jeudi 30 mars 2017

L’Europe de la guerre passe par l’OTAN, par Jean-Luc Mélenchon

La question a miraculeusement échappé au déboisage final des thèmes du « débat » de TF1. Il s’agit de la soi-disant Europe de la défense. Mais j’y reviens car ce que je dis sur le sujet est central dans mon esprit même si ce n’est pas l’actualité retenue par les commentateurs. 

L’Union européenne s’enfonce dans une option de militarisation que renforcent l’un après l’autre rapports et résolutions adoptés au Parlement ou aux sommets des pays de l’Union. Celle-ci se présente d’abord comme une intégration toujours plus avancée dans l’OTAN. 

lundi 27 mars 2017

La Gwiyann lévé ! Solidarité avec les luttes et mobilisations en Guyane.

Une série de mobilisations se déroulent en Guyane depuis plusieurs semaines à l’initiative de divers collectifs. Elles ont pour point commun un ras-le-bol général et le souhait de voir enfin la Guyane pouvoir vivre de ses richesses. Le mouvement s'est généralisé depuis le 23 mars, bloquant en particulier les voies de communication, et entraînant la paralysie de toutes les activités économiques, des écoles, services et administrations. 

L’unanimité des syndicats membres de l’Union des Travailleurs de Guyane (UTG), la principale organisation syndicale du pays a appelé vendredi à la grève générale, à durée illimitée, à partir de ce lundi 27 mars 2017. 

vendredi 24 mars 2017

Fin de la vie : quelle réforme ?, par Bernard Pradines (Ensemble 81)

Vouloir « éteindre la lumière » soi-même peut se comprendre par une volonté d’autonomie de la personne concernée. Cette volonté est inscrite dans le programme de deux candidats. Toutefois, mon expérience de médecin auprès des mourants m’amène à formuler certaines réserves. 

La pression aux économies est permanente, accrue par la crise du capitalisme. Sous l'argument du refus d'acharnement thérapeutique, se dissimulent l'abandon thérapeutique, le suicide assisté et l'euthanasie. Ainsi, la maîtrise de sa propre fin de vie n’est pas en soi une mauvaise chose.

Ecrire des directives anticipées ou désigner une personne de confiance peut nous y aider. On peut même souhaiter se déterminer soi-même, surtout quand on est dans une situation qui est celle du législateur, femme ou homme habitué à décider par soi-même encore davantage que les autres citoyens. Pas de problème sur le principe. 

samedi 18 mars 2017

La solidarité criminalisée?, par Geneviève Jacques, Présidente de la CIMADE

Atterrant, stupéfiant, révoltant : les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer nos réactions face à la multiplication des mesures de harcèlement, d’intimidation ou d’assignation devant les tribunaux de citoyennes et de citoyens accusés, ou soupçonnés, d’être un peu trop humains, un peu trop généreux, un peu trop solidaires de personnes étrangères en désarroi ! 

Esprit de l’état d’urgence, es-tu là ? 

Comment interpréter autrement cette contamination répressive qui a saisi les responsables politiques au point de les aveugler en se trompant de cible ? Comment comprendre et accepter un tel déploiement de militaires et de policiers pour empêcher des hommes et des femmes d’agir simplement comme des êtres humains qui tendent la main à d’autres êtres humains en détresse ? 

Marche pour la Justice et la Dignité 19 mars. A Nantes aussi

Le 19 mars, contre les violences policières, les discriminations, le racisme Simultanément au rassemblement à Paris, place de la Nation, Rassemblement avec prises de parole dimanche 19 mars 2017 - 14 h - La plage Machines de l’Île - Nantes 
A l’appel des organisations associatives et syndicales nantaises : LDH, MRAP, CGT, FSU, Solidaires … 

Appel national Le 19 mars, contre les violences policières, les discriminations, le racisme. 

Partout en France, marchons pour la justice. Le 19 mars aura lieu, à Paris place de la Nation à 14h, pour la deuxième année consécutive, une marche pour la justice et la dignité. 

vendredi 17 mars 2017

60 ans après le traité de Rome : il nous faut un plan B en Europe !

Les 11 et 12 mars s’est tenu à Rome le 4e sommet internationaliste pour un Plan B en Europe. Après Paris, Madrid et Copenhague, cette nouvelle rencontre s’est tenue dans la ville qui, 60 ans auparavant, a vu la signature du traité fondateur de ce qui allait devenir l’Union Européenne.

