jeudi 30 novembre 2017

Quel sens des responsabilités pour le Syndicat Mixte Aéroportuaire ?, par le CéDpa

A quelques jours de la remise du rapport des médiateurs au gouvernement et de la décision de ce dernier, le syndicat mixte aéroportuaire (SMA) publie le résultat d’un sondage indiquant qu’une majorité des sondés estime que le président Macron doit « tenir son engagement de faciliter le début des travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à l’issue de la médiation d’apaisement qui se terminera le 1er décembre ». 

La formulation même de la question avec l'expression « tenir son engagement » ne peut que favoriser la réponse positive. Il n’a pas été demandé dans ce sondage, si le gouvernement devait tenir son engagement « d’identifier la mesure la mieux apte à satisfaire les besoins de transport à long terme et de préservation de l’environnement...», tel qu’il est écrit dans la lettre de mission des médiateurs.

Nous ne répéterons pas tout ce que nous avons exprimé sur les pièges de la consultation de juin 2016 que nous avons dénoncés dès le début ; aucune des parties ne s’était d’ailleurs engagée à respecter le résultat de cet avis, un parmi d’autres sur ce dossier. 

lundi 27 novembre 2017

COP23 : du fossé au précipice, par Daniel Tarnuro

La vingt-troisième conférence des Parties signataires de la convention cadre des Nations unies sur le climat vient de se terminer à Bonn, en Allemagne. Il s’agissait d’une réunion intermédiaire entre la COP21 à Paris en 2015 et la COP24 qui aura lieu à Katowice (Pologne) en 2018. 

Comme on le sait, Paris avait débouché sur un accord dit « historique » concernant le réchauffement à ne pas dépasser à la fin du siècle (par rapport à l’ère pré-industrielle): « rester bien au-dessous de 2°C et continuer les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C ». 

Katowice sera une étape plus importante que Bonn : les Etats signataires devront dire comment et dans quelle mesure ils hausseront le niveau de leurs ambitions afin de combler le fossé entre les réductions d’émissions de gaz à effet de serre prévues effectivement dans leurs « plans climat » nationaux, d’une part, et les réductions qui seraient nécessaires globalement pour atteindre les objectifs globaux fixés sur le papier à Paris, d’autre part. La Belgique, pour sa part, n’a pas de plan climat digne de ce nom. 

samedi 25 novembre 2017

Nantes : 200 contre les violences faites aux femmes

A l’appel de dix organisations féministes – RAFU, Planning familial, Les filles, Osez le Féminisme, Solidarité Femmes, Espace Simone de Beauvoir, CGT, FSU, LDH, Ensemble – , 200 personnes se sont réunies ce samedi matin 25 novembre devant le Palais de Justice de Nantes pour affirmer leur commune volonté de s’opposer aux violences faites aux femmes et de venir en aide aux victimes. 

Devant les grilles du Palais de Justice où avaient été accrochées des dizaines de paires de chaussures peintes en rouge, couleur sang, les associations se sont exprimées tour à tour après une intervention commune prononcée par Aline Chitelman 

« 25 novembre 2017 

dimanche 19 novembre 2017

Evacuation de l’ex-école des Beaux Arts : une décision lamentable

Ensemble ! condamne la décision de la Ville de Nantes de faire évacuer en urgence les locaux de l’ex-école des Beaux-Arts occupés depuis hier par les associations de soutien aux migrants mineurs isolés afin de les mettre à l’abri. 

La maire de Nantes indique dans un communiqué qu’elle mettra dès demain 10 locaux à disposition des services de l’Etat 10 locaux pour cet hébergement. Pourquoi ne l’a-t-elle pas indiquée aux associations solidaires évitant ainsi l’ouverture de ce squat et une démonstration de force policière totalement inappropriée et inutile ? 

Depuis des semaines, à Nantes, des dizaines de migrants et de familles sont à la rue et cherchent un lieu pour pouvoir dormir au chaud et en sécurité. C’est l’honneur des associations de les y aider et la honte pour la Préfecture, le Département et la Ville qui ne répondent à leurs obligations. 

mercredi 8 novembre 2017

Catalogne : mobilisation pour la libération des prisonniers politiques, par Ensemble !

Dans la foulée de la déclaration unilatérale d’indépendance (DUI) par le Parlement catalan, suivi de l’application de l’article 155 de la constitution de l’État espagnol par le gouvernement central avec le soutien du Parti populaire (PP), de Ciudadanos (C’s) du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) le 27 octobre, huit membres du gouvernement catalan ont été emprisonné-e-s de manière inconditionnelle et sans jugement le 30 octobre. Ils/elles risquent de 15 à 30 ans, voire 50 années de prison. 

Cinq membres du gouvernement, dont le président Carles Puigdemont, ont quitté le territoire espagnol le 30 octobre pour se rendre à Bruxelles, où ils ont accepté de se présenter à la justice belge pour l’examen du mandat européen d’extradition. Ils ont été laissé-e-s en liberté. 

vendredi 3 novembre 2017

Élections anticipées en Catalogne : vers une crise durable, par Francis Viguié (Regards.fr)

Carles Puigdemont et 4 autres membres du gouvernement catalan destitué en exil à Bruxelles, huit ministres emprisonnés à Madrid, des élections anticipées convoquées le 21 décembre, une Catalogne et même une Espagne fracturées : la crise trouvera-t-elle une issue ? Nous publions cette analyse de Francis Viguié rédigée lundi dernier c'est à dire avant l'emprisonnement par la Madrid des huit ministres du gouvernement catalan.

Ces dernières années ont vu se dérouler un bras de fer entre, d’un côté, le peuple et le Parlement Catalan, et, de l’autre, le gouvernement réactionnaire espagnol de Mariano Rajoy. 

Ce bras de fer met en évidence la crise de régime du système issu de la Transition. Mis en crise par le mouvement social des Indignés, du 15M et des « mareas » - mouvement reconnaissable par la couleur des manifestants (blancs pour les personnels hospitaliers, vert pour l’éducation, noire pour les conditions de travail des fonctionnaires...), mais aussi plus largement par la fin du bipartisme PP – PSOE et par la corruption, par une famille royale installée dans les scandales et la corruption, par les autonomies "remises en place" à la fin du franquisme qui ne satisfont plus les peuples concernés, tous les piliers de la transition de 1978 soutiennent de plus en plus mal l’édifice post-franquiste. 

Notre-Dame-des-Landes : trop c'est trop, par le CéDpa

Les trois associations pro transfert reçues en début de semaine hurlent à nouveau à la partialité supposée des médiateurs. Mais cette fois, elles vont plus loin, affirmant que « des négociations parallèles seraient menées avec les opposants en dehors des lieux officiels » et que ces mêmes opposants auraient été associés au choix des experts missionnés. 

Le CéDpa répète qu’il n’a pas participé au choix des experts, ni à la définition des missions qui leur ont été confiées. Il n’a aucune idée de ce que seront les rapports de ces expertises. 

Sur la question du bruit et du PEB, le CéDpa regrette vivement qu’une tierce expertise n’ait pas été menée, contrairement à ce qu’avaient suggéré l’Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires (ACNUSA) dans son rapport de 2013 et le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) dans son rapport de mars 2016.