dimanche 31 décembre 2017

10 février - Pour un avenir sans aéroport - tous et toutes sur la ZAD --- Rdv à 10h30.

Pourquoi converger massivement sur la ZAD le 10 février ? 

Depuis des décennies, les 1650 ha de la ZAD sont menacés par un projet d’aéroport climaticide, destructeur de terres nourricières, de zone humides et de liens sociaux. 

En lieu et place de ce projet, des paysan.ne.s résistant.e.s ont continué de vivre sur leurs terres et de nouveaux.elles habitant.e.s sont arrivé.e.s dans les 10 dernières années. Il s’invente sur la ZAD des formes de vie, d’habitats et d’agriculture fondées sur le partage, la rencontre, le soin du vivant et des biens communs. 

Le 9 février, la Déclaration d’Utilité Publique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes aura 10 ans. Si le gouvernement, à l’issue de la médiation nommée il y a 6 mois, décide enfin d’abandonner ce projet mortifère, le 9 février marquera la fin officielle de la Déclaration d’Utilité Publique. 

vendredi 22 décembre 2017

« Évacuer la Zad » ? Et si on se calmait, plutôt ? , par Françoise Verchère (Reporterre.net)

À peine les médiateurs avaient-ils remis leur rapport sur le projet de Notre-Dame-des-Landes que les médias s’obsédaient de l’« évacuation de la Zad », explique l’auteure de cette tribune. Qui juge cette prise de position malhonnête et simpliste. D’autant qu’une évacuation immédiate serait, selon elle, illégale. Françoise Verchère est membre du Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (CéDpa). 


 « Évacuer la Zad » : trois petits mots répétés sur tous les tons pour ajouter à la confusion et empêcher une sortie non violente de l’impasse de Notre-Dame-des-Landes. 

À peine le rapport des médiateurs sur le projet de nouvel aéroport était-il rendu et analysé — et parfois déformé — que beaucoup de médias sont passés au seul sujet qui leur semble d’importance : l’évacuation de la Zad, quel que soit le choix du gouvernement. 

Balayé le fond même du dossier, c’est-à-dire la preuve enfin faite que le processus de décision a été pipé dès 2003. Que l’on n’avait pas étudié l’alternative de l’optimisation de Nantes-Atlantique, et que des mensonges (pardon, des « constats erronés », page 19 du rapport des médiateurs), sont à la base de la déclaration d’utilité publique. 

jeudi 21 décembre 2017

" D’ici la fin de l'année, nous ne voulons plus que personne soit contraint de vivre dans les rues". lettre ouverte de 47 associations et syndicats de Loire Atlantique

« D’ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues » 
Déclaration d'Emmanuel Macron le 27 juillet 2017 à Orléans 

Lettre ouverte à Madame la préfète de Loire-Atlantique, 
à Madame la présidente de Nantes Métropole, 
à Monsieur le président du Conseil départemental de Loire-Atlantique. 

Aujourd’hui à Nantes et son agglomération : 

- 23 personnes sont mortes de la rue en 2016 

- 300 Mineurs Non Accompagnés sont à la rue, en squat ou en hébergement solidaire faute de solutions 

- 1 974 personnes vivent en bidonvilles 

- 4 200 personnes sans domicile ont fait une demande d’hébergement d’urgence en 2016 dans le département de Loire-Atlantique, le 115 ne disposant que de 25 places par jour - 60 000 appels sont décrochés par an par le 115, qui apporte 70% de réponses négatives.

mercredi 20 décembre 2017

Notre-Dame-des-Landes : "Ils ne mettront pas un sou dans le réaménagement de Nantes-Atlantique ? Eh bien tant mieux !"

Les principaux élu-e-s du Syndicat Mixte Aéroportuaire du Grand Ouest – Mme Morançais, présidente LR de la région Pays de la Loire, M. Retailleau, sénateur LR, M. Grosvalet, président PS du département, Mme Rolland, Présidente PS de Nantes Métropole, M. Samzun, Président PS de la Métropole de Saint Nazaire, etc… – viennent de rendre publique lors d’une conférence de presse une lettre au Président de la République contestant le rapport de la Commission de médiation et plaidant une nouvelle fois pour la construction de Notre-Dame-de-Landes. Le CéDpa, collectif des élu-es doutant de la pertinence de ce projet d’aéroport, leur répond. 

Ils ne mettront pas un sou dans le réaménagement de Nantes-Atlantique ? Eh bien tant mieux ! 

jeudi 14 décembre 2017

Notre Dame des Landes : de l’envol à la raison ?, par Ensemble! 44

La Mission de médiation sur l’ « Aéroport du Grand Ouest » a rendu un rapport plein de surprises pour les partisans, principalement institutionnels, du déménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique vers Notre Dame des Landes (NDDL). Ses conclusions implicites montrent que ce transfert ne serait pas raisonnable. Il confirme largement les évaluations et analyses des opposant-e-s : 

 • L’aménagement complet de Nantes Atlantique pour accueillir 9 millions de passagers en 2040, y compris avec une piste refaite, est non seulement possible mais il serait à peu près deux fois moins cher que la construction d’un nouvel aéroport. 

 • La faune et la flore du lac de Grandlieu ne seraient pas impactées par le maintien de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique et son aménagement. 

 • L’impact sonore ne serait pas plus important avec neuf millions de passagers qu’avec les actuels cinq millions et les aménagements urbains prévus en Sud Loire et sur l’Ile de Nantes ne seraient pas contraints par le maintien de Nantes Atlantique. 

Le retour au premier plan du droit à l’autodétermination des peuples, par Richard Neuville

Passé le temps de la décolonisation et de la poussée nationalitaire des années 1970, le droit à l’autodétermination des peuples semblait oublié dans l’Hexagone et voilà, qu’en cet automne, il resurgit avec une grande acuité. 

La victoire des formations nationalistes (autonomistes et indépendantistes réunis) en Corse, les litiges dans la définition du collège électoral pour le référendum d’autodétermination prévu en Kanaky en 2018 et la proclamation symbolique de la République catalane (même si le sentiment nationaliste s’exprime peu en Catalogne du Nord) sont l’expression du retour au premier plan de la question nationale. 