Alors que les dirigeants européens s’apprêtent à célébrer en grande pompe cet anniversaire, l’heure n’est pourtant pas à la fête pour les peuples ; le rêve européen s’est transformé en cauchemar. L’UE s’est avérée être une machine de guerre au service du capitalisme financiarisé, contre les peuples et la démocratie. Les politiques d’austérité répandent le chômage et la précarité, tandis que la mise en compétition des peuples alimente la montée des droites extrêmes et des nationalismes. Au-delà de ses frontières, l’UE alimente les logiques de guerre, laissant les réfugié·e·s se noyer en Méditerranée.

Le désastre européen, par Denis Sieffert (édito de Politis)

La construction européenne n’a pas été une cascade d’erreurs, comme on le dit parfois. Elle résulte d’une politique délibérément antisociale. Mais le mensonge ne prend plus.  

Si le cupide François Fillon veut bien nous accorder un répit, nous allons essayer de parler d’autre chose que de sa garde-robe et de son personnel de « maison ». Hâtons-nous avant que sa mise en examen (officielle depuis mardi) ne replace le châtelain de la Sarthe sous les feux cruels de l’actualité. 

Parlons d’Europe. Les occasions sont rares, et il y a urgence. Le 25 mars, cela fera soixante ans que six pays, dont la France, signaient à Rome le fameux traité « instituant la Communauté économique européenne », mais l’heure ne devrait pas être aux autocongratulations protocolaires. 

mardi 14 mars 2017

Clémentine Autain sur Sud Radio et Public Sénat


L’interdiction des meetings AKP en Europe : exactement ce qu’il ne faut pas faire, par Emre Öngün

L’interdiction au Pays-Bas et en Allemagne de meetings pro-régime turc dans le cadre de la campagne du référendum constitutionnel en Turquie a suscité de nombreuses réactions en Europe. En France, ces réactions ont également porté sur l’autorisation accordée à un meeting de ce type à Metz. 

En France, des forces démocratiques et de gauche se sont déclarées favorables à une telle interdiction en France en critiquant la décision de laisser le meeting de Metz se dérouler. On peut penser, au contraire, que sur ce point très précis ces camarades commettent une erreur tactique et que, pour une fois, cette décision du gouvernement français est juste. 

Il ne fait aucun doute que le régime turc suit un cours de plus en plus autoritariste et répressif touchant le mouvement kurde, la gauche et les démocrates. Cette évolution s’est accélérée depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet menée par une coalition brinquebalante et pas moins réactionnaire qu’Erdogan et ses acolytes. 

Jean-Luc Mélenchon : le plan B, c'est le plan de la Paix


samedi 11 mars 2017

Le pire des programmes contre les retraites : Macron, par Patrice Perret

Aucun-e candidat-e n’était allé aussi loin dans la remise en cause de notre système de retraite. Nous avons connu et nous voyons encore des candidat-es proposant d’équilibrer les comptes de retraite en reculant l’âge de départ pour verser la pension le plus tard possible, en allongeant la durée de cotisation pour baisser les pensions (la durée moyenne d’années validées reste de 37 ans, plus la durée exigée est élevée, plus la pension diminue et subit en plus la double peine de la décote). 

Dans les faits, Macron c’est tout cela à la fois en changeant de système de retraite. Lorsque Macron affirme « pour un euro cotisé, chaque personne touchera le même montant de pension », il met en avant le système de comptes « notionnels », c’est-à-dire virtuel. Cela reste de la répartition, puisque sur la même année, les recettes des cotisations paient les dépenses de pensions. 

vendredi 10 mars 2017

Pour une écologie insoumise. Appel d'adhérent-es d'EELV

Le score sans appel de la consultation des électrices et électeurs de « la primaire des écologistes » pour un rassemblement des candidats Mélenchon, Jadot, Hamon a montré leur aspiration majoritaire à l’union de toutes les forces de gauche opposées à l’extrême droite, à la droite et au libéralisme. Il marque aussi la sortie l’une conception boutiquière de l’autonomie politique dont le fétiche était une candidature à l’élection présidentielle, dans une soumission à la logique de la Ve République. 

Aujourd’hui, les idées écologistes pollinisent le champ politique et le projet écologiste et social dépasse les limites de l’écologie politique organisée. En intégrant les contenus programmatiques de l’écologie politique, de manière récente et incohérente pour le premier, profonde et durable pour le second, les candidats Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon mirent la candidature écologiste sous pression et finalement en crise. 

mercredi 8 mars 2017

Le projet Macron : aimer le capitalisme !, par Jean-Claude Mamet (Ensemble!)

