avec sa femme, il est producteur de lait au Limimbout, un village qui serait détruit si le projet d’aéroport aboutissait. Menacé d’expropriation, il continue de vivre et travailler sur la Zad comme si le projet n’existait pas. Marcel est membre de la Confédération paysanne. C’est un « paysan résistant » comme il se définit lui-même, un historique du mouvement. Au printemps 2012, il était de celles et ceux qui avaient entamé une grève de la faim, grève qui avait imposé au gouvernement Ayrault de ne procéder à des expulsions avant la fin des recours juridiques.

Quel bilan tires-tu de ce nouveau rassemblement ?

mardi 21 juillet 2015

Grèce : les conséquences de la capitulation, par Eric Toussaint (CADTM)

 
La capitulation du gouvernement et du parlement grecs face aux créanciers (Commission européenne, BCE, FMI,...) a été suivie de changements rapides dans le camp du gouvernement.

Alexis Tsipras a remplacé 6 ministres et vice-ministres (membres de la plate-forme de gauche au sein de Syriza) qui s’étaient prononcés contre l’accord du 13 juillet, par des membres de Syriza qui soutiennent la nouvelle orientation. Alexis Tsipras a également démissionné un des porte-paroles du groupe parlementaire. Il s’agit d’Athanasios Petrakos qui a également voté non et qui avait appelé avec 54 autres députés (au départ ils étaient 49, voir http://cadtm.org/49-deputes-de-SYRIZA-demandent-l) à la convocation d’une plénière du parlement pour débattre des conclusions préliminaires du rapport d’audit (présenté au parlement grec les 17 et 18 juin 2015). Si le changement de la composition du gouvernement est de la compétence du premier ministre, il n’en va pas de même de la désignation des porte-paroles du groupe parlementaire de Syriza. Seul, le groupe parlementaire pouvait prendre une telle décision. 

Grèce. « Pourquoi j’ai voté contre », par Yanis Varoufakis




J’ai décidé d’entrer en politique pour une raison : pour être aux côtés d’Alexis Tsipras dans la lutte contre la servitude de la dette. De son côté, Alexis Tsipras me fit honneur en me mobilisant pour une raison : une conception très précise de la crise fondée sur le rejet de la doctrine de Giórgos Papakonstantinou [1], selon laquelle entre la faillite désordonnée et les emprunts toxiques, l’emprunt toxique est toujours préférable.

Il s’agit d’une doctrine que je rejetais car elle faisait peser une menace constante dont le but était d’imposer, dans la panique, des politiques qui garantissent une faillite permanente et, en fin de compte, la servitude par la dette. Mercredi soir, au Parlement [dans la nuit du 15 au 16 juillet], j’ai été appelé à choisir entre (a) adopter la doctrine en question, en votant pour le texte que les «partenaires» avaient imposé à la manière d’un coup d’État et avec une brutalité inouïe à Alexis Tsipras lors du sommet européen, et (b) dire «non» à mon Premier ministre.

dimanche 19 juillet 2015

Recours Loi sur l'eau et espèces protégées : les opposants font appel des décisions du Tribunal administratif


C'est avec déception que l'Acipa et le CéDpa ont pris connaissance des décisions du Tribunal administratif de rejeter tous les recours loi sur l'eau, espèces protégées et DUP programme viaire. 

Il est paradoxal que ces décisions soient à l'opposé de celles rendues la veille par le Tribunal administratif de Grenoble pour Roybon, alors que les problématiques loi sur l'eau sont similaires et que les compensations ne sont pas définies à Notre-Dame-des-Landes. 

Prendre la mesure du tournant historique, par Clémentine Autain


La tentative de Syriza pour imposer une alternative aux institutions européennes a connu une issue sinistre. Mais elle peut être un commencement, à condition de durcir le rapport de forces, et de préparer l’affrontement – mais aussi un plan B en cas d’impasse. 

L’histoire a mal tourné, mais elle s’est remise en marche. Pour la première fois, un gouvernement, celui d’Alexis Tsipras, a porté le fer contre la Troïka qui entend imposer une voie politique unique. 

Avec Syriza, les Grecs se sont opposés aux choix libéraux, austères, non démocratiques exigés pour tous les peuples de l’Union. Seuls, puisqu’aucun autre pays n’est gouverné par une gauche digne de ce nom et que les solidarités européennes furent bien pâles ces dernières semaines, ils ont fait une démonstration politique. 

Vae Victis ! , par Pierre Khalfa (Fondation Copernic)


« Les propositions de l’Eurogroupe sont de la folie. Cela va au-delà de la sévérité, vers l’envie de vengeance, la destruction totale de la souveraineté nationale et aucun espoir de soulagement. On peut supposer que c’est conçu pour être une proposition que la Grèce ne peut pas accepter, mais, même ainsi, c’est une trahison grotesque de tout ce que le projet européen était censé représenter ». C’est ainsi que le prix Nobel d’économie Paul Krugman a résumé sur son blog les propositions de l’Eurogroupe devenues un accord conclu dans la nuit du 12 au 13 juillet entre la Grèce et les autres gouvernements de la zone euro. 

vendredi 3 juillet 2015

Podemos : avec le peuple grec !


Au regard de la situation en Grèce, et à la suite de la rupture des négociations par l’Eurogroupe, Podemos souhaite communiquer ce qui suit : 

1. Lundi dernier, le gouvernement grec a présenté à l’Eurogroupe une proposition d’accord qui comprenait un grand nombre de concessions et a été saluée par l’ensemble des prêteurs comme une proposition raisonnable et viable. Dans les jours qui ont suivi, cependant, les créanciers internationaux, emmenés par le FMI, ont finalement rejeté la proposition du gouvernement grec de taxer les secteurs les plus riches de la société, de restructurer la dette et de mettre en œuvre un programme d’investissement pour relancer l’économie. Au lieu de cela, ils lui ont demandé d’augmenter la TVA sur les services de base et la nourriture et ont exigé des coupes supplémentaires sur les retraites et les salaires.

jeudi 2 juillet 2015

Le temps des grandes décisions, par Stathis Kouvelakis (en direct d'Athènes)


Mon silence de ces derniers jours, inhabituel, comme certains l'ont décrit sur Facebook, est simplement dû au fait que, depuis mon arrivée à Athènes, dimanche, pour la campagne du Non, j'ai fort peu dormi et beaucoup travaillé. Aujourd'hui (mercredi 1er juillet), je suis intervenu dans deux rassemblements sur les lieux de travail (la gare centrale d'Athènes et le bâtiment central du métro). Une grande expérience. 

Mon emploi du temps de demain comprend des interventions dans divers rassemblements dans la zone industrielle de Moschato et un meeting à Petroupoli, dans la banlieue Ouest d'Athènes.