La République française, chantre des droits humains, ne concède même pas les droits culturels en métropole, elle n’a toujours pas signé ou ratifié les conventions du Conseil de l’Europe : la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales de 1991 (non signée) et la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992 (non ratifiée par le Parlement). 

mercredi 13 décembre 2017

One Planet Summit : la finance verte ne sauvera pas le climat, par ATTAC

Annoncé comme le moyen de donner un nouvel élan international à la lutte contre les dérèglements climatiques et d’apporter une réponse à la décision des États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris, le sommet organisé par Emmanuel Macron ce 12 décembre 2017 a été marqué à la fois par le désengagement des États et le transfert de la charge de l’action aux marchés et acteurs privés.

Alors que de sérieuses menaces pèsent désormais sur la possibilité de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C ou, idéalement, de 1,5°C, le One Planet Summit n’a clairement pas permis de relever l’ambition des politiques climatiques internationales. 

Entasser des annonces disparates, provenant pour une bonne part d’acteurs économiques, financiers et institutionnels dont les activités et (in)décisions des années passées ont nourri l’aggravation du réchauffement climatique, ne peut se substituer aux mesures courageuses et visionnaires dont nous avons besoin aujourd’hui. 

dimanche 10 décembre 2017

Le CRIF ne représente pas les Juifs de France. Il nous mène à la catastrophe, par le bureau national de l'UJFP

L’UJFP s’adresse solennellement aux Juifs de France. 

Donald Trump vient de violer un peu plus le droit international en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël et en mettant fin pour longtemps à toute perspective de paix fondée sur l’égalité des droits et la justice au Proche-Orient. Il confirme son alignement complet sur les Chrétiens sionistes américains (qui sont des antisémites) et sur un gouvernement israélien d’extrême droite qui a totalement libéré la parole raciste ou la déshumanisation de « l’Autre ». 

La dernière déclaration du CRIF demandant que la France imite Trump est ahurissante. Le CRIF est issu de la résistance. Il a été fondé avec le souci de représenter les Juifs de France dans toute leur diversité après le génocide nazi. Cette diversité était encore perceptible quand Théo Klein en était le président (1983-89). Théo Klein a rompu avec le CRIF en 2012. 

Solidarité avec les mineur-e-s isolé-e-s étrangers et avec les migrants

Plus de 1000 personnes ont manifesté leur soutien aux mineur-e-s isolé-e-s étrangers hier après-midi 9 décembre dans les rues de Nantes. Tous les syndicats – à l’exception de FO – soutenaient cette marche de solidarité ainsi que de nombreuses associations et mouvements politiques (dont Ensemble! et la France Insoumise). 

Cette mobilisation est un succès important pour contraindre les autorités à donner enfin une réponse aux mineurs toujours sans solution de logement et à tous les réfugié-e-s et, dans cette attente, faire obstacle à l’expulsion des locaux occupés sur le campus universitaire. 

Nous publions ci-dessous le tract d’Ensemble!44 distribué hier matin sur les marchés nantais : 

lundi 4 décembre 2017

Nantes : les Insoumis-es se frottent avec délice au Jardin des Ronces !, par la France Insoumise

Les militant-e-s locaux de la France Insoumise était présents samedi après-midi, Place du Vieux Doulon à Nantes, au rassemblement organisé par le collectif du Jardin des Ronces. 

Nous avons écouté avec intérêt ce collectif autogestionnaire expliquer vouloir défendre l’identité historique du quartier. Installé sur un lopin de terre en friches, ses jardinier-e-s en ont fait un lieu d’expérimentations écologiques et démocratiques : du jardinage bio, de la convivialité et un accueil ouvert à tous publics. 

Aujourd’hui le collectif du Jardin des Ronces voit ses actions mises en péril par le projet urbanistique Doulon Gohards , pourtant présenté aussi par la mairie comme vert et bien dimensionné. Il lui reproche une métropolisation à marche forcée après une concertation biaisée. 

Les militant-e-s du Jardin des Ronces refusent que le commencement des travaux de la ZAC se traduise par la destruction du jardin. Les groupes d’action Doulon et Bottière Chênaie de France Insoumise considèrent au contraire avec intérêt une expérimentation qui va dans le sens de la réappropriation de la ville par ses habitants et qui, par une autogestion citoyenne dans une logique écologique et sociale, ouvre le débat sur la question des communs. 

Vive l'APL ! Pas d'économie sur le dos des locataires ! Rassemblement le 9 décembre à Nantes

6,5 millions de locataires ont perdu 5 euros d’APL début Octobre. Et ce n’est qu’un début, car en 2018, le gouvernement compte retirer 50 à 60 € en moyenne de plus à chaque locataire HLM qui perçoit l’APL ! 

Le gouvernement reste sourd aux revendications et interpellations, et persiste dans sa logique destructive pour le logement social. L’accès aux logements HLM est menacé à moyen terme pour les ménages les plus modestes. 

Il annonce une baisse de loyer équivalente pour ces locataires mais cela coûtera 1,4 milliard aux HLM ! En faisant main basse sur cette part des recettes des HLM, le gouvernement menace le bon entretien des logements, la réhabilitation thermique, la production de nouveaux HLM, l'encadrement humain et les missions sociales des HLM…. Des bailleurs sociaux pourraient être mis en liquidation. 

jeudi 30 novembre 2017

Quel sens des responsabilités pour le Syndicat Mixte Aéroportuaire ?, par le CéDpa

A quelques jours de la remise du rapport des médiateurs au gouvernement et de la décision de ce dernier, le syndicat mixte aéroportuaire (SMA) publie le résultat d’un sondage indiquant qu’une majorité des sondés estime que le président Macron doit « tenir son engagement de faciliter le début des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à l’issue de la médiation d’apaisement qui se terminera le 1er décembre ». 

La formulation même de la question avec l'expression « tenir son engagement » ne peut que favoriser la réponse positive. Il n’a pas été demandé dans ce sondage, si le gouvernement devait tenir son engagement « d’identifier la mesure la mieux apte à satisfaire les besoins de transport à long terme et de préservation de l’environnement...», tel qu’il est écrit dans la lettre de mission des médiateurs.