Comment définir le candidat Macron, maintenant qu’il a tout dévoilé ? Libéral certainement ; démocrate aussi ; de droite oui, mais pas à la Fillon, ni Le Pen. Ce n’est pas une brute : il suffit de voire sa photo quand il fait son discours programmatique attendu : il regarde vers le ciel avec sa cravate bleue et ses yeux bleus. Il veut qu’on l’aime et il veut nous faire aimer le capitalisme. 

On sait d’où il vient. Il est d’abord le révélateur du quinquennat Hollande, ou sa vérité ultime. Révélateur au sens où, autrefois, on plongeait une photo dans le bain de révélateur, et l’image vraie apparaissait. Il dit ce que Hollande n’a pas voulu ou su dire. Par exemple quand Macron disait aux jeunes qu’ils devraient rêver d’être milliardaires. 

Pour notre santé et la sécurité sociale : manifestation nationale à Paris le 7 Mars !

 


lundi 6 mars 2017

Les retraites restent le sujet brûlant de 2017, par Jean-Luc Mélenchon

Le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation est récurrent dans mes discours. Ce fut le cas une fois de plus à Brest. J’y reviens. 

J’insiste : la question du droit à la retraite n’est pas une affaire secondaire dans l’élection qui vient. Il y a tout lieu d’être mobilisés sur cette question. Les trois derniers quinquennats forment une seule et même vague régressive dans ce domaine. Et ce alors même que les candidats n’en avait rien dit avant l’élection. 

En 2003, la réforme Fillon a allongé la durée de cotisations de 37,5 à 41 ans pour les fonctionnaires et de 40 à 41 pour les salariés du privé. En 2010, la deuxième réforme Fillon a supprimé la retraite à 60 ans et reporté l’âge de départ à 62 ans. Et, en 2013, la réforme Hollande-Tourraine a encore allongé la durée de cotisation de 41 à 43 ans. 

dimanche 5 mars 2017

Pour la santé et la Sécu, dans la rue mardi 7 mars !

« Ensemble ! 44 » apporte son soutien à la journée de grèves et de manifestations lancée par l’intersyndicale des fédérations CGT – SUD – Force Ouvrière de la santé et de l’action sociale mardi prochain 7 mars 2017 et appelle à y participer à la manifestation unitaire appelée à Nantes à 14h devant l’ARS (arrêt de tram Vincent Gache, ligne 2 et 3). 

La situation de la santé et de la protection sociale n’a cessé de se dégrader depuis 30 ans. Avec la loi Touraine qui a poursuivi la loi Bachelot, le service public hospitalier est pris à la gorge budgétairement. 

A coup de regroupements, de fusions de services, avec la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire, une psychiatrie de secteur réduite à une vision sécuritaire et le développement des déserts médicaux, l’accès aux soins est gravement remis en cause et on atteint les limites de l’asphyxie. 

8 mars : l'appel de Clémentine Autain


samedi 4 mars 2017

Feu sur la Justice, feu la démocratie !, par Michel Tubiana*

Face aux procédures qui les touchent, François Fillon et Marine Le Pen crient au scandale et demandent une trêve électorale. Au mépris de l’indépendance des juges et de l’égalité de tous devant la loi. 

La fusillade dont est l’objet l’institution judiciaire est un phénomène récurrent. Non que cette « autorité » soit exempte de critiques. L’actuel traitement des affaires de terrorisme où la prétention de certains magistrats à vouloir juger entre pairs parce qu’un jury ne pourrait comprendre leur travail en sont deux exemples parmi bien d’autres. Que des juges soient critiquables dans leur manière d’exercer leur fonction, qu’ils soient susceptibles de faire preuve de partialité, ce sont aussi des évidences. 

vendredi 3 mars 2017

Fillon, tu quoque, par Francis Sitel

A bas la Vème République ! Ils ne manquent pas ceux qui ont brandi cet étendard, dénonçant à tout va la nature autoritaire et anti-démocratique de cette Constitution voulue par de Gaulle. Vains efforts ! La Vème République non seulement a traversé les âges et les alternances, mais a progressivement aggravé ses traits les plus nocifs. Et si Fillon, qui se veut héritier du Général, drapé de fidélité gaulliste et de lin blanc, était sur le point de lui porter le coup de grâce ? 

L'Histoire réserve parfois de ces surprises... La clé de voûte de l'édifice, chacun le sait, c'est l'élection présidentielle. Pour 2017, nous avons droit à la mise en œuvre de deux procédures. 

L'une des primaires. On les a saluées comme le remède miracle au mal profond qui frappe les partis politiques, et au-delà la participation aux élections. 
Les Républicains et le Parti socialiste se sont pliés à l'exercice. Avec une ambiguïté : est-ce en finir avec les partis ou est-ce les relégitimer ?