Nous ne répéterons pas tout ce que nous avons exprimé sur les pièges de la consultation de juin 2016 que nous avons dénoncés dès le début ; aucune des parties ne s’était d’ailleurs engagée à respecter le résultat de cet avis, un parmi d’autres sur ce dossier. 

lundi 27 novembre 2017

COP23 : du fossé au précipice, par Daniel Tarnuro

La vingt-troisième conférence des Parties signataires de la convention cadre des Nations unies sur le climat vient de se terminer à Bonn, en Allemagne. Il s’agissait d’une réunion intermédiaire entre la COP21 à Paris en 2015 et la COP24 qui aura lieu à Katowice (Pologne) en 2018. 

Comme on le sait, Paris avait débouché sur un accord dit « historique » concernant le réchauffement à ne pas dépasser à la fin du siècle (par rapport à l’ère pré-industrielle): « rester bien au-dessous de 2°C et continuer les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C ». 

Katowice sera une étape plus importante que Bonn : les Etats signataires devront dire comment et dans quelle mesure ils hausseront le niveau de leurs ambitions afin de combler le fossé entre les réductions d’émissions de gaz à effet de serre prévues effectivement dans leurs « plans climat » nationaux, d’une part, et les réductions qui seraient nécessaires globalement pour atteindre les objectifs globaux fixés sur le papier à Paris, d’autre part. La Belgique, pour sa part, n’a pas de plan climat digne de ce nom. 

samedi 25 novembre 2017

Nantes : 200 contre les violences faites aux femmes

A l’appel de dix organisations féministes – RAFU, Planning familial, Les filles, Osez le Féminisme, Solidarité Femmes, Espace Simone de Beauvoir, CGT, FSU, LDH, Ensemble – , 200 personnes se sont réunies ce samedi matin 25 novembre devant le Palais de Justice de Nantes pour affirmer leur commune volonté de s’opposer aux violences faites aux femmes et de venir en aide aux victimes. 

Devant les grilles du Palais de Justice où avaient été accrochées des dizaines de paires de chaussures peintes en rouge, couleur sang, les associations se sont exprimées tour à tour après une intervention commune prononcée par Aline Chitelman 

« 25 novembre 2017 

dimanche 19 novembre 2017

Evacuation de l’ex-école des Beaux Arts : une décision lamentable

Ensemble ! condamne la décision de la Ville de Nantes de faire évacuer en urgence les locaux de l’ex-école des Beaux-Arts occupés depuis hier par les associations de soutien aux migrants mineurs isolés afin de les mettre à l’abri. 

La maire de Nantes indique dans un communiqué qu’elle mettra dès demain 10 locaux à disposition des services de l’Etat 10 locaux pour cet hébergement. Pourquoi ne l’a-t-elle pas indiquée aux associations solidaires évitant ainsi l’ouverture de ce squat et une démonstration de force policière totalement inappropriée et inutile ? 

Depuis des semaines, à Nantes, des dizaines de migrants et de familles sont à la rue et cherchent un lieu pour pouvoir dormir au chaud et en sécurité. C’est l’honneur des associations de les y aider et la honte pour la Préfecture, le Département et la Ville qui ne répondent à leurs obligations. 

mercredi 8 novembre 2017

Catalogne : mobilisation pour la libération des prisonniers politiques, par Ensemble !

Dans la foulée de la déclaration unilatérale d’indépendance (DUI) par le Parlement catalan, suivi de l’application de l’article 155 de la constitution de l’État espagnol par le gouvernement central avec le soutien du Parti populaire (PP), de Ciudadanos (C’s) du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) le 27 octobre, huit membres du gouvernement catalan ont été emprisonné-e-s de manière inconditionnelle et sans jugement le 30 octobre. Ils/elles risquent de 15 à 30 ans, voire 50 années de prison. 

Cinq membres du gouvernement, dont le président Carles Puigdemont, ont quitté le territoire espagnol le 30 octobre pour se rendre à Bruxelles, où ils ont accepté de se présenter à la justice belge pour l’examen du mandat européen d’extradition. Ils ont été laissé-e-s en liberté. 

vendredi 3 novembre 2017

Élections anticipées en Catalogne : vers une crise durable, par Francis Viguié (Regards.fr)

Carles Puigdemont et 4 autres membres du gouvernement catalan destitué en exil à Bruxelles, huit ministres emprisonnés à Madrid, des élections anticipées convoquées le 21 décembre, une Catalogne et même une Espagne fracturées : la crise trouvera-t-elle une issue ? Nous publions cette analyse de Francis Viguié rédigée lundi dernier c'est à dire avant l'emprisonnement par la Madrid des huit ministres du gouvernement catalan.

Ces dernières années ont vu se dérouler un bras de fer entre, d’un côté, le peuple et le Parlement Catalan, et, de l’autre, le gouvernement réactionnaire espagnol de Mariano Rajoy. 

Ce bras de fer met en évidence la crise de régime du système issu de la Transition. Mis en crise par le mouvement social des Indignés, du 15M et des « mareas » - mouvement reconnaissable par la couleur des manifestants (blancs pour les personnels hospitaliers, vert pour l’éducation, noire pour les conditions de travail des fonctionnaires...), mais aussi plus largement par la fin du bipartisme PP – PSOE et par la corruption, par une famille royale installée dans les scandales et la corruption, par les autonomies "remises en place" à la fin du franquisme qui ne satisfont plus les peuples concernés, tous les piliers de la transition de 1978 soutiennent de plus en plus mal l’édifice post-franquiste. 

Notre-Dame-des-Landes : trop c'est trop, par le CéDpa

Les trois associations pro transfert reçues en début de semaine hurlent à nouveau à la partialité supposée des médiateurs. Mais cette fois, elles vont plus loin, affirmant que « des négociations parallèles seraient menées avec les opposants en dehors des lieux officiels » et que ces mêmes opposants auraient été associés au choix des experts missionnés. 

Le CéDpa répète qu’il n’a pas participé au choix des experts, ni à la définition des missions qui leur ont été confiées. Il n’a aucune idée de ce que seront les rapports de ces expertises. 

Sur la question du bruit et du PEB, le CéDpa regrette vivement qu’une tierce expertise n’ait pas été menée, contrairement à ce qu’avaient suggéré l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA) dans son rapport de 2013 et le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) dans son rapport de mars 2016. 

samedi 28 octobre 2017

Solidarité avec la Catalogne ! rassemblement à Nantes mardi 31 octobre, 18h Commerce.

Le gouvernement central de Madrid a décidé, en usant de son arsenal répressif, de ne pas reconnaître le référendum catalan du 1er octobre et mettre la Catalogne sous tutelle. 

Quelles que soient les convictions des uns et des autres sur l’indépendance et la République catalane, nous affirmons que c’est à Barcelone que l’avenir du peuple catalan doit se décider et pas ailleurs. 

Oui au droit du peuple Catalan à l’auto-détermination, à choisir son propre avenir ! 

Halte à la répression ! 

jeudi 26 octobre 2017

La gauche du 21ème siècle, Christophe Aguiton à Nantes le 22 novembre


Christophe Aguiton présentera son livre "La gauche du 21ème siècle" le mercredi 22 novembre prochain à 20h, salle de la Manufacture des tabacs à Nantes, à l'invitation du mouvement Ensemble!. A ne pas manquer.

Le livre est édité aux éditions La Découverte, 17 euros.

lundi 23 octobre 2017

Etat espagnol-Catalogne. L’article 155 et la mise entre parenthèses de la démocratie, par Jaime Pastor

Suite à la décision ferme du régime tripartite (Parti Populaire, Ciudadanos, Parti socialiste ouvrier espagnol), avec le roi Felipe VI à sa tête, visant à donner l’interprétation la plus dure, et en même temps la plus discutable, de l’article 155 de la Constitution [1], nous entrons irrémédiablement dans les jours clés, en termes de rapports de forces, de l’épreuve qui depuis quelques années a pris jour concernant la revendication majoritaire du peuple de Catalogne, soit celle ayant trait à son droit légitime de décider de son avenir. 

En effet, avec l’intention de faire de Mariano Rajoy le président de la Catalogne, de dissoudre le Parlement catalan afin de pouvoir convoquer de nouvelles élections et de placer sous son contrôle la police régionale [Policia de la Generalitat de Catalunya-Mossos d’Esquadra] et les médias – entre autres mesures – le régime vise à mettre fin à l’autonomie catalane. 

jeudi 19 octobre 2017

Catalogne : droit à l'autodétermination et auto-organisation, par Richard Neuville

Dans la phase récente du processus d’autodétermination de la Catalogne, les Comités de défense du référendum (CDR) ont été l’une des expressions les plus marquantes de l’auto-organisation. En effet, ils ont joué un rôle essentiel pour la tenue du référendum dans des conditions de répression extrême et lors de la grève générale du 3 octobre. Depuis, ils poursuivent leur activité dans les mobilisations contre la répression, la présence de « forces d’occupation » et la suspension probable des institutions catalanes. Ils viennent de créer une coordination nationale. 

Les Comités de défense du référendum ou Comités de défense de la République (CDR) sont des groupes de volontaires qui ont été créés officiellement en septembre 2017 par des associations indépendantistes catalanes dans le but initial de faciliter la réalisation du référendum d’indépendance du 1er octobre (1-O), qui avait été suspendu par le tribunal constitutionnel espagnol et menacé par le coup de force de l’État espagnol le 20 septembre. 

mercredi 11 octobre 2017

Un penseur d’actes, Che Guevara (1928-1967), un texte de Daniel Bensaïd

Un chapitre du Vol de la mésange, intitulé « Adieu », parle d’une séparation amoureuse avec en toile de fond la traque du Che suivi à la radio. Sans jamais le nommer, le chapitre s’achève sur : « Au petit jour le brouillard était revenu, les faisceaux du phare s’y diluaient, la corne de brume hurlait de plus belle. On était le 9 octobre 1967, et la radio annonçait que la veille, les forces spéciales boliviennes avaient enfin abattu, dans une vallée perdue des Andes, cet homme dont le souvenir n’allait plus jamais les quitter. » 

Pendant ces jours où nous refusions d’y croire, où nous voulions nous rassurer en imaginant une intoxication orchestrée, nous partagions cependant cette intuition d’une perte irréparable, sans mesurer encore ce que cette perte signifiait. À travers le Che, après Lumumba en 1961, Malcolm X et Fanon en 1965, Ben Barka, avant lui, et d’autres après lui (Cabral), c’était une génération décapitée. 

mardi 10 octobre 2017

10 octobre : très forte mobilisation des fonctionnaires en Loire-Atlantique


A l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CFDT, UNSA, CGC, CFTC, entre 8 et 10 000 personnes ont manifesté ce matin dans les rues de Nantes. Elles et ils étaient plus de 4000 à Saint-Nazaire, ce qui fait de ce 10 octobre une journée de mobilisation des fonctionnaires  tout à fait exceptionnelle. 

Infirmières et travailleurs/ses de la santé, enseignant-e-s, postier-e-s, etc.... ont crié leur mécontentement et leur colère face aux manques d'effectifs et aux restructurations incessantes pour colmater les brèches. Elles et ils ont redit combien le service public était un bien commun au service de toutes et tous qui exige des conditions de travail et de salaire dignes (justice sociale) et de bonnes conditions d'accueil des usagers (égalité des droits et solidarité). L'exact contraire du projet de budget préparé par le gouvernement qui articule suppressions de postes par milliers et gel des salaires.

Contre la répression et pour la démocratie, soyons solidaires du droit à l’autodétermination de la Catalogne !, par Ensemble!

Un mouvement de fond secoue la Catalogne avec des répercussions non seulement en Espagne mais dans toute l’Europe. 

Après le référendum du 1er Octobre réprimé brutalement par les forces de police liées au gouvernement central de Madrid, la grève générale du 3 Octobre a été un grand succès avec sans aucun doute les manifestations les plus puissantes enregistrées en Catalogne depuis la Transition. La presse évoque 700 000 personnes à Barcelone, 60 à 70000 à Gérone et 10000 à Figueras, ce qui pour ces deux dernières villes égale leur population ! 

Le discours du Roi, censé avoir un rôle fédérateur, a été une véritable déclaration de guerre contre les Catalans. Il s’est aligné sur les secteurs les plus durs du Parti Populaire (droite) et a donné le ton sur ce qui attend les Catalans dans les jours à venir. 

vendredi 6 octobre 2017

Catalogne-Etat espagnol. Cette maison est en ruine. Ce roi est un danger. Ce président un obstacle, par Manuel Gari

Le 1er octobre Rajoy a perdu la première bataille contre le mouvement populaire indépendantiste. Il a affirmé que l’on ne verrait pas une seule urne; il y en a eu. Il a affirmé que cela serait un divertimento (un théâtre) et cela a été un acte de désobéissance civile massif et pacifique. Il a cru à son propre mensonge: tout cela, à ses yeux, était l’œuvre d’une poignée de dirigeants politiques sécessionnistes qui manipulent la société. 

Il s’est retrouvé face à un mouvement social en voie de croissante auto-organisation. Il a réduit anti-démocratiquement la démocratie à ce qui est légal et l’exercice de cette dernière à l’espace confiné des salons des institutions. Il s’est retrouvé face à la rue créant une nouvelle légitimité source d’une légalité à venir. 

mercredi 4 octobre 2017

Quand la liberté s’éteint en silence, par Edwy Plenel (Mediapart.fr)

L’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. En faisant entrer dans le droit commun l’état d’urgence, une majorité de députés, socialistes compris, a ainsi choisi de sortir la France de l’État de droit.

Un État de droit est celui dont le droit protège n’importe lequel de ses résidents de l’arbitraire de l’État. C’est un État mis à l’abri de l’absolutisme administratif ou policier. C’est un État où l’État est subordonné à des règles de droit qui lui sont supérieures et qui s’imposent à son action. C’est un État dont les citoyens sont en sûreté parce qu’ils sont assurés de ne pas être livrés aux abus de pouvoir étatiques. C’est en somme un État où l’État ne fait pas la loi.

Ouh là là, comme ils sont énervés tous les partisans de NDDL ! , par Françoise Verchère, co-présidente du CéDpa

Philippe Grosvalet menace d’aller en justice, car « avec ou sans E.Macron l’aéroport se fera ! ». « Le Président n’est pas au dessus des lois », ajoute-t-il. Certes, mais il nous semblait que l’aéroport était un projet d’État et que donc l’État seul pouvait décider de sa poursuite ou de son abandon, non ? Et de quelle loi exactement parle P. Grosvalet ? Mystère… 

Décidément très en verve, le même P. Grosvalet affirme qu’il faut absolument une ligne ferroviaire digne de ce nom entre Nantes et Rennes, qui passerait par… NDDL bien sûr. Aurait-il oublié qu’il avait lui-même à l’automne 2014 regretté (en off, certes, à la table du déjeuner suivant la session) que viennent en débat public les fameuses Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne Pays de Loire, dans lesquelles s’insérerait cette ligne, jugeant alors que tout cela était programmé entre 2030 et 2050 et qu’il était bien inutile d’en parler en 2014 ? Ne serait-il pas temps de reconnaître que la liaison tram-train Nantes-Châteaubriant n’a pas été pensée intelligemment ? Mais peut-être ne veut-il pas faire de peine à Jacques Auxiette, ancien président de la région, et à Gilles Bontemps ancien vice-président communiste, qui se sont « arrangés » avec la commande publique mais qui pourfendent avec ardeur les « hors la loi » de NDDL ? (cf article de Médiacités du 20 septembre 2017) 

mardi 3 octobre 2017

Procès Merah : ni oubli, ni pardon, par Robert Hirsch

5 ans après les meurtres de Montauban et Toulouse, le frère de Merah est jugé pour complicité. En mars 2012, un mois avant l'élection présidentielle, Mohamed Merah assassinait 3 militaires à Montauban, répondant aux exhortations du terrorisme islamiste. Et, quelques jours plus tard, dans une école juive de Toulouse, il massacrait un enseignant et trois enfants. Un de ceux-ci, une petite fille de 8 ans s'étant enfuie, l'assassin la tint par les cheveux avant de la tuer, montrant ainsi sa rage antisémite. 

Dans les jours suivants, si une certaine émotion saisit le pays, elle ne provoqua, à l'exception de Toulouse, nulle manifestation de masse. A Paris, 4000 personnes défilèrent, sans l'extrême gauche, peu pressée de dénoncer l'antisémitisme quand il ne vient pas de l'extrême droite, et ce depuis le début des années 2000. On est loin des manifestations massives que connut la France après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic en 1980 ou après la profanation au cimetière juif de Carpentras. 

lundi 2 octobre 2017

Entre le gouvernement espagnol et la Catalogne, l’histoire d’une séparation, par Richard Neuville

Le référendum organisé dimanche par les forces indépendantistes catalanes, ainsi que la féroce répression qui s’en est suivie, trouvent leur explication dans la lente dégradation d’un processus qui avait démarré de manière favorable dans les années 2000, avant de se heurter aux refus réitéré de toute forme de concession de la part du gouvernement central. Les revendications catalanes sont alors progressivement passées d’une autonomie négociée, à une volonté d’indépendance pure et simple. Celle-ci ne peut être que renforcée par les événements des derniers jours. 

L’auteur de cette tribune, Richard Neuville, est militant syndical et politique et co-animateur de l’association Autogestion. 

«Catalogne: non à la répression! Oui au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes! Soutien à la grève du 3 octobre!»

Par le Réseau syndical international de solidarité et de luttes 

Depuis des semaines, l’Etat espagnol use de menaces et de répression en Catalogne. Interventions de la Guardia civil dans nombre de bâtiments officiels de la Generalitat de Catalunya, arrestations de responsables de l’administration et de ministres, harcèlement, violence et emprisonnement de militants et militantes de divers mouvements sociaux et politiques, lieux de vote pris d’assaut et interdits à la population, urnes volées, tirs sur des manifestants et manifestantes pacifiques… 

Les événements actuels montrent à quel point le spectre du franquisme est encore présent. 

Catalogne : le droit à l'autodétermination du peuple est un droit inaliénable !, par Ensemble!

Après avoir refusé de négocier catégoriquement depuis des années, le gouvernement espagnol a opté pour la répression policière et judiciaire afin d’empêcher la tenue du référendum catalan du 1er Octobre dans de bonnes conditions et pour discréditer la volonté populaire et souveraine du peuple. 

Depuis le 20 septembre, l’escalade répressive et judiciaire est allée crescendo : perquisitions dans les bâtiments du gouvernement catalan, arrestation de 14 hauts responsables, saisie de matériel de vote, envoi de 5 000 policiers et militaires, remise en cause de l’autonomie de la police catalane, les Mossos, en la plaçant sous l’autorité directe d’un colonel de la Garde Civile, fermeture de 160 sites internet officiels et mise sous tutelle des finances de la Generalitat de Catalogne en raison du risque de financement du referendum. De plus, le parquet général a ordonné la mise sous scellés de 2 700 bureaux de vote à partir de vendredi 29 septembre. 

dimanche 17 septembre 2017

Partout en France, marchons pour la Paix le samedi 23 septembre. Nantes, 11h devant le Monument aux 50 Otages

Partout en France le samedi 23 septembre 2017, marchons ensemble pour un monde de solidarité, de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité et de Paix ! 

En marche pour la paix – Stop la guerre – Stop les violences 

L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense. Nous sommes persuadés qu’aucune de nos différences de convictions, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doit faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune. 

12 et 23 septembre : conjuguer le politique et le social, par Roger Martelli (Regards.fr)

Septembre sera marqué par le grand retour de la lutte sociale. Après la tumultueuse séquence électorale, la rue va s’exprimer. Non sans contradictions.

Une fois de plus, la rue parisienne grondera les 12 et 23 septembre prochain, le 12 à l’appel de syndicats, le 23 à celui de la France insoumise. C’est la manifestation du 23 qui provoque des débats souvent vifs. Beaucoup de syndicalistes manifestent leurs réticences, voyant le risque d’une récupération politique. Rien ne va plus entre Mélenchon et Martinez ? Les syndicalistes ne veulent pas être à la remorque d’une formation politique .

En fait, il faudrait savoir raison garder. Tout d’abord, le problème n’est pas nouveau. Le 16 octobre 1999, par exemple, le PCF de Robert Hue avait programmé une manifestation pour l’emploi. Elle ne fut pas du goût des syndicalistes. La CGT ne voulut pas y appeler et, dans l’ensemble, les rencontres officielles entre politiques et syndicalistes restèrent polies, mais peu chaleureuses. Il n’est donc pas nécessaire, pour comprendre la tension actuelle, d’y voir un nouvel épisode des tensions entre le PC et la France insoumise. Le problème est plus ancien et bien plus profond qu’une querelle de préséance.

mardi 12 septembre 2017

Près de 20 000 manifestant-es en Loire-Atlantique pour le retrait des Ordonnances Loi Travail

A l'appel de l'intersyndicale CGT, Solidaires, FSU, UNEF, rejoint en fin de semaine dernière par l'UD FO 44, trois manifestations étaient organisées ce mardi en Loire-Atlantique. 

Ce matin ils étaient près de 5 000 manifestant-es à Saint Nazaire et cet après-midi près de 15 000 à Nantes, auxquels s'ajoutent les 200 de Châteaubriant. Sans conteste c'est une mobilisation réussie, par son nombre et son dynamisme, qui témoigne du refus du recul social contenu dans les ordonnances ... et de l'usure à vitesse grand V de Macron et de son gouvernement. Prochaines étapes le 21 septembre, puis à Paris le 23.

lundi 11 septembre 2017

Loi travail 2 (XXL) : pour annuler 1936, 1945, 1968, 1981… dimanche 10 septembre 2017, par Christian Mahieux*

Les dispositions antisociales de la loi Travail 2 sont nombreuses. La CGT, l’Union syndicale Solidaires, la CNT-SO, mais aussi le Syndicat des Avocats de France, le Syndicat de la Magistrature ou encore la Ligue des Droits de l’Homme ont produit des analyses pertinentes et complètes. Nous nous attarderons ici sur le seul volet relatif au fait syndical. 

Il comprend deux aspects : 

 1° la disparition des instances représentatives du personnel CHSCT, DP et CE [1], remplacées par un Comité Social et Economique aux contours encore incertain mais dont il est déjà acté qu’il entérinera la suppression de plusieurs attributions et droits des délégations actuellement existantes ; 

 2° l’extension des moyens donnés à l’employeur de contourner les sections syndicales d’entreprise, pour imposer des mesures, même très majoritairement refusées par celles-ci. 

samedi 9 septembre 2017

« Á nous d’aider la contestation à grandir », entretien de Clémentine Autain. Siné Hebdo (septembre 2017)

Élue députée à Sevran (93) avec le soutien du PC et de La France insoumise, Clémentine Autain siège à l'Assemblée au sein du groupe de Jean-Luc Mélenchon. 

Vous êtres dix-sept députés La France insoumise sur 577. Comment comptez-vous peser à l'Assemblée ? 

Le sentiment qui domine, dans notre groupe, c'est la responsabilité. Nous sommes sousreprésentés par rapport à notre poids politique dans le pays. Nous devons faire entendre les voix de nos électeurs dans l'hémicycle. On sera aussi dans la rue, dans l'espace public, mais nous devons utiliser à plein l'Assemblée. 

Vous êtes contente de vos débuts ? 

Nous intervenons sur chaque texte. À l'Assemblée, le débat se joue entre La République en marche et nous. La droite est complètement démonétisée : sur la loi Travail, ils sont d'accord, sur la loi de moralisation, que peuvent-ils dire ? Les socialistes sont devenus un petit groupe, pas très cohérent de surcroît... Notre enjeu est de sortir les débats de l'hémicycle. Les réseaux sociaux relaient bien nos interventions, les questions impertinentes de François Ruffin, ou Alexis Corbière qui sort pour 5 euros de boîtes de conserve... La partie ne se joue pas dans l'Assemblée. En revanche, si ce qu'on y fait est populaire, est compris et repris à l'extérieur, alors nous sommes fidèles à nos engagements. 

lundi 4 septembre 2017

Le fantôme de l’affaire Cahuzac habite à l’Elysée, par Edwy Plenel (Mediapart.fr)

Relayant les communicants de l’agence Havas, le journaliste qui s’est acharné à combattre la vérité lors de l’affaire Cahuzac, en 2012-2013, est devenu, cette semaine, le porte-parole de la présidence de la République. Une nomination qui confirme le peu de goût de la présidence Macron pour l’information libre et indépendante. 

Bruno Roger-Petit est de ces plumes mercenaires qui, depuis que le journalisme existe, en illustrent la part de servilité ou d’aveuglement, au service de puissances politiques, étatiques ou économiques. 

N’ayant aucune information originale, obtenue par le reportage ou l’enquête, à son actif, il ne s’est vraiment fait connaître que sur le seul registre de l’opinion, de l’éditorial ou du commentaire. Le qualificatif vieilli de « publiciste » lui convient bien, désignant un journaliste qui ne fait commerce que de ses partis pris et des intérêts qu’ils servent, de même que des publicitaires servent des annonceurs et leurs réclames. 

vendredi 1 septembre 2017

Libération immédiate de Salah Hamouri. Rassemblement à Nantes lundi à 18h

Rassemblement lundi 4 septembre à Nantes 18h Préfecture 

Salah Hamouri a été arrêté mercredi 23 août dernier au petit matin à son domicile de Jérusalem-Est dont l'annexion n'est reconnue par aucune instance internationale. Aucun motif n'a été fourni, ni pour cet enlèvement, ni pour la perquisition de son domicile. 

Marié à une Française et français lui-même, avocat à l’université de Bir Zeit, en Cisjordanie, il a déjà été emprisonné sept ans par Israël en raison d'une accusation mensongère de « volonté d'assassinat » du rabbin Ovadia Yosef, fondateur du parti religieux Shass, grand défenseur de l’occupation et de la colonisation, aujourd’hui décédé. 

Ordonnances Code du travail : les réactions de la CGT et de Solidaires

Moins de droits pour les salariés, plus de pouvoirs pour les employeurs, 
par la CGT

Le gouvernement vient de nous proposer dans la droite ligne de ses prédécesseurs une énième réforme du droit du travail partant du principe que le travail est un coût, alors qu’il produit les richesses. 

Cette loi va se rajouter aux précédentes sans même les avoir évaluées et pour cause, elles sont inefficaces. Pourtant, lors de sa première rencontre avec le gouvernement, la CGT a fourni 14 pages de propositions pour que notre pays engage de réelles réformes afin de sortir de cette spirale qui nous enfonce dans un chômage de masse. 

Pour rappel, si on comptabilise l’ensemble des catégories A-B-C-D et E, ce sont plus de 6,6 millions de chômeurs inscrits à Pôle Emploi que comptera la France, auxquels s’ajoutent des millions de précaires, de salariés à temps partiel imposé, dont une majorité de femmes et de jeunes. 

" Des régressions travesties en mirages" - communiqué départemental Loire-Atlantique CGT, FSU, Solidaires, UNEF

La stratégie du gouvernement Macron, qui entretient les faux semblants en confondant « concertation « et dialogue social », vise à légiférer dans le secret des dieux. Depuis des décennies les gouvernants obéissent aux mêmes doctrines financières internationales : déréglementer toujours plus au profit des lobbies, de leurs patrons et de leurs actionnaires. 

La nature comptable est au pouvoir, oublieuse des principes fondateurs de la protection sociale. Elle affiche désormais, par ordonnances, son tempo de rentrée. Le programme le plus dur du MEDEF y est repris. Malgré quelques « préservations » d’acquis obtenues ici et là, la ligne est figée avec un programme qui dégrade et aligne les droits des salariés, des retraités, des privés d’emploi et des jeunes. 

La Code de travail Pénicaud prolonge la Loi El Khomri. Il prépare la contre-réforme pour détruire les solidarités, flatter la mise en concurrence individuelle et collective comme projet de société. 

mardi 22 août 2017

Clémentine Autain invitée de France Info


Cédric Herrou : un déni de justice et solidarité condamnée

Quatre mois de prison avec sursis pour agir en solidarité avec les migrants qui passent la frontière Italie-France : c’est ce que subit Cédric Herrou dans les Alpes Maritimes. La cour d’appel d’Aix en Provence va ainsi bien plus loin que le jugement de première instance qui se limitait à une amende, déjà scandaleuse. 

C’est comme si la justice voulait dissuader à jamais toute action de soutien aux réfugiés, comme si elle voulait punir de manière « exemplaire » un militant qui ne fait que pallier à la démission des pouvoirs publics. 

vendredi 4 août 2017

"Moralisation de la vie politique", Clémentine Autain met les points sur les i



Retrouvez toutes les interventions des député-es de la France Insoumise sur Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCHTEGIA9QrWAOw6cCeHX0FQ

Venezuela : "Bafouer les libertés démocratiques est incompatible avec les valeurs de la gauche.", déclaration d'Ensemble!

La situation dramatique du Venezuela interpelle toutes celles et ceux qui se battent pour un avenir meilleur pour l’humanité. L’élection d’Hugo Chavez avait été un espoir pour tous les peuples d’Amérique latine et plus globalement pour toute la gauche d’émancipation à travers le monde. Ses premières réformes, qui ont permis la mise en œuvre d’avancées sociales pour les plus pauvres et leur intégration à la vie démocratique avec un début de participation populaire, ont été combattues par la droite, les médias dominants et l’oligarchie soutenue par les Etats-Unis, comme l’illustre la tentative de putsch raté d’avril 2002. 

Cependant le régime d’Hugo Chavez n’a pas remis en cause le mode de fonctionnement de l’économie vénézuélienne basé sur la rente pétrolière et le pays est donc resté dépendant de l’évolution des cours mondiaux et de ses exportations de pétrole, notamment vers les Etats-Unis.

vendredi 28 juillet 2017

Fin d’une illusion…, par Denis Sieffert (Politis.fr)

À force de répéter à longueur de colonnes que tout est nouveau dans notre paysage politique, les commentateurs avaient fini par le croire. Ils en avaient perdu de vue l’essentiel. C’est-à-dire, précisément, ce qui n’a pas changé. Car, Macron ou pas Macron, la politique est toujours affaire de répartition des richesses et de conflictualité sociale. On ne peut pas raconter longtemps des histoires aux gens que l’on appauvrit. 

Une habile communication avait fait tourner la tête de beaucoup d’habitués des plateaux de télévision. Le magicien de l’Élysée avait réussi, nous disait-on, à dépasser le clivage gauche-droite. Il devait beaucoup, il est vrai, au ralliement ventre à terre des « réputés » de gauche, issus de l’ancienne majorité. 

Mais, il n’aura pas fallu trois mois pour que l’illusion se dissipe. Et voilà : Emmanuel Macron est banalement de droite. La belle découverte ! 

jeudi 27 juillet 2017

Les ordonnances contre les conquêtes sociales, par Dominique Maréchau (Ensemble! Toulouse)

L’Assemblée Nationale vient d’examiner (on n’ose pas dire « débattre », tant le débat a été réduit à sa plus simple expression, malgré les efforts des députés LFI et GDR) le projet de loi visant à habiliter le gouvernement à réformer le Code du Travail par ordonnances. Elle l’a adopté en première lecture à la majorité relative de 270 voix contre 50 ( !). 

Il semble que pour la majorité des non spécialistes, et l’on peut mettre dans cette catégorie nombre de nouveaux élus de La République en Marche, compte tenu de leur faible présence et participation aux débats, le temps soit quelque peu suspendu et que l’accueil soit plutôt attentiste, voire bienveillant. 

Pour qui s’est penché sur le texte et sur les rares indications données par les membres du Gouvernement ou par les fuites dans la presse, cela ne peut résulter que d’un immense malentendu, savamment entretenu par une politique de communication de premier ordre. 

mardi 25 juillet 2017

Déclaration d'Ensemble! après la démission du Général de Villiers

La démission du Général de Villiers et son remplacement par le Général Lecointre au poste de Chef d’état-major des armées, résulte de la boulimie autoritaire du Président de la République, conforme à sa lecture monarchique de la Constitution de la Vème République. Cela ouvre une crise de l’institution militaire et pose les questions des missions internationales de l’armée et de la place de la France dans l’ordre impérialiste international. 

Macron a certes promis d’augmenter les moyens alloués aux armées à partir de 2018 afin, notamment, d’aboutir à un budget militaire de 2 % du PIB (suivant ainsi les recommandations de l’OTAN). Mais le différent actuel porte sur le devenir des engagements d’augmentation (non budgétés) du gouvernement précédent, dont la remise à plat entraîne une baisse de 850 millions d’euros en termes d’équipements. 

Moralisation de la vie publique ? Discours de Fabien Lachaud, député de la France Insoumise


dimanche 23 juillet 2017

Oui, Jean Luc Mélenchon, le 16 juillet 1942, la France accomplissait l’irréparable !, par Robert Hirsch

Militant à ENSEMBLE, mais aussi à France Insoumise, je considère que la déclaration de Mélenchon rejetant la responsabilité de la France dans la rafle du Vél d’Hiv est très grave : 

– sur les événements eux-mêmes, dire aujourd’hui ce que disaient de Gaulle et Mitterrand est profondément réactionnaire ; il n’y a plus maintenant que l’extrême droite (et certaines franges de la droite) pour critiquer ce qu’a affirmé Chirac en 1995 et qui est profondément juste « La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable » et ne voulait pas dire les Français, mais l’Etat, son administration, sa police…; refuser de reconnaître la responsabilité de la France, c’est dédouaner l’Etat bourgeois d’un de ses pires crimes ; 

mercredi 19 juillet 2017

Non l'Italie et l'Espagne ne sont pas des modèles pour sortir du chômage de masse, par Clémentine Autain

Le démantèlement du droit du travail a-t-il favorisé la lutte contre le chômage en Espagne et en Italie ? Pour avoir répondu par la négative, Clémentine Autain a été « fact-checkée » sur France Info. Elle réplique. (Regards.fr)

Le journalisme français s’est lancé dans une nouvelle pratique : s’ériger en censeur du vrai et du faux pour décrypter les déclarations politiques. Parfois très pertinents, ces « décodages » n’en restent pas moins souvent marqués du sceau de l’idéologie dominante. J’en ai ainsi fait les frais avec France Info, qui a démêlé « le vrai du faux »de mon assertion sur le bilan négatif sur le chômage des lois travail en Espagne et en Italie. Car il faut imperturbablement comprendre que les lois de détricotage du droit du travail permettent de favoriser l’emploi. Merci Macron. 

dimanche 16 juillet 2017

Mossoul et après...., par Denis Sieffert (Politis)

Daech n’est pas la cause de tout. Il se situe même nettement du côté des conséquences. On en parle trop souvent comme d’une mauvaise herbe qu’il suffirait d’arracher. 

Après dix mois d’une bataille acharnée, les forces irakiennes ont donc libéré Mossoul des jihadistes de Daech. La victoire a été symboliquement célébrée, dimanche, par la venue sur les lieux du Premier ministre, Haider Al-Abadi. 

« Victoire », « libération », on tremble en écrivant ces mots aussi tentants que fragiles. Ils ne peuvent faire oublier que la deuxième ville du pays n’est plus désormais qu’un champ de ruines, et que de nombreux rescapés de la tyrannie jihadiste ont péri sous les bombes de la coalition, ou le feu de l’armée. 

On voudrait certes pouvoir parler de libération quand on entend les récits d’effroi des survivants de ces trois années d’enfer, mais on sait aussi que les lendemains sont parfois cruels.